«Se regarder dans la glace: Polynie et Récits de Médilhaut» - Une conférence de Georges Desmeules

Salon double termine sa Série de conférences sur la littérature contemporaine 2012-2013 à Québec avec la conférence «Se regarder dans la glace: Polynie et Récits de Médilhaut» de Georges Desmeules, auteur et professeur au Cégep Garneau. L'événement aura lieu à la Librairie Saint-Jean-Baptiste (565, rue Saint-Jean), le 11 avril 2013, de 17 h à 19 h. Bienvenue à tous et à toutes!

 

On dit parfois, en écho à Stendhal, qu’une œuvre littéraire agit comme un miroir «que l’on promène le long d’une route». Certaines traditions littéraires postulent que le miroir soit déformant (songeons par exemple au réalisme magique dans la littérature sud-américaine). D'autres optent pour un reflet parfois plus fidèle de la réalité. Il ne faut cependant pas considérer les œuvres littéraires comme des témoignages objectifs. La littérature reste une construction, une représentation de la réalité et, par conséquent, elle ne saurait coller parfaitement à celle qu'elle prétend dépeindre.

 

Si Récits de Médilhaut, recueil de nouvelles d’Anne Legault, évoque une ville de Montréal dévastée par un conflit apocalyptique, Polynie, roman de Mélanie Vincelette, relate les étapes d’une enquête se déroulant dans le grand nord. Toutefois, ces deux récits se rejoignent en cela qu'ils racontent des histoires fondamentales, construites à partir d’un amalgame de symboles au sein desquels tous sont susceptibles de se reconnaître. L’intrigue de chacune de ces œuvres repose ainsi sur une faute initiale qui divise deux frères. La mort de l’un suscite un fort sentiment de culpabilité chez l’autre. Diverses péripéties mènent dans les deux cas le survivant dans un périlleux périple nordique.

 

Au-delà de ces évocations du quatrième chapitre de la Genèse, d’autres mythes, peut-être plus caractéristiques de l’imaginaire québécois, jouent un rôle déterminant dans les interactions sociales et les idéaux des différents personnages de ces œuvres narratives. Oserions-nous alors affirmer qu'on y identifiera l’ébauche d’une mythologie typiquement québécoise ? C'est une hypothèse que cette conférence propose, à tout le moins d'explorer. 

Merci aux conférenciers et au public pour cette belle saison!