Salon double - BOURG, Lionel http://salondouble.contemporain.info/taxonomy/term/250/0 fr La première énigme http://salondouble.contemporain.info/lecture/la-premiere-enigme <div class="field field-type-nodereference field-field-auteurs"> <div class="field-items"> <div class="field-item odd"> <a href="/equipe/lapeyre-desmaison-chantal">Lapeyre-Desmaison, Chantal</a> </div> </div> </div> <div class="field field-type-nodereference field-field-biblio"> <div class="field-items"> <div class="field-item odd"> <a href="/biblio/lengendrement">L&#039;engendrement</a> </div> </div> </div> <p>Lionel Bourg est de ces &eacute;crivains fran&ccedil;ais contemporains qui, dans le silence, la discr&eacute;tion, ont construit une &oelig;uvre d&eacute;j&agrave; importante, &agrave; tous les sens du terme. Pour l'essentiel journalistiques, les rares critiques qui se sont pench&eacute;s sur cette &oelig;uvre &eacute;voquent la &laquo;qu&ecirc;te autobiographique&raquo;, &laquo;la recherche du temps perdu&raquo;, &laquo;la naissance &agrave; soi&raquo;, axes th&eacute;matiques ou formels qui apparaissent nettement &agrave; la lecture. Mais <em>L&rsquo;engendrement</em>, ouvrage paru en 2007 aux &eacute;ditions Quidam, permet de donner &agrave; cette naissance, &agrave; cette vie surgissante, une tout autre orientation.</p> <!--break--><!--break--><p> <span style="color: rgb(128, 128, 128);"><strong>L&rsquo;engendrement donc</strong></span></p> <p>Engendrer, c&rsquo;est faire na&icirc;tre, donner la vie. Les dix chapitres qui composent ce tr&egrave;s bref r&eacute;cit men&eacute; &agrave; la premi&egrave;re personne reconduisent au pr&eacute;sent de l&rsquo;&eacute;criture le milieu familial ouvrier, la r&eacute;gion de Saint &Eacute;tienne, le plateau d&rsquo;Essalois et les &laquo;gen&ecirc;ts noircis de septembre&raquo; (p.18), les jeux, la neige et les mots entendus, &acirc;pres, parfois violents. Oui, il s&rsquo;agit bien de faire (re)na&icirc;tre les temps d&rsquo;avant, mais non dans une volont&eacute; de dire sa vie, de l&rsquo;exposer au jour, de vaincre l&rsquo;irr&eacute;missible nostalgie. &Eacute;crire, pour Lionel Bourg, c&rsquo;est penser, en images, cr&eacute;er l&rsquo;espace d&rsquo;une r&eacute;flexion qui se donne pour objet de &laquo;comprendre, essayer de comprendre pourquoi l&rsquo;on f&ucirc;t ce m&ocirc;me qui souffrait, qui marchait quelquefois comme un forcen&eacute; sur une route vicinale ou se barricadait derri&egrave;re des cailloux, ces tessons de poterie, des bouquins, des po&egrave;mes.&raquo; (p.45) Comprendre ici, ce sera regarder, &eacute;couter sans finir la m&egrave;re, celle &agrave; qui on rend visite&ndash; c&rsquo;est le c&oelig;ur de l&rsquo;ouvrage&ndash; alors que la maladie d&rsquo;Alzheimer la confine dans &laquo;cette saloperie de mouroir&raquo;, h&ocirc;pital ou maison de repos, on ne sait pas trop. Mais cette maladie, comme une eau du L&eacute;th&eacute;, pr&eacute;cocement venue ravir l&rsquo;&acirc;me de la m&egrave;re, qui la prive de tout souvenir, ne fait au fond qu&rsquo;accro&icirc;tre son &eacute;tranget&eacute;, l&rsquo;&eacute;nigme qu&rsquo;elle a toujours repr&eacute;sent&eacute;e aux yeux de l&rsquo;enfant, puis aux diff&eacute;rents &acirc;ges de sa vie. C&rsquo;est cette &eacute;nigme qu&rsquo;il s&rsquo;agit de r&eacute;soudre, et c&rsquo;est ainsi que l&rsquo;on devient &eacute;crivain:</p> <div class="rteindent1"><span style="color: rgb(128, 128, 128);">Tu te souviens, dis, tu te souviens, nous bavardions la nuit dans la cuisine o&ugrave; tu me laissais seul apr&egrave;s avoir lav&eacute; la cafeti&egrave;re, les phrases se bousculaient en vrac, tu le savais bien s&ucirc;r, j&rsquo;avais beau les planquer derri&egrave;re des livres de classe, mes feuilles, mes cahiers, ton songe m&rsquo;habitait, tu pourrais me ha&iuml;r, et m&rsquo;aimer, te ruer sur moi, le couteau<br /> <em>-j&rsquo;vais te crever, j&rsquo;vais te crever</em><br /> ou m&rsquo;empoigner les couilles en riant grassement, je n&rsquo;&eacute;tais plus que &ccedil;a, ta fi&egrave;vre, ta tourmente.<br /> C&rsquo;&eacute;tait un pi&egrave;ge, maman. Il aura fonctionn&eacute;.<br /> Les po&egrave;tes de sept ou de seize ans s&rsquo;y prennent. Vivre, &eacute;crire ne commencent qu&rsquo;apr&egrave;s. (p.28) </span>&nbsp;</div> <p> On devient &eacute;crivain, faute de mieux sans doute, quand on ne comprend pas et qu&rsquo;on reste p&eacute;trifi&eacute; devant la Sphinge &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e du Royaume de Th&egrave;bes. Le temps ne passe pas alors, le temps se p&eacute;trifie lui aussi. Dans l&rsquo;espace que fonde cette mortification prend naissance le fil des mots qui va essayer de penser la chute dans l&rsquo;effroi qui sourd de cette poseuse d&rsquo;&eacute;nigmes, cette Lilith venue du fond des &acirc;ges, elle qui, tout aussi soudainement que surgissaient ses acc&egrave;s de fureur, &laquo;renon&ccedil;ait &agrave; [ses] &eacute;treintes, [ses] cris, [son] chamanisme de vieille pythie prol&eacute;taire vaticinant d&rsquo;un bout &agrave; l&rsquo;autre de la nuit, n&rsquo;&eacute;tant soudain que du silence, un bloc granuleux de silence ou cette chair broy&eacute;e maintenant.&raquo; (p.58)</p> <p><span style="color: rgb(128, 128, 128);"><strong>Subterfuges</strong></span></p> <p>On n&rsquo;interroge pas le myst&egrave;re de la Sphinge, de M&eacute;duse ou de Lilith &agrave; visage d&eacute;couvert; tous les mythes le disent sous une forme ou sous une autre. Pour d&eacute;couvrir le fin mot de l&rsquo;histoire&ndash; ou pour l&rsquo;inventer&ndash; il est n&eacute;cessaire de recourir au bouclier de Pers&eacute;e et, comme le h&eacute;ros grec, il faut s&rsquo;encapuchonner de nuit. L&rsquo;&eacute;criture sera ce truchement, toujours un peu transgressif, toujours un peu dangereux, et son investigation portera sur les temps, les lieux et les &ecirc;tres de ce pass&eacute; o&ugrave; cette Lilith &eacute;tait ma&icirc;tresse des heures, mani&egrave;re de mouvement concentrique autour de l&rsquo;&eacute;nigme centrale. &Agrave; cet &eacute;gard, le chapitre VII est exemplaire; il s&rsquo;organise en deux temps: une premi&egrave;re investigation se d&eacute;clinera sous la forme d&rsquo;une liste, inaugur&eacute;e par une phrase br&egrave;ve &agrave; valeur programmatique pour l&rsquo;ensemble de l&rsquo;ouvrage: &laquo;Il faut peser ce que l&rsquo;on porte.&raquo; Il faut en effet peser ce que l&rsquo;on porte, pour dessiner, comme par la n&eacute;gative, ce qui nous porte et qu&rsquo;approche la seconde partie du chapitre, &eacute;voquant les lectures maternelles.</p> <p>Ce que l&rsquo;on porte, c&rsquo;est l&rsquo;enti&egrave;re matit&eacute; du temps, &laquo;la cohue sur le quai d&rsquo;une gare en partance&raquo;, comme &laquo;le vol des papillons, l&rsquo;&eacute;t&eacute;&raquo;, &laquo;l&rsquo;amour ou les matins quand il g&egrave;le&raquo;, &laquo;la cousine qui sauta par la fen&ecirc;tre&raquo;, comme &laquo;la micheline que l&rsquo;on esp&eacute;rait voir passer sous le pont&raquo;. On le voit, la liste est la modalit&eacute; privil&eacute;gi&eacute;e de l&rsquo;&eacute;vocation: parce qu&rsquo;elle &eacute;num&egrave;re ces morceaux de temps, ces bribes de lieux, ces objets ou ces sensations, elle tend &agrave; rendre avec simplicit&eacute;&ndash; avec &eacute;galit&eacute;&ndash; ce qui tramait le pass&eacute;, ce qui lui conf&eacute;rait sa diversit&eacute; in&eacute;galable. L&rsquo;&eacute;criture est ici mime de l&rsquo;arch&eacute;ologie, cette qu&ecirc;te sans fin des origines, ce d&eacute;sir &eacute;perdu du temps inaugural, premi&egrave;re passion de l&rsquo;enfant, de l&rsquo;adolescent rapportant &agrave; la maison ces &laquo;fabuleux vestiges qui finissaient &agrave; la poubelle&raquo; sous le regard ironique du p&egrave;re. Par cette enqu&ecirc;te arch&eacute;ologique vou&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;vocation de ce temps perdu&ndash; un temps convoqu&eacute; dans l&rsquo;espace, entre ordre et d&eacute;sordre, de la liste&ndash;, se dessine soudain le c&oelig;ur de l&rsquo;&eacute;nigme maternelle, sa singularit&eacute;. Et elle donne le v&eacute;ritable sens de cet <em>engendrement</em>: &laquo;Je n&rsquo;ai jamais su comment maman s&rsquo;y &eacute;tait prise&raquo;, pauvre femme d&eacute;bord&eacute;e, presque nativement, toujours au bord du d&eacute;lire, comment&ndash; et la longue s&eacute;rie de propositions en incise donne &agrave; entendre l&rsquo;immensit&eacute; des obstacles&ndash; elle a pu &laquo;s&rsquo;&eacute;prendre, passionn&eacute;ment il va de soi, de Dostoievski et de William Faulkner&raquo;. Amour &eacute;perdu qui va lester son d&eacute;lire d&rsquo;une th&eacute;&acirc;tralit&eacute; &eacute;pique, intens&eacute;ment fascinante pour l&rsquo;enfant qui regarde et &eacute;coute la m&egrave;re trouvant dans la langue litt&eacute;raire &laquo;son compte d&rsquo;exaltation&raquo; (p.63). Pour dire, alors, tr&egrave;s logiquement, il y a les mots des livres qui viennent donner chair curieuse aux r&ecirc;veries de l&rsquo;adolescent, comme cette Hermantride que Lionel Bourg avoue avoir vol&eacute; &agrave; la famille d&rsquo;Urf&eacute;, dont l&rsquo;&eacute;vocation sera la premi&egrave;re figuration de la m&egrave;re:</p> <div class="rteindent1"><span style="color: rgb(128, 128, 128);">Je vous aimais sur les marches d&rsquo;escalier ou dans la haute chambre du ch&acirc;teau d&rsquo;Essalois, supposant vos cris et vos aveux, vos tuniques froiss&eacute;es par des chevaliers d&rsquo;aventures tandis que je lan&ccedil;ais des pierres contre la muraille ou contemplais la Loire. Vous couriez pourtant sur la lande, folle soudain, violente, et comme en proie &agrave; d&rsquo;impromptues m&eacute;tamorphoses: sorci&egrave;re, paysanne, pr&ecirc;tresse callipyge ou V&eacute;nus de Lespugue, ange, b&ecirc;te, mondaine &agrave; son divan [&hellip;]. (p.46)</span></div> <p> La m&egrave;re obsc&egrave;ne (&laquo;t&rsquo;es mon chiotte, Lionel&raquo; [p.47]) ou Hermantride: sous l&rsquo;<em>&eacute;lusion</em><strong><a name="_ftnref" href="#_ftn1">[1]</a></strong> de la r&eacute;&eacute;criture, c&rsquo;est encore la m&ecirc;me, la m&egrave;re/femme archa&iuml;que que l&rsquo;&oelig;uvre murmure, d&eacute;ployant le faisceau des temps, des lieux et des livres. </p> <p><span style="color: rgb(128, 128, 128);"><strong>Une &laquo;autobiographie du genre humain&raquo;</strong></span></p> <p>&laquo;[&hellip;] tout est en moi o&ugrave; tu l&rsquo;as d&eacute;vers&eacute;&raquo;, &eacute;crit Lionel Bourg. L&rsquo;&eacute;criture est aussi, paradoxalement, un contre-engendrement, le paiement d&rsquo;une dette envers cette origine fatale, destinale. C&rsquo;est aussi conf&eacute;rer un espace ultime de germination pour ce &laquo;placenta des phrases qui naissent de ton ventre.&raquo; (p.86)&nbsp; C&rsquo;est enfin faire exister, donner consistance &agrave; cet ailleurs dont r&ecirc;vait l&rsquo;enfant, &agrave; &laquo;ce monde qui existait par-del&agrave; l&rsquo;&eacute;troitesse des ruelles et les ciels bourbeux amass&eacute;s sur la ville&raquo; (p.17) Au-del&agrave; vit aussi le lecteur confront&eacute; &agrave; ces r&eacute;miniscences par le livre, <em>symbolum</em> que tend l&rsquo;&eacute;crivain, dans un geste qui d&eacute;passe de loin l&rsquo;enjeu autobiographique strictement d&eacute;fini. Comme l&rsquo;&eacute;crivain, le lecteur est invit&eacute; &agrave; la lecture de ces pages &agrave; &laquo;peser ce qu&rsquo;il porte&raquo;. Pour lui aussi g&icirc;t une &eacute;nigme au c&oelig;ur de sa vie, et c&rsquo;est la m&ecirc;me pour tous, pour chacun confront&eacute; &agrave; un temps, des lieux, des images et des visages disparus ou au bord du n&eacute;ant qui les guette incessamment. Autobiographie, oui, mais autobiographie du genre humain, selon le mot de Pierre Michon: &laquo;L&rsquo;autobiographie du genre humain, enfin un petit morceau, c&rsquo;est plus tonique que la vie d&rsquo;un seul&raquo;, note-t-il dans <em>Le roi vient quand il veut</em> (p.151) <a name="_ftnref" href="#_ftn2">[2]</a>. Plus tonique, et peut-&ecirc;tre plus vrai. Pour lui, le <em>je</em> n&rsquo;est l&agrave; que pour ancrer le r&eacute;cit, pour lui donner une assise, pour l&rsquo;orienter d&rsquo;un point de vue, singulier, non strictement <em>personnel</em>. Ce <em>je</em> n&rsquo;est plus l&rsquo;enjeu du r&eacute;cit, il n&rsquo;en est m&ecirc;me pas le centre. C&rsquo;est ce que montre en particulier l&rsquo;emploi des pronoms dits personnels. L&rsquo;emploi du <em>on</em>, indice discret, vient souligner le fait que le <em>je</em> n&rsquo;est qu&rsquo;une variante particuli&egrave;re, qu&rsquo;il ne prend sens que par rapport aux autres et qu&rsquo;il ne vaut pas mieux qu&rsquo;eux. Parfois m&ecirc;me la r&eacute;f&eacute;rence personnelle, au sens grammatical du terme, se fond et dispara&icirc;t au fil des phrases: &laquo;On joue sa vie, jeune homme, puisqu&rsquo;on ne la vit pas. Pose au Meaulnes de province ou cultive clope sur clope sa fausse ressemblance avec le Bogart de <em>Casablanca</em>&raquo; (p.37). Participe de ce mouvement abrasif, qui renvoie le subjectif au communautaire, la dynamique d&rsquo;une &eacute;vocation qui n&rsquo;est pas sans rappeler les <em>Je me souviens</em> de Georges Perec, avec un autre usage de la liste qui renvoie &agrave; la m&eacute;moire d&rsquo;une &eacute;poque, et non seulement d&rsquo;un sujet:</p> <div class="rteindent1"><span style="color: rgb(128, 128, 128);">Elvis, Brando, les anges &agrave; lunettes de motard des bals du samedi, qui cherchaient la castagne, les nouvelles du jour comme la rumeur brouill&eacute;e d&eacute;j&agrave; des ondes avant de nous atteindre, les films dans les salles moquett&eacute;es de velours rouges et les flacons de shampooing Dop, la mort de Marylin, le soulier tapageur de Nikita Sergueievitch Kroutchev &agrave; l&rsquo;ONU, et Chuck Berry, et Cochran, l&rsquo;assassinat de Lumumba ou celui de John Fitzgerald Kennedy n&rsquo;avaient pas mis toutes les pendules &agrave; l&rsquo;heure [&hellip;]. (p.14)</span></div> <p> La phrase s&rsquo;&eacute;tire, les sujets grammaticaux se multiplient au point que le verbe attendu, par cet effet de retard, sera sans importance pour le lecteur qui voit passer des images d&rsquo;un temps r&eacute;volu. Lionel Bourg radicalise ici cet effet d&rsquo;abrasion en jetant p&ecirc;le-m&ecirc;le ces souvenirs qui appartiennent &agrave; tous, et que chacun peut reconna&icirc;tre. C&rsquo;est cette tension du singulier d&rsquo;une &eacute;vocation et d&rsquo;une inscription qui verse &agrave; l&rsquo;universel, et peut-&ecirc;tre m&ecirc;me &agrave; une certaine forme d&rsquo;intemporel, qui peut prendre le nom d&rsquo; &laquo;autobiographie du genre humain&raquo;. Par l&agrave; l&rsquo;&oelig;uvre transcende tout soup&ccedil;on d&rsquo;autobiographisme nombriliste. Par l&agrave; aussi, et en intimit&eacute; profonde avec quelques &eacute;crivains de la p&eacute;riode contemporaine, embarrass&eacute;s du <em>je</em> et du <em>moi</em>, fr&egrave;res actuels d&rsquo;un Pascal ou d&rsquo;un Pierre Nicole, Lionel Bourg r&eacute;invente le genre autobiographique &agrave; partir de ses impasses.</p> <p class="MsoFootnoteText"><a name="_ftn1" href="#_ftnref"><strong>1</strong></a> Terme notamment employ&eacute; par Maurice Blanchot, qui signifie &laquo;d&eacute;robade&raquo;.</p> <p class="MsoFootnoteText"><a name="_ftn2" href="#_ftnref"><strong>2</strong></a> Pierre Michon, <em>Le roi vient quand il veut</em>, Paris, Albin Michel, 2007.</p> http://salondouble.contemporain.info/lecture/la-premiere-enigme#comments Autobiographie BLANCHOT, Maurice BOURG, Lionel Filiation France Mythologie Théories des genres Récit(s) Thu, 04 Feb 2010 13:10:10 +0000 Chantal Lapeyre-Desmaison 209 at http://salondouble.contemporain.info