Synopsis:
C'est la rentrée des classes. Bernard Malo Malo, jeune maître fraîchement sorti de l'école normale des instituteurs de Yaoundé, est nommé au village de Lebamzip en pleine forêt tropicale. Le directeur de l'école, Monsieur Nyemb, est un homme de soixante ans presqu'à la retraite avec trente-cinq ans de métier. Deux hommes de générations différentes aux méthodes pédagogiques opposées. Le maître a des méthodes d'éducation dites "subversives". Comme son professeur Yanou lui a seriné, tout ne s'apprend pas dans les livres surtout dans une société pauvre et rurale qui connaît des priorités. Il emmène ses élèves dans les champs, les initie à la politique, leur parle de sexualité. Il propose la création d'un internat pour les élèves et associe les parents dans cette direction. La réaction des notables s'accentue encore quand Malo propose aux paysans de se regrouper dans une coopérative. Destitué, il est remplacé par Ngo Bakang, une jeune stagiaire qui devient sa femme et s'occupe de la coopérative. Le père de la jeune femme se suicide, honteux de ne pas avoir pu obtenir la dot coutumière pour ce mariage de la part de Malo. Les attaques pleuvent, il est jugé subversif, portant atteinte à la sûreté de l'Etat et détournant la jeunesse. Même après son arrestation, la prise de conscience continue au village, entraînant un changement des valeurs traditionnelles.
Festivals:
- Festival du cinéma africain de Milan, 1992
- Festival international de Cannes, 1991
- FESPACO 1991. SALLE : 05.08.1992
Prix:
- Prix du Public au 2ème Festival du cinéma africain de Milan en 1992
- Sélection dans la catégorie Un Certain Regard au festival de Cannes en 1991
- Mention spéciale du jury, FESPACO 1991
Articles:
- « Adapté de son livre "Sango Malo : le maître du canton", le film éponyme de Bassek Ba Kobhio a été retenu dans la catégorie Un Certain Regard au festival de Cannes en 1991.» Extrait de l’article : «Sango Malo, de Bassek Ba Kobhio : Un libertaire à l'école primaire», de Jean-Marie MOLLO OLINGA, publié le 11.11.2008. Lien URL : http://www.africine.org/?menu=art&no=8167
- « Comment l'école africaine doit savoir tirer profit de l'immense potentiel humain et naturel dont dispose le continent ? C'est à cette question que le film de Bassek ba Kobhio se propose de résoudre à sa manière. Film dont l'intrigue est construite autour de Malo Bernard, jeune enseignant révolutionnaire. Cet opus est le fruit d'un véritable travail d'un travail d'adaptation du roman Sango Malo, le maître du canton. » Extrait de l’article : «De l'utopie au réalisme : Sango Malo, de Bassek Ba Kobhio (Cameroun) », de Yohanès AKOLI, publié le 23.07.2007. Lien URL : http://www.africine.org/?menu=art&no=6706
- « Adaptation de son roman Sango Malo, le maître du canton, Sango Malo est un long métrage produit par Les Films Terre Africaine qui a fait sa première parution en 1991 au Festival International de Cannes en France. Bassek Ba Kobhio, sociologue, écrivain camerounais présente dans ce film la problématique de l'école en Afrique. Quel enseignement pour une Afrique qui a besoin de se remettre de ses nombreux maux ? Faut-il privilégier les diplômes, synonyme d'honneur ou se tourner vers une école formatrice pour la vie ?» Extrait de l’article : « Le missionnaire : Sango Malo, de Bassek Ba Kobhio (Cameroun)», de Bawéla K. BASSIM-NA, publié le 23.05.2007. Lien URL :http://www.africine.org/?menu=art&no=6596
- « Bassek Ba Khobio a su peindre à travers son œuvre, toutes les insuffisances du système éducatif en vogue dans les pays africains où on ne forme que des diplômés manuellement stériles. Cela peut engendrer ou du moins engendre des conflits de génération dans certains pays africains où bastions de la tradition s'opposent aux révolutionnaires. Même si l'ambition de Bernard Malo, l'instituteur est de "faire de l'école, un lien d'apprentissage de la vie pour servir les hommes, la société et l'État" tel qu'il le dit, il n'en demeure pas évident que la stratégie utilisée pose problème. La courtoisie, l'humilité et le dialogue qui devraient être le terreau à l'éclosion de cette révolution idéale sont relégués au second rang. Aucun bouleversement de l'ordre pré-établi ne peut se faire sans la moindre courtoisie. Cette leçon, Malo Malo, l'a omise et cela lui a coûté toutes les sévères et méchantes appréciations : un arrogant qui s'érige en monsieur je-sais-tout et qui n'a aucune considération de respect à la chefferie traditionnelle ni aux coutumes.» Extrait de l’article : « Le Révolutionnaire : Sango Malo, de Bassek Bâ Khobio (Cameroun)», d’Espéra G. DONOUVOSSI, publié le 15/05/2007. Lien URL : http://www.africine.org/?menu=art&no=6190
- « Réalisé en 1991 par le camerounais Bassek Ba Kobhio, le film Sango Malo est une adaptation de son roman intitulé Sango Malo, le maître du canton. Né le 1er janvier 1957 à Nindje (Cameroun), le réalisateur a fait des études de sociologie et de philosophie et suivi les pas du Sénégalais Sembène Ousmane qui a adapté à l'écran son roman Le Mandat. Il le confie lui-même dans une interview réalisée par Jean-Marie Mollo Olinga, publiée sur www.africine.org : "L'écrivain et cinéaste Sembène Ousmane à qui j'avais toujours rêvé de ressembler, est celui qui m'a emmené véritablement dans le cinéma." À travers Sango Malo, Bassek Ba Kobhio traite de la problématique de la finalité de l'école en Afrique. Comment adapter l'école aux réalités de l'Afrique ? ». Extrait de « Orage sur l'école africaine : Sango Malo, de Bassek Ba Kobhio », publié le 31/10/2006 par Charles AYETAN. Article paru dans Présence Chrétienne n°127 du 26.10.2006, page 11. Lien URL : http://www.africine.org/?menu=art&no=6312
- « Le film adapté du roman Sango Malo, le maître du canton du même auteur s'ouvre dans un décor purement africain. Cette fiction nous raconte l'histoire de Malo Malo, un révolutionnaire qui refuse toute aliénation. Le réalisateur a placé notre acteur Malo dans un décor idéal : celui du village Lebamsip où règne l'abus d'autorité en la personne du directeur d'école, du chef du village et du sous préfet. Malo vient bouleverser le contraste entre cette autorité et a masse villageoise crédule. D'ailleurs les costumes sont portés à raison. Le directeur d'école est toujours en veste pour montrer sa supériorité, Malo, lui porte une veste en cuir, signe de rébellion. ». Extrait de « La soif du changement : Sango Malo, Bassek Ba Kobhio », publié le 09.11.2006 par Sitou AYITE. Lien URL : http://www.africine.org/?menu=art&no=6324
- « Ce qu'en retient surtout Bassek Ba Kobhio [de l'histoire], c'est ce qu'elle a d'exemplaire : le parcours d'un homme de justice et de liberté. Chaque rencontre, chaque conflit illustre une des ses étapes de manière évidente, voire prévisible. un message clairement délivré. Pourtant Sango Malo - premier long métrage du réalisateur - échappe en partie à cette fonction de démonstration. L'humour, la drôlerie y interviennent de façon spontanée, souvent inattendue. Le témoignage sur l'école y est précis et les échappées liées aux activités "buissonnières" l'élargissent à l'environnement. Quant au héros, il est plus ambigu qu'il ne paraît au premier abord; c'est aussi un "premier maître" trop assuré dans ses certitudes, trop éloigné des coutumes du village. » Jeune Cinéma - Octobre 1992
- « Bassek Ba Kobhio présente, autre atout, son histoire comme un conte où l'humour et les palabres ont leur place. Sango Malo est donc moins une œuvre de combat qu'une réflexion autour de l'organisation des sociétés rurales. Equilibré et intéressant, c'est aussi un bon spectacle. Mais, sortant en France le 5 août, il a peu de chances de tenir longtemps l'affiche. Notre pays a aussi ses dysfonctionnements qui touchent à la connaissance et à la culture polluées par l'argent. » Témoignage Chrétien - 1 août 1992
- « La lutte entre la modernité et la tradition est l'un des thèmes récurrents du cinéma africain. Il est plutôt mieux traité ici qu'ailleurs. Malgré une pauvreté technique évidente, les personnages sont attachants et il y a, dans la peinture de l'évolution de l'instituteur qui vire au petit chef dès ses objectifs atteints, une ambiguïté bienvenue. » Cinéfeuilles - Juin 1991
- MOLLO OLINGA, Jean-Marie, « Basseck Ba Kobhio : Visionnaire ou Anarchiste ? Conférence - Débat autour des œuvres de Bassek Ba Kobhio», http://www.africine.org/?menu=art&no=7550, le 25.04.2008.
- MOLLO OLINGA, Jean-Marie, « Cinéma camerounais : la re-montée des marches», http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=7500, CINEMA/TV, le 11.04.2008.
- AYETAN, Charles, « Orage sur l'école africaine : Sango Malo, de Bassek Ba Kobhio » paru dans Présence Chrétienne n°127 du 26.10.2006, page 11.
>- MOLLO OLINGA, Jean-Marie (Journaliste, Critique de Cinéma), « Le cinéma camerounais, en lumières et ombres, dossier Cameroun : la culture sacrifiée », Africultures n°60, juillet-septembre 2004, L'Harmattan, pp 115-118 ; article n°3523 sur le site africultures.com
- BIOZY, Roland Alain, « L'homme qui ne recule devant rien
Bassek Ba KOBHIO», http://www.africine.org/?menu=art&no=6078, le 20.09.2006. Article écrit dans le cadre de l'Atelier de Critiques de Yaoundé - 10ème FENCAF (Festival Écrans Noirs).