La voie directe du carnet
entre le raid, les pieds mouillés dans les pistes d’automne,
et l’atelier, à l’abri dans une yourte ancrée au sommet,
empunte naturellement la cartographie,
geste graphique issu de l’expérience des lieux.
Sur la carte en friche, le parcours se transforme par strates en tracé,
avec des anecdotes, des photos, des annotations, des souvenirs, des renseignements, des relevés, des mesures, des échelles, des couleurs, des lignes, des courbes, des symboles, des légendes,
puis, dans le carnet, le tracé prend corps par la juxtaposition de fragments,
aussi divers que des textes poétiques, narratifs, documentaires; des récits de raid, d’ascension, de voyage; des photos de visages, de textures, de paysages; des bribes de souvenirs, de désirs, de projets; des descriptions factuelles, schématiques, chiffrées; des références de livres, d’articles, de sites Web,
à relier
à soi, aux autres, sur papier, sur blogue, à la montagne, au carnet.