Salon double - COLLECTIF http://salondouble.contemporain.info/taxonomy/term/351/0 fr Québec taxidermiste http://salondouble.contemporain.info/lecture/quebec-taxidermiste <div class="field field-type-nodereference field-field-auteurs"> <div class="field-items"> <div class="field-item odd"> <a href="/equipe/asselin-viviane">Asselin, Viviane</a> </div> </div> </div> <div class="field field-type-nodereference field-field-biblio"> <div class="field-items"> <div class="field-item odd"> <a href="/biblio/quebec-ville-depressionniste">Québec, ville dépressionniste</a> </div> </div> </div> <!--break--><!--break--><p> &laquo;L&rsquo;art&egrave;re embl&eacute;matique de Qu&eacute;bec, la Grande All&eacute;e, sera le th&eacute;&acirc;tre des plus importantes d&eacute;molitions &agrave; survenir depuis les d&eacute;cennies 1960 et 1970. &Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, les maisons victoriennes &agrave; c&ocirc;t&eacute; du parlement ont &eacute;t&eacute; ras&eacute;es et on a assist&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;rection d&rsquo;&eacute;difices modernes mal aim&eacute;s tels le Complexe H et le Concorde<a name="note1" href="#note1a">[1]</a>&raquo;. La th&eacute;orie se confirme. La capitale nationale serait (devenue) <em>d&eacute;pressionniste</em>. C&rsquo;est-&agrave;-dire laide, monotone, instrumentalis&eacute;e, ennuyeuse, l&eacute;thargique, ali&eacute;nante, abrutissante: les adjectifs se multiplient pour montrer que Qu&eacute;bec &laquo;se tu[e] de l&rsquo;int&eacute;rieur&raquo; (<em>Qu&eacute;bec, ville d&eacute;pressionniste</em>, p.10). Le discours n&rsquo;est pas joyeux, mais la r&eacute;alit&eacute; l&rsquo;est encore moins: la population mondiale serait manipul&eacute;e par des instances sup&eacute;rieures &ndash;politiques, culturelles, sociales&ndash; qui contr&ocirc;leraient son intelligence en la maintenant sous le joug de la d&eacute;prime. Voil&agrave; en quels termes s&rsquo;exprime le collectif de La Conspiration d&eacute;pressionniste qui, mi-figue, mi-raisin, d&eacute;nonce l&rsquo;existence d&rsquo;un complot international dont Qu&eacute;bec ne serait qu&rsquo;une victime parmi d&rsquo;autres. R&eacute;pandre la mauvaise nouvelle constitue ainsi le cheval de bataille de ce groupe polyc&eacute;phale. &Agrave; coup d&rsquo;ironie, de critique, d&rsquo;imaginaire et d&rsquo;ind&eacute;cence qui n&rsquo;est pas sans rappeler la signature de <em>Charlie Hebdo</em>, il pourfend la b&ecirc;tise sous toutes ses formes, au premier plan dans une revue dont vient d&rsquo;&ecirc;tre tir&eacute;e une anthologie des cinq premiers num&eacute;ros (<em>La Conspiration d&eacute;pressionniste. Volumes I &agrave; V [2003-2008]</em>, Montr&eacute;al, Moult &eacute;ditions/Lux, 2009). Bien que sa lecture ne soit pas un pr&eacute;alable &agrave; l&rsquo;appr&eacute;ciation de <em>Qu&eacute;bec, ville d&eacute;pressionniste</em>, il reste qu&rsquo;elle permet de mieux saisir l&rsquo;esprit et la d&eacute;marche &agrave; la base de l&rsquo;ouvrage, lequel t&eacute;moigne par ailleurs de l&rsquo;&eacute;volution scripturale des membres depuis leurs d&eacute;buts en 2003.</p> <p><span style="color: rgb(128, 128, 128);"><strong>Qu&eacute;bec, je te chante</strong></span></p> <p>Retour sur 2008. La f&ecirc;te bat son plein &agrave; Qu&eacute;bec. Les c&eacute;l&eacute;brations du 400e anniversaire de la Vieille Capitale attirent les touristes par milliers, lesquels s&rsquo;&eacute;merveillent de la beaut&eacute; et du dynamisme d&rsquo;un tel berceau historique. L&rsquo;attachement et la fiert&eacute; des r&eacute;sidants pour leur milieu de vie se crient sur toutes les tribunes. Les acteurs de la sc&egrave;ne municipale travaillent &agrave; la promotion de ce lieu unique en Am&eacute;rique du Nord, insistant sur ses s&eacute;duisants atours. L&rsquo;heure est au plaisir, &agrave; l&rsquo;harmonie, aux congratulations: qu&rsquo;il fait bon vivre &agrave; Qu&eacute;bec!</p> <p>Seulement voil&agrave;: les r&eacute;jouissances favorisent l&rsquo;oubli, volontairement ou non. Les convictions d&rsquo;hier implosent au rythme des feux d&rsquo;artifice et des performances musicales.&nbsp; Aussi quelques voix discordantes d&eacute;noncent-elles alors l&rsquo;amn&eacute;sie, voire l&rsquo;ignorance qui menace les festivit&eacute;s. Si l&rsquo;essentiel des critiques s&rsquo;attaque aux d&eacute;tournements historiques et politiques<a name="note2" href="#note2a">[2]</a>, ce sont plut&ocirc;t les aberrations urbanistiques et culturelles qui soul&egrave;vent les passions chez la dizaine d&rsquo;auteurs de <em>Qu&eacute;bec, ville d&eacute;pressionniste</em>. Il faut croire que l&rsquo;indignation m&eacute;rite cette fois d&rsquo;y consacrer un livre, sans toutefois trahir le ton qui anime la revue <em>La Conspiration d&eacute;pressionniste</em>. Encore que, d&eacute;fiant une b&ecirc;te &agrave; ce point monstrueuse, les munitions paraissent choisies avec plus de soin, aussi bien sur le plan dialectique que litt&eacute;raire. </p> <p>En proposant dans l&rsquo;ensemble des recherches document&eacute;es et approfondies, l&rsquo;ouvrage &eacute;vite le d&eacute;faut majeur qui caract&eacute;rise souvent les entreprises de d&eacute;traction, celui d&rsquo;une faiblesse argumentative qui se r&eacute;sume &agrave; critiquer pour critiquer. Il ne s&rsquo;agit pas d&rsquo;un projet d&rsquo;une &eacute;lite intellectuelle qui mitraille tout ce qui g&eacute;n&egrave;re un succ&egrave;s populaire &ndash;du moins, pas seulement&ndash;; les auteurs l&eacute;gitiment notamment leur d&eacute;marche en construisant en partie leur r&eacute;flexion autour de rapports et de faits officiels. Non pas que l&rsquo;avis d&rsquo;experts soit indispensable au travail d&rsquo;opinion, mais le collectif pr&eacute;vient ainsi les reproches de l&eacute;g&egrave;ret&eacute;, de m&eacute;connaissance, voire d&rsquo;invention. Si leurs conclusions, tant&ocirc;t tranch&eacute;es au couteau, tant&ocirc;t r&eacute;ductrices, ne feront pas l&rsquo;unanimit&eacute;, elles encouragent n&eacute;anmoins &agrave; d&eacute;passer les lieux communs pour offrir une repr&eacute;sentation diff&eacute;rente de la capitale nationale. </p> <p>&Agrave; ce titre, le souci litt&eacute;raire dont t&eacute;moigne l&rsquo;entreprise participe largement de cette &laquo;r&eacute;&eacute;criture&raquo; du r&eacute;el et, par l&agrave; m&ecirc;me, inscrit l&rsquo;ouvrage dans une pratique typiquement contemporaine: celle d&rsquo;interroger les id&eacute;es re&ccedil;ues et de jouer sur les limites. Expressions color&eacute;es, mots et images d&eacute;tourn&eacute;s, savoirs t&eacute;lescop&eacute;s, associations inusit&eacute;es, digressions, ironie &agrave; peine voil&eacute;e, envol&eacute;es po&eacute;tiques, reprises parodiques, &eacute;chapp&eacute;es fictionnelles: voil&agrave; quelques-uns des moyens rh&eacute;toriques utilis&eacute;s qui, loin de l&rsquo;aridit&eacute; que trahissent g&eacute;n&eacute;ralement les raisonnements critiques, concourent &agrave; un assouplissement ou, plut&ocirc;t, &agrave; un &eacute;largissement des fronti&egrave;res d&rsquo;une r&eacute;alit&eacute; (jug&eacute;e) convenue. D&rsquo;une ville &laquo;botox&eacute;e&raquo; (p.122) &agrave; une ville &laquo;d&eacute;fortifi&eacute;e&raquo; (p.66), du &laquo;village de Nathalie&raquo; (p.84)&nbsp; &agrave; un &laquo;trou de beigne&raquo; (p.55) et &agrave; &laquo;une cr&egrave;che schlitte&raquo; (p.162), Qu&eacute;bec pr&eacute;sente un visage inaccoutum&eacute;. </p> <p> <span style="color: rgb(128, 128, 128);"><strong>Un </strong><em><strong>no man&rsquo;s land</strong></em></span></p> <div class="rteindent1"><span style="color: rgb(128, 128, 128);">Qu&eacute;bec a une histoire double. Peu de cit&eacute;s, comme cette capitale nationale, se pr&eacute;sentent au monde entier lustr&eacute;es, polies et radieuses, alors que dans leurs souterrains s&rsquo;entrecroisent l&rsquo;hypocrisie, la b&ecirc;tise et l&rsquo;arrogance des &eacute;lites municipales. Elle est l&rsquo;exemple par excellence d&rsquo;une ville qui s&rsquo;est d&eacute;velopp&eacute;e par l&rsquo;an&eacute;antissement syst&eacute;matique de son centre au profit de l&rsquo;horreur banlieusarde. Qu&eacute;bec d&eacute;p&eacute;rit ostensiblement sous sa mus&eacute;ification, son abandon &agrave; la sp&eacute;culation grossi&egrave;re, son conservatisme grandissant, son esprit policier et sa dissolution dans les oc&eacute;ans de p&eacute;riph&eacute;ries conformistes. Au fil du temps, cette ville est devenue d&eacute;pressionniste.<br /> (quatri&egrave;me de couverture).<br /> </span></div> <div> Se refusant toute censure et concession<a name="note3" href="#note3a">[3]</a>, les auteurs entendent d&eacute;boulonner les mythes qui ont contribu&eacute; au triomphe des c&eacute;l&eacute;brations du 400e anniversaire de Qu&eacute;bec. Ils se donnent pour mission de d&eacute;voiler les pathologies sociales occult&eacute;es, au moins en partie, par l&rsquo;obsession du divertissement. Ainsi des articles sur Saint-Roch (Catherine Ellyson) et sur le Vieux-Qu&eacute;bec (&Eacute;lisabeth C&ocirc;t&eacute;): sous pr&eacute;texte d&rsquo;attirer une manne touristique, ces secteurs ont souffert un<em> lifting</em> apparemment b&eacute;n&eacute;fique &ndash; au d&eacute;triment, pourtant, de leur charme d&rsquo;authenticit&eacute;. Ces deux textes mart&egrave;lent l&rsquo;empaillement urbain, la standardisation architecturale, l&rsquo;homog&eacute;n&eacute;it&eacute; de la &laquo;nouvelle client&egrave;le&raquo; de ces quartiers devenus des &laquo;d&eacute;cor[s] en carton-p&acirc;te absent[s] de vie r&eacute;elle&raquo; (p.110). &Agrave; cet &eacute;gard, Jasmin Miville-Allard accuse sans complaisance le maire Gilles Lamontagne (1965-1977) d&rsquo;&ecirc;tre le pionnier de la &laquo;destruction du patrimoine b&acirc;ti [et de] l&rsquo;atomisation des milieux de vie&raquo; (p.16). Il survole certaines r&eacute;alisations de cette p&eacute;riode, dont la &laquo;b&eacute;tonisation&raquo; de la rivi&egrave;re Saint-Charles et &laquo;la planification urbaine au service du roi-char&raquo; (p.34) qui, au nom d&rsquo;un progr&egrave;s discutable, ont charcut&eacute; le paysage de Qu&eacute;bec et ont failli aux besoins des gens qui y habitaient.</div> <div> Cela dit, si on peut au moins s&rsquo;estimer heureux que le centre-ville ait connu des temps plus cl&eacute;ments, notamment &agrave; l&rsquo;&eacute;poque o&ugrave; l&rsquo;Universit&eacute; Laval y si&eacute;geait avec dynamisme (Mathieu Gauthier), on s&rsquo;enorgueillira difficilement de l&rsquo;ind&eacute;crottable boulevard Hamel. Photographies &agrave; l&rsquo;appui &ndash; ici comme ailleurs dans l&rsquo;ouvrage &ndash;, Simon-Pierre Beaudet livre son parcours d&rsquo;une art&egrave;re transform&eacute;e en &laquo;mus&eacute;e et [en] d&eacute;potoir de tous les artefacts de la soci&eacute;t&eacute; de consommation am&eacute;ricaine, de son gaspillage d&rsquo;&eacute;nergie et d&lsquo;espace, pollu&eacute;[e] par le bruit et le gaz, d&eacute;figur&eacute;[e] par une architecte fonctionnelle et sans lendemain&raquo; (p.67). Avis&eacute;, il y voit la marque d&rsquo;une po&eacute;tique contemporaine, comparant le boulevard &agrave; un r&eacute;cit transperc&eacute; de fragments disparates qui en interrompent sans cesse le flux. Au final, Qu&eacute;bec est devenue la repr&eacute;sentation parfaite du carnavalesque &ndash; &agrave; d&eacute;faut d&rsquo;avoir un Carnaval digne de ce nom (Sandria P. Bouliane)&ndash;: grotesque, elle se travestit pour r&eacute;pondre aux int&eacute;r&ecirc;ts des gros portefeuilles.<br /> &nbsp;</div> <p> <span style="color: rgb(128, 128, 128);"><strong>Une litt&eacute;rature comme s&eacute;same des consciences</strong></span></p> <p>Parce que l&rsquo;ambition est claire &ndash; questionner les discours communs pour proposer une autre mani&egrave;re d&rsquo;envisager le monde &ndash;, la nuance manque parfois &agrave; l&rsquo;appel. D&rsquo;ailleurs, on peut se demander si l&rsquo;option du noir et blanc pour les photographies int&eacute;gr&eacute;es au livre n&rsquo;a pas &laquo;l&rsquo;avantage&raquo; d&rsquo;accentuer l&rsquo;aspect morbide de la capitale. Cela dit, la radicalit&eacute; fait partie de la strat&eacute;gie d&rsquo;ensemble, particuli&egrave;rement dans certains textes qui, jouant avec virtuosit&eacute; de mauvaise foi, testent les limites du lecteur. Ainsi faut-il sans doute consid&eacute;rer l&rsquo;ouvrage: certes comme un document d&rsquo;information &ndash;&agrave; la qualit&eacute; variable, l&rsquo;argumentaire apparaissant &agrave; l&rsquo;occasion moins ramass&eacute;, plus herm&eacute;tique, voire carr&eacute;ment absent&ndash;, mais surtout comme un exercice litt&eacute;raire qui, d&eacute;crivant un &eacute;tat du monde, cherche &agrave; provoquer. La Conspiration d&eacute;pressionniste se pose volontiers comme un vigile de la pens&eacute;e. En ce sens, son travail est &agrave; rapprocher de celui de l&rsquo;Internationale situationniste, la charge r&eacute;volutionnaire en moins. Ce mouvement artistique et politique (1957-1972) militait pour une r&eacute;volution culturelle et une r&eacute;appropriation du r&eacute;el par la construction de situations nouvelles. Contre la soci&eacute;t&eacute; de consommation et de sa mise en spectacle, il pratiquait la d&eacute;rive et le d&eacute;tournement pour transformer l&rsquo;urbanisme et le quotidien. Surtout, il voyait en l&rsquo;art une richesse de d&eacute;passement susceptible de menacer les structures de la soci&eacute;t&eacute;<a name="note4" href="#note4a">[4]</a>. On retrouve pr&eacute;cis&eacute;ment l&agrave;, en germes, les motivations de <em>Qu&eacute;bec, ville d&eacute;pressionniste</em>: l&rsquo;art litt&eacute;raire, entre autres moyens, au service d&rsquo;une ouverture des consciences. Force est d&rsquo;avouer qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;exception d&rsquo;un lectorat d&eacute;j&agrave; converti, plusieurs refuseront d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;branl&eacute;s dans leurs convictions et, de ce fait, taxeront les membres du groupe de nihilisme. Pire: de d&eacute;pressionnisme.</p> <p><a name="note1a" href="#note1">1</a>&nbsp;Antoine Robitaille, &laquo;&Eacute;difices anciens dans le couloir de la mort&raquo;, <em>Le Devoir</em> (10 juillet 2009), p. A1.<br /> <a name="note2a" href="#note2">2&nbsp;</a>Parmi ces critiques, on consultera <em>Le blogue de Joseph Facal</em>,&nbsp; <a title="http://www.josephfacal.org/jai-honte" href="http://www.josephfacal.org/jai-honte">http://www.josephfacal.org/jai-honte</a> (consult&eacute; le 29 juin 2009); L&rsquo;action nationale, vol.XCVIII, nos9-10 (novembre-d&eacute;cembre 2008); Jacques Beaumier et Jean-Fran&ccedil;ois Vall&eacute;e [dir.], <em>Qu&eacute;bec 2008 : des c&eacute;l&eacute;brations 400 fois d&eacute;tourn&eacute;es de leur sens</em>, Qu&eacute;bec, &Eacute;ditions du Qu&eacute;b&eacute;cois, 2008.<br /> <a name="note3a" href="#note3">3&nbsp;</a>Jusqu&rsquo;&agrave; remercier &laquo;le Conseil des Arts du Canada, de la SODEC ainsi que le gouvernement du Qu&eacute;bec de ne [leur] avoir accord&eacute; aucune aide par l&rsquo;entremise d&rsquo;un quelconque programme bidon&raquo; [page de garde].<br /> <a name="note4a" href="#note4">4&nbsp;</a>Informations tir&eacute;es de En collaboration, &laquo;Situationnisme&raquo;, dans Jacques Demougin [dir.], <em>Dictionnaire historique, th&eacute;matique et technique des Litt&eacute;ratures. Litt&eacute;ratures fran&ccedil;aise et &eacute;trang&egrave;res. Anciennes et modernes</em>, vol. 2, Paris, Librairie Larousse, 1986, p. 1530.<br /> &nbsp; &nbsp;</p> http://salondouble.contemporain.info/lecture/quebec-taxidermiste#comments BEAUMIER, Jacques et VALLÉE, Jean-François COLLECTIF Culture populaire DEMOUGIN, Jacques Politique Québec Urbanité Collectif Wed, 15 Jul 2009 15:35:20 +0000 Viviane Asselin 136 at http://salondouble.contemporain.info