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]]>Dans la parole de cette chanson, le chanteur, Papa A. P. exprime son désir sexuel pour une femme qui est détestée par les autres femmes. Il s’agit d’un jeu entre quelques tropes : la femme pute, la femme vierge et le désir d’un homme qui désire la femme vierge, une princesse. Dans « Le créateur littéraire et la fantaisie », Freud présente l’acte de jouer de manière analogue à la création littéraire ou artistique. Freud trouve une activité analogue au processus de l’imaginaire exercé par l’écrivain dans le mécanisme de création et il prend l’enfant comme un exemple de ce processus. Le père de la psychanalyse présente un monde de fiction où, selon lui, l’enfant crée un monde de fantaisie où les éléments du monde réel se réorganisent pour lui faire plaisir. L’enfant exerce cette pratique dans le monde réel alors que l’adulte a besoin de cacher ses fantaisies. La musique de Frañol radio met en contexte les histoires de ce qui peut être caché à l’intérieur de la psyché individuelle ou collective de la communauté. La chanson précédente reflète justement le sexisme et le machisme de la communauté musicale.
Freud soutient par ailleurs qu’il y a une grande différence entre la vision de la réalité de l’enfant et celle de l’adulte. C’est-à-dire que l’enfant n’a pas d’inhibition; contrairement à l’adulte qui doit s’abstenir. En d’autres termes, à partir du moment où l’individu choisit de faire partie d’une communauté culturellement et linguistiquement hétérogène, l’imagination a divers filtres derrière lesquels elle peut s’exprimer. Selon Freud, les écrivains (les artistes et les interlocuteurs dans le cas de Frañol radio) dans le processus de création créent un monde de fantaisie qui les sépare de la réalité. Cette séparation libère l’imaginaire de l’artiste et incite la fiction. Dans le cas de Frañol radio, il s’agit d’une fiction collective de frontières où beaucoup de narrations se mélangent pour construire un discours musical, translinguistique et transnational. Tout à coup, les choses déplaisantes dans le monde réel deviennent plaisantes dans le monde de fiction narrative de Frañol radio, où le principe du plaisir musical domine dans l’imaginaire; les personnes s’introduisent dans un monde de fantaisie et de gratification via les diverses fictions intercalées et fusionnées.
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]]>Hispanic-Canadian writers are proud of their linguistic heritage and almost invariably want to maintain their ability to write in Spanish: there is no hint of “vertical” translation here, of giving enhanced prestige to English or French, but rather of establishing a linguistic relationship of horizontality, reaching out to explore the possibilities of expression in another language of equal importance and perhaps also to understand what it is like to write in the tongue of the Other. In this way, the multilingual author will be able to inhabit multiple selves and speak and create in an adopted language in order to fully experience it as if it were his or her own, thus transpropriating linguistic access to the Other as an equal rather than appropriating it in a hierarchical sense. (225-226)
Hazelton explique bien que quelques écrivains et écrivaines d’origine hispanique traitent leurs différentes langues de manière égale, c’est-à-dire qu’il existe une relation de pouvoir linguistique horizontal qui considère l’usage de la langue sans avoir une vision hiérarchisée : toutes les langues ont la même valeur dans une même page. Cette conception de la langue s’observe avec l’usage des différentes langues intercalées, fusionnées, et transformées dans les paroles des chansons de personnes qui chantent en frañol. Bien que cette méthode ait des implications plus profondes comme des buts mercantiles, l’espagnol fusionne avec le français pour lui donner une place et un espace dans la culture populaire hispano-francophone. La chanson suivante exemplifie cette condition de pouvoir linguistique horizontale; il s’agit de la chanson « Tourbillon » de Soha.
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]]>Voici la pièce « Chanson d’amour » de Castel Feat Denise; une chanson style bachata en français:
Je vous donne les coordonnées de Frañol radio :
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Pour terminer, je vous laisse avec une chanson représentative de Frañol radio. La pièce s’intitule « Emigrante del Mundo » de Lucenzo. Dans les prochaines entrées j’évoquerai des pistes de réflexion au sujet de la musique et le contenu de Frañol radio.
]]>La musique est l’élément le plus distinctif de Frañol radio. Cela nous aide à comprendre l’imaginaire de la communauté latino-américaine hispano-francophone. Dans Origins of Music, Nils Lennart Wallin et Bjorn Merker soutiennent que la musique et la conduite humaine sont entrelacées. Les auteurs affirment que pour comprendre l’évolution humaine, il faut aussi prendre en considération l’évolution de la danse et celle de la musique. La musique, comme la langue, doit être prise au sérieux. C’est-à-dire, l’évolution des cordes vocales, l’expansion et l’asymétrie du cerveau, la fonction cognitive, la syntaxe, les gestes et les neurones sont tous des facteurs importants pour déchiffrer le processus de la langue et de la musique. De plus, la musique aide à percevoir l’immigration de l’être humain et l’histoire des contacts culturels ; en d’autres termes, elle peut contribuer à comprendre l’évolution humaine. Nils Lennart Wallin et Bjorn Merker affirment que la « biomusicologie » permet l’étude de divers facteurs comme l’évolution et les origines de la musique, l’analyse du mécanisme cognitif, la production et la perception de la musique, aussi bien que l’évolution ontogénique de la capacité musicale, l’étude de certaines fonctions et l’usage de la musique. Cependant, l’évolution de la musique a de différentes théories; entre ces hypothèses se trouvent : la sélection naturelle et sexuelle des animaux, la coordination, la cohésion et la coopération des groupes sociaux, la communication pour la survie de groupes vivants et le lien entre la langue et la musique comme mécanisme de communication. Sans doute, la musique de Frañol radio nous aide à connaître la communauté hispano-francophone de Montréal.
Pour terminer, je vous pose quelques questions qui me permettront de recueillir de l’information pour ma recherche : avez-vous eu l’occasion d’aller danser dans des boîtes de musique latine à Montréal? Quels endroits connaissez-vous? Frañol, comme code sociolinguistique m’intéresse beaucoup. Je l’ai écouté dans les restaurants hispaniques par exemple ; j’aimerais étudier de manière ethnographique et anthropologique, la manifestation de frañol via la musique et la danse dans un contexte social latino-québécois.
]]>Richard Hughes, dans « The Second Revolution: Literature and Radio », explique que l’effet de la radio sur la vie contemporaine est important: il suggère même que la radio a engendré une « révolution » par rapport à la littérature en particulier. Il fait valoir que de nos jours les auteurs écrivent pour l’oreille autant que pour l’œil, et il suggère que « ce serait certainement le résultat de plus d’avantages à la radio, car de cette façon toute la littérature deviendrait un matériau apte à la radiodiffusion [ma traduction] » (398). En ce qui concerne la radio et le théâtre, sous un autre angle, celui de la réception, Frances Gray, dans « The Nature of Radio Drama» affirme que « la scène de la radio est l’obscurité et le silence, l’obscurité [je dirais l’illumination] du crâne de l’auditeur [ma traduction] » (49) et stipule que lorsqu’une personne a l’expérience de la radio « il [ou elle] porte la scène avec lui [ma traduction] » (49) En d’autres mots, l’auditeur imagine la scène dans son cerveau. Gray soutient qu’il existe deux caractéristiques principales à la radio. La première est la « flexibilité de scène sonore », une qualité qui transporte des personnes à travers les frontières du temps et de l’espace. Le deuxième aspect important de la radio est «l’intimité»; cela crée l’enthousiasme et incite la participation de l’auditoire. Gray soutient que la radio permet à l’auditoire de produire une scène de théâtre à l’intérieur de sa tête, où «l’auditeur ne crée pas seulement la narration, mais l’ensemble du système dans lequel le récit prend forme dans le monde [ma traduction] » (Gray 76). L’auditeur, en d’autres termes, est créatif. Il ou elle concrétise le récit de manière performative, et invisiblement construit un monde imaginaire dans lequel ce récit peut se produire.
Pour terminer cette seconde entrée, je vous pose une question pour réfléchir sur la connexion entre la radio et la littérature. Que pensez-vous de l’affirmation de Richard Hughes qui explique que les auteurs de nos jours écrivent pour l’oreille autant que pour l’œil?
]]>La radio a été un puissant moyen transfrontalier qui a permis de réunir géographiquement et nationalement des populations diverses. Ses origines remontent au 12 décembre 1901, date où quand Marconi a envoyé un message en code Morse de l’Angleterre à Saint John, Terre-Neuve. Il s’agit de l’inauguration de ce que nous appelons la communication wireless; un procédé transatlantique de communication sans fil. Cette innovation a permis à David Sarnoff de recevoir les noms des survivants de la catastrophe du Titanic le 14 avril en 1912, et elle a aussi permis de connaître les résultats de l’élection présidentielle entre Jean Calvin et Warren Harding, aux États-Unis, le 2 novembre 1920. Susan Merrill Squier écrit, dans Communities of the air, radio century, radio culture, que: «l’invention de Marconi a rendu possible le sauvetage de près de neuf cent vies par le Carpathia, le seul navire à recevoir des signaux du Titanic […]. La loi sur la radio en 1912 a répondu à la tragédie du Titanic en donnant priorité sur toutes les autres communications sans fil; la loi a exigé l’obtention d’une licence de tous les opérateurs sans fil [ma traduction] » (11). E. Austin Weir, dans The Struggle for National Broadcasting in Canada, raconte que la radiodiffusion au Canada a commencé avec quelques émissions de test en 1919 réalisés par la Canadian Marconi Company de Montréal; également, quelques programmations régulières ont commencé en décembre 1919 par la même entreprise et en 1922 la diffusion avait été définitivement établie dans tout le pays. Austin Weir écrit que «La station Marconi était XWA, maintenant CFCF, et l’émetteur était situé dans leur nouvelle usine à 173, rue William, Montréal. L’opérateur a été J.V. Argyle, maintenant avec le ministère de la Défense nationale à Ottawa [ma traduction] » (1). Du côté musical, le 20 mai 1920, un programme spécial avec un orchestre et la soliste Dorothy Lutton a été diffusé par XWA, au moment où se déroulait la réunion annuelle de la Société royale du Canada au Château Laurier, à Ottawa. Ces événements ne sont que quelques faits historiques importants de ce qui est connu comme l’«âge d’or» de la radio, c’est-à-dire la période qui précède l’invention de la télévision. Garratt explique, dans The Early History of Radio: from Faraday to Marconi, que : « Le succès de Marconi est en grande partie parce que son travail était fondé sur des bases très importantes qui avaient été établies dans les années précédentes par quelques-uns des plus grands scientifiques et mathématiciens du XIXe siècle. Parmi eux se trouvent Faraday, Maxwell, Hertz et Lodge [ma traduction]» (1).
Pour terminer, je pose quelques questions : quelle place la radio occupe-t-elle dans votre vie quotidienne? Quand écoutez-vous la radio? Quelles sont vos émissions de radio préférées?
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