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«Baise-moi» de Virginie Despentes s'ouvre sur deux citations de mauvais augure, mises en exergue. L'une d'origine incertaine oppose brutalement "amour" et "sexe", l'autre est extraite de Souvenirs de la maison des morts de Dostoïevski: «Et parce que tu es tiède [...], je te vomirais par ma bouche.» Le roman se clôt par cette phrase à la fois fataliste et sibylline -«On croit pouvoir y échapper.» Notre hypothèse de lecture est que l'omniprésence polymorphe de la violence physique et symbolique qui parcourt le roman prend toute son insupportable abjection dans la dialogisation de langages et d'univers apparemment très hétérogènes.
Pour citer ce document (Computed):
<span class="biblio-authors" >Privat, Jean-Marie</span>. 2015. « <span class="biblio-title" >Scénographie militante de l'obscène</span> ». Dans <span style="font-style: italic;">Les douze travaux du texte</span>. Article d’un cahier Figura. En ligne sur le site de l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <https://oic.uqam.ca/fr/articles/scenographie-militante-de-lobscene>. D’abord paru dans (<span class="biblio-authors" >David, Anne-Marie et Pierre Popovic</span> (dir.). 2015. Montréal, Université du Québec à Montréal : Figura, le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire. vol. 38, p. 235-239).<span class="Z3988" title="ctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info%3Aofi%2Ffmt%3Akev%3Amtx%3Adc&rft.title=Sc%C3%A9nographie+militante+de+l%26%23039%3Bobsc%C3%A8ne&rft.date=2015&rft.volume=38&rft.spage=235&rft.epage=239&rft.aulast=Privat&rft.aufirst=Jean-Marie&rft.pub=Figura%2C+le+Centre+de+recherche+sur+le+texte+et+l%26%23039%3Bimaginaire&rft.place=Montr%C3%A9al%2C+Universit%C3%A9+du+Qu%C3%A9bec+%C3%A0+Montr%C3%A9al"></span>