Nicolas Ancion est né à Liège en 1971. Il publie son premier roman, Ciel trop bleu, à vingt-quatre ans. À ce premier opus succède une production importante de romans, de pièces de théâtre, de contes pour enfants et, même, de feuilletons radio. En 2001, il reçoit le Prix des Lycéens pour Nous sommes tous des playmobiles; et en 2009, son roman L’homme qui valait 35 milliards remporte le Prix Rossel des jeunes. Son plus récent roman, La cravate de Simenon (2012), a été salué par la critique.

Rapidement, Nicolas Ancion s’intéresse à la publication numérique. Responsable éditorial du département d’édition numérique aux Éditions Luc Pire, il met sur pied «Embarquement immédiat», une collection littéraire en ligne pour les jeunes auteurs originaires de différentes communautés francophones, telles que la Suisse romande, Madagascar, Québec, Maroc, Tunisie, Mali, Bénie et - bien sûr - Wallonie/Bruxelles. Le site Embarquement.net est officiellement lancé le 10 mai 2003. Si le projet n’est plus en ligne aujourd’hui, il marque toutefois le début de ce qui deviendra le cheval de bataille de Nicolas Ancion : l’édition numérique comme solution à la démocratisation de la création. Pour l’écrivain, toutes les façons d’y arriver sont bonnes. Il organise et participe à des marathons d’écriture sur Facebook ou Twitter; il expérimente l’écriture en direct (par exemple, lors d’un «happening» composé de 24h d’écriture d'un document accessible sur Google en temps réel); il crée des bandes annonces sur YouTube pour promouvoir ses plus récents romans; il participe à nombre de publications en ligne (entre autres sur Publie.net et ONLiT).

Le 8 septembre 2011, il écrivait sur son blogue : «Je pense que bon nombre d’éditeurs, aujourd’hui encore, ne perçoivent pas l’importance du livre numérique et son apport capital en matière de démocratisation réelle de l’accès au savoir et à la culture.» Pour Ancion, le Web constitue une plateforme idéale pour permettre aux auteurs d’accéder à une diffusion et à une distribution qui seraient directes et universelles. 
 

Sandrine Galand
L'homme qui valait 35 milliards, roman de Nicolas Ancion.