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Entretien avec Mathieu Arsenault

Salon double
Arsenault, Mathieu
L’Académie de la vie littéraire au tournant du 21e siècle

«Ce que j’aime de ce projet, c’est que nous essayons de maintenir délibérément le flottement entre la parodie d’académie et l’institution sérieuse. Si nous essayons de garder le côté mordant des prix, nous effectuons maintenant la sélection avec plus de sérieux qu’au début, car d’une part, nous sentons un réel engouement de la communauté littéraire pour notre entreprise et d’autre part, on y voit également l’occasion de donner une représentation des différentes potentialités de forme et de contenus littéraires propres à notre époque.»

Déprime profonde

Tremblay-Gaudette, Gabriel
Montréal, Pow Pow, 2010
112 pages.

Aborder le thème de la maladie mentale dans une œuvre d’art est un choix périlleux, parce que cette décision entraîne dans son sillage un paradoxe: traiter d’une affliction mentale par le spectre étroit du rationalisme est sans doute une approche juste eu égard aux implications médicales du sujet abordé, mais peut laisser de côté les aspects émotifs très pénibles corollaires à cette condition. En revanche, la représentation des aléas d’un esprit atteint par le figuré et le symbolique parvient à restituer de manière plus frappante et émouvante l’épreuve que constitue un épisode de maladie mentale. L’expressivité accrue de cette approche contribue à faire des dérèglements psychologiques une forme de «détraquement» mystérieux analogue à une possession démoniaque, et entérine malencontreusement les préjugés quant aux causes et aux traitements de ces problèmes —par ailleurs largement démystifiées par la psychologie et la psychiatrie actuelles. Il faut donc savoir ménager la chèvre et le chou, aborder la réalité de la maladie mentale en la dépeignant avec authenticité et rigueur, tout en dépassant le «traitement clinique» de la maladie pour être en mesure d’engranger l’empathie du lecteur.

Entretien avec Luc Bossé des éditions Pow Pow

Tremblay-Gaudette, Gabriel

Afin d'aborder la rentrée littéraire, Salon Double a mené une série d'entretiens avec plusieurs éditeurs afin de découvrir leur historique,

La perversion, variations mineures et tableaux grandeur nature

Hervé, Martin
Québec, Alto, 2014
160 pages.
Paris, Casterman, 2014
200 pages.

Des corps déchiquetés, des corps suicidés, malades, violés, farandole de corps désarticulés, abattus par les soubresauts de l’excès ou de la démence, corps scotchés ou corps sadisisés: la gesticulation charnelle et macabre à laquelle invite le nouveau livre de Karoline Georges, Variations endogènes, affiche indéniablement un goût pour l’outrance. Outrance que l’auteure injecte en intraveineuses aux personnages traversant les nouvelles de son recueil apparenté à un «cabinet des perversités». Ces monstres du quotidien, individus non pas éperdument abjects mais tranquillement repoussants, tiennent-ils les promesses du programme énoncé par l’écrivaine ou bien se cantonnent-ils à ne susciter que malaise et aversion?