Benoît Melançon est professeur titulaire au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal. Depuis 2002, il est directeur scientifique des Presses de l’Université de Montréal, où il dirige la collection «Profession» et la collection «Socius», dont il est aussi le fondateur. Sa thèse de doctorat portait sur «Diderot épistolier. Éléments pour une poétique de la lettre familière au XVIIIe siècle» (1991).

En 1982, avec Laurent Mailhot, il écrit Le Conseil des arts du Canada 1957-1982 et, en 1996, Diderot épistolier. Contribution à une poétique de la lettre familière au XVIIIe siècle. En mai 2005, il fait paraître le collectif Le Savoir des livres (Presses de l’Université de Montréal).

Il a dirigé, en parallèle, neuf numéros de revue, le plus récent pour Lumen. De plus, il est le correspondant canadien des revues Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie et Dix-huitième siècle. Il a fait partie du Conseil d’administration et du Comité de rédaction de la revue de l’Association interdisciplinaire de recherche sur l’épistolaire (Paris), ainsi que du Conseil éditorial d’Essays in French Literature (University of Western Australia), du Comité de rédaction de la revue électronique @nalyses (Université d’Ottawa) et du Comité éditorial de la Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (Montréal).

Benoît Melançon fait part de son intérêt pour la langue du Québec en créant son Dictionnaire québécois instantané, «deuxième édition, revue, corrigée et full upgradée» (Fides, 2004, avec Pierre Popovic), faisant suite à Village québécois d’aujourd’hui. Glossaire (Fides, 2001, toujours avec Popovic).

Ses recherches actuelles s’articulent autour du sport et de la culture au Québec ainsi qu’autour des sociabilités intellectuelles et des marginalités littéraires à l’âge classique.

Depuis quelques années, il s'intéresse tout particulièrement aux relations entre littérature et informatique. Il a ainsi publié Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre (1996; 2011 pour la réédition numérique augmentée). Dans ce texte, il ne s’agit pas de valoriser une forme d’écriture au détriment de l’autre. Dans la première édition de ce livre (1996), Benoît Melançon discute des spécificités de la lettre ainsi que de celles du mail, et interprète les premières en prenant en compte l’apparition des secondes. Puis en 2011, dans une postface inédite, il avance qu’entre les deux éditions séparées par quinze ans, il n'y a pas eu de changments fondamentaux et montre comment les deux pratiques existent toujours.

Les domaines abordés dans ses textes sont variés. Son objectif est avant tout de multiplier les interactions, d’enrichir la pensée collective autour de la langue et de la communication.

Depuis juin 2009, il tient un blogue, L’Oreille tendue. Benoit Melançon anime également une deuxième page twitter Zeugme en plus de son compte personnel.

Son dernier titre, Écrire au pape et au Père Noël. Cabinet de curiosités épistolaires, est paru en septembre 2011 chez Del Busso éditeur. En septembre 2013, un recueil de trois de ses textes sur l’écriture épistolaire numérique, Épistol@rités a été publié chez publie.net. Deux nouveaux livres sont annoncés pour octobre 2013: Petit lexique illustré à l’usage de l’amateur de notre beau sport national et Voltaire à la radio canadienne. Textes de Louis Pelland présentés et annotés par Joël Castonguay-Bélanger et Benoît Melançon.

Marie Bobin
«Les mots de Benoît Melançon», janvier 2011.