Vivre et détruire: recyclage de l’insignifiant dans les «Carnets de notes» de Pierre Bergounioux [1]
«Les Carnets de notes de Pierre Bergounioux sont ancrés par trois moments auxquels l'auteur revient de manière obsessive dans cette répétition du même et ce ressassement.
Premièrement, il y a sa naissance à Brive-la-Gaillarde, une venue au monde sous le signe de l'ombre, de l'étouffement, du marécage.
Puis, il y a l'année 1964 à laquelle il revient pour revoir son parcours de jeune homme de 17 ans de Brive-la-Gaillarde à Limoges, puis à Bordeaux. Cet événement témoigne à la fois d'un arrachement à son milieu, mais aussi sa chance d'en sortir.
Finalement, il y a le moment où il a commencé à rédiger ses Carnets, à la suite de la naissance de son second fils, Paul, très malade, qui impose à Bergounioux cette quête du présent par la rédaction.
Ce sont ces trois moments-clés qui forment la pensée de Bergounioux.»
Les Carnets de notes de Pierre Bergounioux sont ancrés par trois moments auxquels l'auteur revient de manière obsessive dans cette répétition du même et ce ressassement.