Kinésithérapeute de formation, Régine Detambel est née en 1963. Elle a été nommée Chevalier des Arts et des Lettres et a également été lauréate du prix Anna de Noailles de l’Académie française. De plus, en 2011 la Société des Gens de Lettres lui a décerné le Grand Prix Magdeleine Cluzel pour l’ensemble de son oeuvre.

L’écrivaine a publié son premier roman en 1990, L’amputation, aux Éditions Julliard, suivi de L’orchestre et la semeuse et La modestie, la même année. Depuis 1994, elle a rejoint les Éditions Gallimard, avec La lune dans le rectangle du patio. Ses œuvres se retrouvent également aux Éditions du Seuil (depuis 2001) et Actes Sud.

Mais en plus du papier, Détambel est une auteure de l’ère numérique. Elle a en effet publié en 2013 Martin le Bouillant chez Publie.net et tient, à côté de toutes ses activités, un site web detambel.com.

Ses ouvrages, ses billets interrogent souvent le corps et sa mémoire, les sensations du corps, la cruauté de l’enfance, ainsi que les changements du corps dus à l’adolescence. En effet, étant kinésithérapeute, Détambel est attentive aux sensations du corps, comme au lien entre le langage et le corps. Elle a donc fait de la littérature un mode de vie, et de l'écriture, un moyen de transformation de soi, parfois thérapeutique.

Le roman Son corps extrême relate l’histoire d’une femme de cinquante ans dans le coma suite à un accident de voiture, puis en rééducation. De manière très poétique, Détambel nous fait découvrir ici toute la mécanique du corps et de sa mémoire.

À l’occasion de la parution de Son corps extrême, l’auteure commente:

«J’ai longtemps fréquenté les hôpitaux comme auxiliaire médicale. J’y suis souvent retournée par l’écriture. Un hôpital est une grosse machine cliquetant comme un Tinguely, une entreprise pleine de mouvements et de bruits, de circuits électriques, de pompes, de lumières, de matériaux radioactifs, avec du plâtre, et des clous, des vis… L’hôpital est aussi vivant et bruyant qu’un chantier d’autoroute.»

Par sa profession, son expérience, Régine Détambel nous fait part ici de toute la problématique du corps, par le biais du langage et de l’écriture.

Dans un même ordre d’idée, elle anime également des conférences autour de la «bibliothérapie», des ateliers d’écriture, des tables rondes et des entretiens avec des auteurs, notamment lors du Festival International des Écrits de Femmes qui se tient chaque année en octobre à Saint-Sauveur-en-Puisaye