Le marquage qui tue. Enquête en hétéronie
Dans L’Enchilada (iXe, 2011), Danielle Charest, auteur, et Christine Aubrée, photographe, font converger deux absences troublantes, celle de certaines personnes dans la langue et celle de l’humain en tant qu’humain dans l’univers de la représentation. Voici dressé le menu d’une œuvre policière d’un nouveau genre, car ici l’enquête se fait au plus près de mots et d’images. D’images et de mots pris, de surcroît, en otage du crime le plus banalisé qui soit à l’échelle des pays visités par l’instance narrative, soit celui de l’effacement des « individus » au sens au Michel Onfray entend ce terme. Se servant du concept du « dé-marquage », par lequel elle entend tout évitement, neutralisation ou abolition des marques du genre, de la sexualisation, de la racialisation, etc., Dominique Bourque s'attache dans cette conférence à relever les stratégies qu’utilisent ces artistes pour défier cet état de fiction actuel du monde.
Salon double rend disponible en baladodiffusion cette conférence prononcée au Café Artissimo le 22 avril 2014 à Ottawa et venant clore la série de conférences 2013-2014 sur la littérature contemporaine.
Erratum : l'erreur suivante s'est glissée dans les propos de Madame Bourque lors de la période de questions; au lieu de dire Suzanne Malherbe ou Marcel Moore (son pseudonyme), elle a dit «Suzanne Moore».