Né en 1965 à Genève de père franco-égyptien et de mère allemande, Philippe Rahmy est un écrivain et poète. Il vit aujourd’hui au sud des États-Unis.

Après des études d’égyptologie à l’école du Louvre et un master en philosophie et en littérature à l’Université de Lausanne, il devient secrétaire et membre de la Rédaction du site de création littéraire et de critique, remue.net.

En 2005, il publie son premier roman, Mouvement par la fin - un portrait de la douleur, chez Cheyne éditeur et reçoit en 2006 le Prix des Charmettes – Jean-Jacques Rousseau. La même année, il est lauréat du prix Lettres frontière. Ce livre a également été traduit en italien, en allemand et en anglais.

La douleur et le corps sont des thèmes récurrents pour cet écrivain atteint d’ostéogénèse imparfaite, appelée maladie des os de verre:

«Il est né en mille morceaux, a grandi un casque sur la tête, perclus au fond de son lit. Son état est mentionné à la première ligne de sa biographie, malgré le conseil d’un ami auteur de gommer la maladie, de ne pas devenir l’handicapé-qui-écrit. Mais un écrivain ne peut partir que de lui-même. Ses trois livres tournent en orbite autour de son mal. Le premier, Mouvement par la fin (2005), était une apnée au cœur de la douleur. On y lit des phrases comme: "Réconfort de savoir que je souffrirai jusqu’à la fin", qui lui ont valu d’être comparé à Fritz Zorn.» Libération

En 2010, il est lauréat de la bourse d’écriture Pro Helvetia et est invité, l’année suivante, par l’association des écrivains de Shanghai à la résidence d’écrivain en Chine.

Parallèlement à l’écriture, Philippe Rahmy réalise de nombreuses «vidéolivres», mêlant poésie et vidéo. Il est également parolier pour le groupe de rock Gasoline.

En plus d’écrire des livres papier, cet auteur est très actif sur le site remue.net mais aussi sur son site personnel rahmyfiction.

En 2012, il lance un projet d’écriture collaborative, La Ville abandonnée, qui est hébergé sur le site D-FICTION. Tout d’abord littéraire, de projet accueille dans un second temps «les arts visuels, la musique, les arts de la scène et de la rue ainsi que les productions du monde académique.»

«La Ville abandonnée établira une cartographie du friable, du périmé, du déjeté, qui se superposera à l’inventaire objectif et comptable des mappemondes. La Ville abandonnée s’attachera aux lieux désaffectés, promis à disparaître, témoins d’ambitions humaines d’autant plus perceptibles et poignantes qu'elles trouvent leur forme définitive dans l’échec. 15 premières stations donneront lieu à 15 voyages, pour 15 textes écrits sur le vif, par la suite complétés au moyen de documents divers, photos, vidéos, dessins, documents d’archive, œuvres d’artistes invités ou désireux de participer au projet.» - D-FICTION

Solenne Lagedamont
Vidéo lecture de Philippe Rahmy.