Les chapitres IV et X de cet ouvrage traitant de la relation de l’artiste à l’art abordent la question du jeu. Dans “ Tendance ludique et plaisir esthétique ” (chapitre IV), Rank identifie l’instinct de jeu comme point de départ à une réflexion sur l’esthétique ; il associe également l’art et le jeu en ce qu’ils opèrent tous deux sur un plan d’illusion sur lequel on peut vivre virtuellement sans pour autant affecter son existence réelle (le plaisir - esthétique - retiré du jeu comme de l’art découlerait d’une économie de la vie réelle). “ Jeu et destin ” (chapitre X) associe plus spécifiquement le jeu à la création artistique. Rank y fait un retour sur la signification symbolique des jeux (qui découleraient du besoin de tromper la nature sur son dû, la mort) et plus particulièrement du jeu de paume. Rank termine en approuvant l’idée de Freud selon laquelle le jeu serait un prélude à l’art.