La main, le souffle » Événement/Actualité http://blogue.nt2.uqam.ca/lamainlesouffle Un site utilisant Réseau Wordpress NT2 Tue, 01 Sep 2015 18:37:39 +0000 en hourly 1 « Pourquoi des poètes? » http://blogue.nt2.uqam.ca/lamainlesouffle/2013/08/30/pourquoi-des-poetes/ http://blogue.nt2.uqam.ca/lamainlesouffle/2013/08/30/pourquoi-des-poetes/#comments Fri, 30 Aug 2013 17:47:26 +0000 anniedulong http://blogue.nt2.uqam.ca/lamainlesouffle/?p=1506 La question est arrivée par un mardi après-midi chaud et ensoleillé. Si elle était étrange, c’est surtout parce qu’elle est surgie de la bouche d’un homme en culottes courtes que je ne connaissais pas. Appelons-le André. J’arrivais à peine dans le quartier, j’étais sur la terrasse, à classer des boites vides pour les ranger. André s’est présenté, d’en bas, et m’a demandé s’il pouvait me parler. Oui, bien sûr.

J’ai refermé la porte, pour éviter que le chat ne fasse une fugue, même si les risques étaient encore plus faibles que ceux d’imaginer un autre déménagement avant au moins 3 ans. André est monté, fringant, me rejoindre au deuxième étage. Il s’est présenté. André est mon voisin, celui d’en bas, de l’autre maison. Mon propriétaire lui a parlé de moi, avant mon emménagement. Il lui a dit que j’écris. André a retenu l’information, c’est probablement son genre, retenir des informations sur les voisins, pas méchamment, simplement pour savoir qui ils sont, et comment entrer en contact avec eux.

Il est allé droit au but.

—   Vous écrivez, n’est-ce pas?

—   Oui. (J’étais surprise. J’avais pendant l’ascension d’André imaginé qu’il voudrait me parler des boites, des gens venus m’aider à peinturer, voire du piano qui, un dimanche matin, avait valsé doucement jusqu’au balcon du deuxième étage, pendant que mon cœur tressautait en suivant les mouvements de la grue.)

—   Des livres?

—   Oui, des livres. Des romans.

—   Pourquoi les livres ne parlent jamais du destin?

 

Si j’avais eu un dentier, je l’aurais avalé, là, comme ça.

C’était le mardi après Lac-Mégantic. Les pompiers essayaient de se rendre jusqu’au Musi-café pour atteindre les corps des jeunes qui se trouvaient au moment de l’explosion. Mais la zone était rouge, inaccessible, ça flambait encore, les pompiers avaient les pieds dans le liquide verdâtre. On attendait, devant le téléviseur, que des noms apparaissent, des visages, autre que ceux des gens qui regardaient le temps passer en essayant de ne pas trop penser à ce qui venait de se produire dans leur cour arrière. Un homme, une soixantaine d’années environ, m’avait particulièrement impressionnée : à l’écran, il avait raconté comment ses fils et leurs épouses avaient passé la soirée au Musi-café pour fêter un anniversaire; comment un de ses fils et deux de ses belles-filles ne reviendraient jamais.

—   Le destin, là. Celui qui fait que des gens ne reviennent pas par hasard. Ou sont sauvés par une cigarette ou un retard?

J’avais envie de répondre que je ne savais pas. Que plus souvent qu’autrement, la vie ne fait pas de cadeau, que tout y est arbitraire. Qu’un matin, on est en retard, et cela nous sauve d’un Boeing. Qu’un autre matin, on est en avance, et on échappe à une catastrophe. Que la vie est une salope, finalement. Mais il y avait de l’anxiété dans la voix d’André.

—   Presque tous les livres parlent du destin, vous savez. D’une manière ou d’une autre, on est tous hantés par cela, par les hasards, le côté arbitraire de la vie.

—   Ok, mais ils sont où?

—   Les livres?

—   Oui.

—   Vous voulez des titres?

—   Non, je veux que ça soit là, clairement indiqué.

J’ai baragouiné qu’il y a beaucoup de livres qui parlaient du destin, que c’était une préoccupation presque constante des écrivains. J’ai même mentionné un ou deux titres, dont le mien, dans lesquels le destin, le hasard de la survie et de la mort, jouaient un rôle. Mais André avait besoin de réponses, des réponses claires, précises, aux images du feu rageant sur Lac-Mégantic, au grondement sifflant de l’incendie. J’aurais aimé avoir des réponses pour André. Et ma première réponse, quand il est parti et que la personne qui m’aidait avec les boîtes m’a demandé qui était l’homme, fut de rire un peu, devant cette conversation tellement surréaliste pour un mardi après-midi de canicule.

Je repense à André, depuis. À sa question. Je sais que ma réponse était juste : presque tous les auteurs parlent du destin, d’une façon ou d’une autre. Mais je sais aussi que ma réponse était entièrement insuffisante. J’aimerais avoir eu le courage de le faire asseoir, de lui servir un café et de lui parler d’Heidegger, de son « Pourquoi des poètes en temps de détresse? », pourtant, je n’y ai pas pensé sur le moment. J’aimerais aussi avoir su quoi répondre, une fois le choc de la question passée.

Parce que les mots du récit ne suffisent pas, pas toujours, pas à tous les coups. Et parce que parfois, on a besoin des écrivains pour compenser pour ce que les images, qu’elles soient réelles ou imaginées, nous laissent entrevoir d’horreur et d’arbitraire.

Un homme a été sauvé parce qu’il est sorti fumer une cigarette. Un « cancer stick », comme disent les Américains. Imaginez s’il avait cédé aux pressions de son médecin et arrêté de fumer?

La vie est une salope, parfois.

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Mort et faits divers http://blogue.nt2.uqam.ca/lamainlesouffle/2012/12/06/mort-et-faits-divers/ http://blogue.nt2.uqam.ca/lamainlesouffle/2012/12/06/mort-et-faits-divers/#comments Thu, 06 Dec 2012 16:29:50 +0000 anniedulong http://blogue.nt2.uqam.ca/lamainlesouffle/?p=1499 De la mort, je ne sais que peu de choses, et trop à la fois. Elle est privée. Solitaire. Personnelle. Peut-être n’y a-t-il pas de geste plus intime que de se tenir près du lit d’une personne décédée.

Devant le même corps abandonné, nous réagissons différemment, en fonction tant de notre relation avec le mort lui-même que de notre rapport à la mort. Je l’ai vue après qu’elle ait agi sur le visage d’une grand-mère, après les tentatives de réanimation, les faux espoirs. Je l’ai vue douce sur le corps inerte de mon grand-frère mort pourtant violemment, homme qui bougeait sans cesse, et soudainement, il m’a semblé, même si la mort remontait déjà à une heure ou deux, soudainement immobile. Je l’ai vue arriver doucement dans le corps de ma douce grand-maman. D’abord les yeux, voilés dès le matin, comme s’ils voyaient déjà autre chose. Puis la parole, qui s’efface doucement. La respiration de plus de plus lente et difficile. Le regard qui disparaît sans disparaître, comme si même après la mort, alors que je tenais sa main dans la mienne pour la garder aussi longtemps que possible, elle avait continué à être présente.

La mort du corps est une chose. Ce n’est que le tout début, et cela ne dit rien de ce qui suivra, ces heures, ces jours, ces mois puis ces années à redécouvrir chaque fois comme si c’était nouveau la réalité de la disparition. Ne pas prendre le téléphone pour appeler quelqu’un. Ne pas penser à des cadeaux à acheter. Ne pas se dire qu’elle aimera cette recette. Ne pas rêver de lui présenter son enfant. C’est cela, le deuil. Les livres vous diront que le deuil prend 3 mois, et pourtant, 3 mois, ce n’est que le plus gros, le défrichage, ce qui paraît le plus. 3 mois, c’est le temps qu’il faut pour recommencer à dormir, pour éclater moins souvent en sanglots devant un objet, en écoutant une chanson. Mais 3 mois, ce n’est rien. Il faut encore les étapes de la première année pour marquer, confirmer, l’absence. Il faut encore le dur passage des années pour marteler la permanence de cette disparition, son caractère maintenant inéluctable, incontournable, ça ne sert à rien de résister, de lutter, la mort est sans merci.

Le deuil est privé. Intime. Parce que c’est la fin d’une conversation interrompue trop vite. Parce qu’il reste tant à dire à celui qui est parti, tant à partager, et qu’on se retrouve au milieu d’une phrase, seule devant le vide. À ceux qui voulaient « m’aider » en me disant comment je devais vivre mon deuil, je ne pouvais que sourire, d’un air distant. En « aidant », on veut souvent apaiser le deuil, le rendre moins visible, moins difficile à vivre pour nous, les non-endeuillés, qui sommes coincés à l’extérieur.

Il y a des gradations dans le deuil. Une sorte d’étiquette qui dicte à qui l’expérience appartient, et qui est affecté le plus par la perte. Une étiquette au nom de laquelle on devrait se rappeler de s’éloigner du cercueil quand s’avancent les proches, pour leur laisser l’espace dont ils ont besoin. À la mort de mon frère, c’est une partie de moi, entièrement physique, biologique, que j’ai perdue. Cette partie qui venait des mêmes parents, avait vécu la même enfance (mais si différemment), cette partie à qui j’aurais pu donner un rein. C’est étrange, n’est-ce pas, et je sais que la proximité ne se mesure pas qu’à ce critère « biologique ». Pourtant, il y avait, il y a toujours de cela dans le manque que je ressens. Un trou. On sait que les parents mourront, c’est écrit, on le craint mais cela fait partie de l’ordre des choses. On se dit qu’on aura toujours son frère comme famille. Sauf qu’arrive un mercredi, un coup de vent, puis plus rien.

Je savais tout cela, et pourtant, je savais, intimement, douloureusement, que mon deuil n’était pas ce qui comptait le plus. Il y avait une femme et un petit garçon pour qui le quotidien ne serait plus jamais le même. Il y avait nos parents, secoués par une mort en dehors du cours normal des choses. On ne met pas des enfants au monde pour les enterrer, a, il me semble, crié l’un de mes parents un soir. Peut-être l’ai-je imaginé. Mais je l’ai entendu dans chacun de leur silence.

Où vais-je avec tout ceci? À cette idée : que la mort demande plus de délicatesse que ce que nous semblons capables de montrer. Que ce n’est pas parce qu’elle devient fait divers que nous avons le droit de revendiquer une parole, une histoire, une expérience qui n’est pas la nôtre.

Parlant à R., je lui ai dit que j’en avais assez des vautours des bons sentiments. Ils s’agitent, dès que les journalistes sont présents, ils vont porter des toutous, des fleurs, pour être vus, c’est bien évident, le petit regard à la caméra, tu m’as bien vu, t’es sûr? Alors qu’on devrait tous se taire, tout doucement, pour laisser ceux pour qui le deuil, ce désastre de vies interrompues trop vite, de futurs qui n’existeront pas, de lits et de jouets d’enfants abandonnés, est le plus bruyant, le plus violent, les voix s’élèvent pour donner leur opinion. Nous exprimer est notre nouvelle religion, notre unique certitude : si je m’exprime, si je donne mon opinion, répète-t-on sans cesse, je ne peux pas avoir tort. Derrière, le fameux « les goûts sont dans la nature ». Comme si le deuil était un goût. Comme si le devoir de réserve, la nécessité d’une empathie tranquille, n’existaient pas. Les Romains, dans les Colisées, criaient pour qu’il y ait plus de sang, plus de violence, plus de têtes coupées. Les spectateurs de corrida ne veulent que cela, voir le taureau s’effondrer après la lutte. Nous ne sommes pas différents, sauf que le goût du sang, de la violence, est remplacé par l’empire des bons sentiments. On ne crie plus pour la mort des gens (enfin, moins), on crie pour revendiquer une parenté sentimentale. On veut être VUS en train d’exprimer une opinion ou d’éprouver une émotion parce que ce sont les seules réalités qui existent. Parce que cela nous distrait des vies de ces personnages de téléromans et de téléréalités que l’on suit et connaît plus que celles des gens qui nous entourent. C’est une compétition pour établir celui qui ressent le plus. Et c’est aussi une lutte pour départager les bons et les méchants. Dans ces histoires, celui qui s’interroge sur la pertinence des bons sentiments, sur le devoir de réserve, celui qui ose dire aux vautours des bons sentiments que peut-être ils devraient se garder une petite gêne, celui-là se retrouve dans le camp des méchants, avec la mère filicide.

J’en ai assez des vautours qui encerclent les endeuillés, les victimes et mêmes les coupables. J’en ai assez de ce culte de l’émotion au nom duquel on se croit tout permis. J’aimerais qu’on les supporte en silence, ceux dont la vie vient de s’arrêter catastrophiquement. J’aimerais, comme on sourit à quelqu’un de l’autre côté d’une pièce pour l’encourager, qu’on se rappelle que parfois, aimer, c’est aussi savoir se taire et être présent sans attendre quoi que ce soit en échange.

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Le droit de choisir http://blogue.nt2.uqam.ca/lamainlesouffle/2012/05/06/le-droit-de-choisir/ http://blogue.nt2.uqam.ca/lamainlesouffle/2012/05/06/le-droit-de-choisir/#comments Sun, 06 May 2012 18:11:24 +0000 anniedulong http://wordpress.nt2.ca/lamainlesouffle/?p=1483 Je suis femme, rêve d’être enceinte, mais si une grossesse inattendue me surprenait, je sais que j’aurais le choix de mettre ou non au monde cet enfant, parce que des femmes se sont battues avant moi pour que je demeure la seule “propriétaire” de mon corps, n’en déplaise aux Conservateurs.

J’oublie parfois, en allant voter, les sacrifices qui ont été faits par des générations pour que les Québécois, puis les femmes, aient le droit de vote. Mais chaque X tracé dans un isoloir est un geste fort des possibles.

Vous trouverez peut-être que je compare des poires et de ciseaux. Mais il me semble que l’accessibilité aux études, c’est un peu comme le droit de vote ou le droit à l’avortement: on peut ne pas en vouloir pour soi, on peut avoir envie d’oublier à quel point les luttes pour obtenir ces droits ont été difficiles, il reste que porter atteinte à l’un ou à l’autre, c’est porter un coup fatal à la liberté de choix.

Soyez pour ou contre la hausse. Mais n’oubliez pas ceci: quand vient le moment de choisir entre étudier ou non, ce qui compte, c’est justement d’avoir le choix. Il n’y a pas de sots métiers. J’ai été aussi fière de mon frère mécanicien, de ma belle-soeur secrétaire, de ma mère infirmière que de mes propres études. Parce que tous, nous avons eu le choix de la carrière que nous voulions, et qui correspondait le  mieux à ce que nous étions et voulions faire. Nous avons eu, à 15, 16, 20 ans, à faire ce choix vertigineux de notre avenir, et nous avons eu le choix des études qui nous voulions et étions prêts à faire. Le choix.

Et c’est ce choix qu’il s’agit de préserver pour mon neveu, les enfants de mes cousins, et mes enfants à venir.

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Colloque: L’imaginaire du 11 septembre: de la fictionnalisation à la mythification http://blogue.nt2.uqam.ca/lamainlesouffle/2011/10/06/colloque-limaginaire-du-11-septembre-de-la-fictionnalisation-a-la-mythification/ http://blogue.nt2.uqam.ca/lamainlesouffle/2011/10/06/colloque-limaginaire-du-11-septembre-de-la-fictionnalisation-a-la-mythification/#comments Fri, 07 Oct 2011 01:57:03 +0000 anniedulong http://wordpress.nt2.ca/lamainlesouffle/?p=1437 Il ne fait plus aucun doute que les attentats du 11 septembre 2001 aient constitué pour plusieurs un moment de rupture important, certains y voyant la naissance du 21e siècle et du troisième millénaire. Charnière, l’événement ne pouvait faire autrement que de l’être : les États-Unis étaient attaqués sur leur sol, là même où le pouvoir est en jeu, par le commerce dans les tours du World Trade Center et la force militaire au Pentagone. Dix-neuf terroristes, formés dans les écoles d’aviation des États-Unis, réussissaient à détourner quatre avions et à les transformer en missiles, atteignant des symboles de la force des États-Unis sans que ces derniers aient le temps de répliquer. L’attaque, rythmée par l’écrasement des avions et l’effondrement des tours, s’est déroulée en 102 minutes, comme un blockbuster, et a été diffusée en direct à la télévision.

L’événement ne serait pas le même sans sa diffusion. Dans les jours et les mois qui ont suivi, les médias ont diffusé de manière répétitive des images de l’événement, cristallisant la représentation des événements en une série d’icônes : l’homme qui tombe, les papiers tombant, le nuage de débris, l’explosion de l’avion dans la tour sont autant d’images qui, transformées en tropes, traversent les représentations du 11 septembre, que ce soit en littérature, en arts visuels ou au cinéma. Marianne Hirsch, dans un article de 2003 sur les images iconiques du 11 septembre, demandait : « What elements determine this process of reduction and iconization? And in what ways will this process be in fact determined by aesthetic factors? »

Dix ans après les attentats, le moment semble tout indiqué pour relancer cette question afin de voir comment les arts ont répondu à l’événement, l’ont intégré ou n’ont pas réussi à le faire de manière satisfaisante, comme c’est le cas avec le cinéma main stream qui, après World Trade Center d’Oliver Stone, s’est contenté d’évoquer l’événement de manière plus ou moins lointaine.

Ce colloque, qui fait suite aux colloques Fictions et images du 11 septembre 2001 (UQAM-2007) etRegards croisés sur le 11 septembre (Aix-en-Provence, 2010), propose de s’arrêter à l’impact des attentats du 11 septembre en art. Dix ans après, comment le cinéma, le théâtre, les arts visuels et la littérature négocient-ils avec l’événement? Que les œuvres le fassent sur le mode mineur de l’évocation ou en situant les attentats au centre de l’œuvre, quelles images utilisent-elles? Partant de la prémisse que le 11 septembre marque, dans les faits, la naissance d’un mythe d’origine du 21e siècle, comment s’effectue dans la création même ce passage de la fictionnalisation à la mythification? Quelles figures, quelles représentations sont choisies? Quelles figures sont, au contraire, rejetées, négligées, alors qu’on les croyait centrales après les attentats?

Le colloque, organisé conjointement par ERIC LINT (UQAM) et le LERMA (Aix-en-Provence), aura lieu à l’Université du Québec à Montréal, vendredi 7 octobre et samedi 8 octobre 2011, Salle D-R200, (entrée par le 315, rue Ste-Catherine Est).

Organisation scientifique : Annie Dulong, Bertrand Gervais et Alice van der Klei


Programme du colloque

vendredi 7 octobre 2011
D-R200 (UQAM)
8h45     [accueil]

9h15     Bertrand Gervais [mot de bienvenue]
9h20     Annie Dulong [introduction]

Séance 1
Présidente de séance : Annie Dulong (New School, New York)

9h30   Sylvie Mathé (Université de Provence, LERMA ): « La figure du terroriste comme l’Autre »

10h00 Lambert Barthélémy (Université de Poitiers) : « La question volée »

10h30 [pause café]

11h00 Julien Fragnon (Université de Lyon – Laboratoire Triangle (UMR 5206 CNRS)) : « Le 11 septembre 2001 dans les œuvres de fiction : la construction d’un nouveau monde »

11h30 Carolina Ferrer (Université du Québec à Montréal) : « Le 11 septembre 1973 : raconter l’indicible, fictionnaliser les faits »

12h00 [dîner]

Séance 2
Président de séance : Bertrand Gervais (Université du Québec à Montréal)

14h00 Mélanie Gélinas (Université du Québec à Montréal) : « Philippe Petit funambule : tour à tour, le 11 septembre 2001 »

14h30 Lucie Roy (Université Laval) : « Sur le 11 septembre et l’enveloppement mutuel de la fictionnalisation de l’Histoire et de l’Historicisation de la fiction »

15h00 Mathieu Duplay (Université Paris 7) : « He Was The Apple of My Father’s Eye » : poétique de l’élégie dans On the Transmigration of Souls de John Adams »

15h30 [pause café]

16h00 Anne-Marie Auger  (Université de Montréal) : « Esthétique et  »culture populaire du désastre » dans le Falling man de Richard Drew »

16h30 Richard Phelan (Université de Provence, LERMA) : « Performing Man : création visuelle dansFalling Man de Don DeLilllo »

17h30 [Cocktail]

samedi 8 octobre 2011
D-R200 (UQAM)
Séance 3
Présidente de séance : Joanne Lalonde (Université du Québec à Montréal)

9h30 Sophie Vallas (Université de Provence, LERMA) : « A Tale of Two Towers »: les tours jumelles et et leur pérénité littéraire et iconographique »

10h00 Gabriel Tremblay-Gaudette (Université du Québec à Montréal) : « Illustrer l’indicible »

10h30 Elizabeth Zahnd (Francis Marion University) : « Le 11 septembre sous les feux de la rampe : un one man show sur la terreur »

11h00    [pause café]

11h30 Alexandre Manuel (Université de Franche-Comté) : « L’image-événement ou la prééminence des vidéos d’amateurs »

12h00 Thomas Schmidtgall (Université de la Saare) : « Entre catharsis classique et film de propagande nationaliste » – Hollywood et le 11 septembre dans la critique européenne.

12h30 [dîner]

Séance 4
Présidente de séance : Alice van der Klei (Université du Québec à Montréal)

14h00 Katharina Niemeyer (Université de Genève) : « De la fiction au réel et du réel à la fiction : les facettes télévisuelles du 11 septembre 2001 »

14h30 Julien Bringuier (Université d’Avignon/Columbia University) : « Le sujet assailli : logique du traumatisme dans le roman américain sur le 11 septembre »

15h00 Vanessa Besand (Université de Bourgogne) : « Art de l’ellipse et de l’allusion dans les nouvelles et romans américains contemporains : vers une re-sémantisation du 11 septembre »

15h30 [pause café]

16h00 Bertrand Gervais (Université du Québec à Montréal) [Synthèse et clôture du colloque]

Liste des conférenciers et des participants
Anne-Marie AUGER  (Université de Montréal)
Lambert BARTHELEMY (Université de Poitiers)
Vanessa BESAND (Université de Bourgogne)
Julien BRINGUIER (Université d’Avignon/Columbia University)
Annie DULONG (New School, New York)
Mathieu DUPLAY (Université Paris 7)
Carolina FERRER (Université du Québec à Montréal)
Julien FRAGNON (Université de Lyon)
Mélanie GELINAS (Université du Québec à Montréal)
Bertrand GERVAIS (Université du Québec à Montréal)
Joanne LALONDE (Université du Québec à Montréal)
Alexandre MANUEL (Université de Franche-Comté)
Sylvie MATHÉ (Université de Provence, LERMA )
Katharina NIEMEYER (Université de Genève)
Richard PHELAN (Université de Provence, LERMA)
Lucie ROY (Université Laval)
Thomas SCHMIDTGALL (Université de la Saare)
Gabriel TREMBLAY-GAUDETTE (Université du Québec à Montréal)
Sophie VALLAS (Université de Provence, LERMA)
Alice VAN DER KLEI (Université du Québec à Montréal)
Elizabeth ZAHND (Francis Marion University)

Pour lire les résumés et voir le communiqué de presse et l’affiche, visitez le site web du Lower Manhattan Project.

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