Synopsis:
Suite à ses déboires scolaires, familiaux et sentimentaux, Bahta, 25 ans se trouve mal et son départ clandestin est remis, à cause de la guerre en Irak. Rebelle et insoumis, chef de son petit groupe de breakers, il multiplie les actes courageux qui lui attirent les foudres de la police. Recherché, il est prit en charge par des intégristes. Le processus de lavage de cerveau ne se passera pas sans heurts, ni sans éclats. L'acteur qui joue Bahta ne connaît pas la fin du film. Il est gagné par la peur et entre en conflit avec le réalisateur. Un chassé-croisé entre deux démarches opposées, mais similaires.
Festivals:
- Journées Cinématographiques de Carthage| 2006
- Tribeca Film Festival à New York- 2007
- Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou| 2007
- Taormina Film Festival, Itlaie| 2007
- Festival du film français de Tübingen, Allemagne| 2007
- Festival international du film à Oran, Algérie| 2007
Prix:
- Prix du meilleur acteur| Carthage – Tanit d’or| 2006
- Prix d'interprétation masculine et du meilleur scénario| New York| 2007
- Prix d'interprétation masculine, Prix de l'Espoir et Prix du meilleur montage| Ouagadougou| 2007
- Grand Prix et Prix d'interprétation masculine| Taormina| 2007
- Grand Prix Spécial du Jury| Bastia| 2007
- Prix d'interprétation masculine| Mons| 2007
- Grand Prix Spécial du Jury et Prix d'interprétation masculine| New Delhi| 2007
- Mehr d’argent et Prix de la meilleure partition| Dubai| 2007
Articles:
- Le Monde, 27 octobre 2009.
- Jeune Afrique, 16 novembre 2009.
- Télérama, 28 octobre 2009.
- Tunis Hebdo, 15 mars 2007.
Critiques :
- « Nouri Bouzid est un pilier du cinéma tunisien, qui a montré du courage à briser les tabous, que ce soit dans L'Homme de cendres ou dans ses multiples scénarios (Halfaouine, l'enfant des terrasses, Les Silences du palais). Son engagement moral est intact. En effet, ils ne sont pas légion, les films qui abordent ainsi le fondamentalisme, de l'intérieur, en décrivant avec force détails un lent mais sûr processus d'endoctrinement. » Télérama – 28 octobre 2009.
- « Film risqué, Making of évoque l’itinéraire tragique d’un danseur de hip hop, rebelle sans cause qui s’égare dans l’intégrisme, « pour être un homme ». Toujours subversif et engagé, Nouri Bouzid (L’homme de cendres, Les sabots en or, Bezness) livre sa vision désespérée d’un gâchis, en posant des questions dérangeantes. » Excessif.com
- « Partant d'un constat juste - l'instrumentalisation des défaillances politiques et de l'injustice sociale par l'islamisme radical - et se consacrant à une description ambitieuse du mécanisme par lequel il arrive à ses fins, Making of se confronte à un sujet à la fois délicat et difficile à mettre en oeuvre. En dépit du courage de sa prise de position, Nouri Bouzid, son réalisateur, n'évite pas les maladresses et les poncifs qui ruinent la crédibilité de l'oeuvre. » Le Monde - 27 octobre 2009.
- « Bouzid file la métaphore jusqu'à ce plan filmant le couloir au raz du sol, à l'issue duquel se dévoile une trappe qu'il suffisait de lever pour libérer les bêtes sauvages. Efficacité redoutable. Bouzid traite donc un thème complexe, celui de l’embrigadement par les islamistes d’une jeunesse maghrébine déboussolée, et le fait avec d'autant plus de courage que c’est de son propre pays qu'il parle, montrant avec talent l’extrême fragilité d’un jeune garçon en perdition, pris en tenaille entre les feux de la modernité qui vient d’éclore et le poids de la tradition.» Lien URL : http://www.iletaitunefoislecinema.com
- « (...) Grâce à une belle idée de scénario, le cinéaste de Poupées d'argile brise la droite ligne militante de son film pour s'interroger sur le rôle ainsi que sur les responsabilités humaines et idéologiques de l'artiste face à une telle situation. Une réussite. » Studio Ciné Live – 28 octobre 2009
Entretiens:
- TORLOTIN, Sophie, « Le film ‘Making of’ de Nouri Bouzid ou la mort programmée d’un kamikaze», RFI, 28 octobre 2009. Lien URL : http://www.rfi.fr/contenu/20091027-le-film-making-of-nouri-bouzid-mort-p...