Compte rendu d'Autostart: A Festival of Digital Literature

Le festival de littérature électronique Autostart, tenu à la Kelly Writers House de l'université de Pennsylvannie les 26 et 27 octobre, célébrait le lancement du premier volume de la Electronic Literature Collection, volume édité par N. Katherine Hayles, Nick Montfort, Scott Rettberg et Stephanie Strickland (toutes et tous membres de la Electronic Literature Organization).

L'événement a débuté par une discussion autour de la question de l'écriture et de la littérature à l'ère du numérique avec les poètes Charles Bernstein, Jena Osman, Bob Perelman et Ron Silliman. Entres autres, les sujets suivants ont été abordés : l'attention requise pour lire une oeuvre à l'écran, l'apprentissage de l'interface, les difficultés de la programmation, le caratère éphémère des oeuvres et des technologies, le traitement de la voix dans le numérique et l'interactivité.

«The Open Machine Open House» était l'occasion de faire une visite guidée des oeuvres présentées dans Electronic Literature Collection. Le «Wet Digits Workshop» était une introduction, pour celles et ceux qui ne s'y connaissaient pas, au HTML et à l'écriture électronique.

La première journée s'est terminée avec une lecture/présentation d'oeuvres par Mary Flanagan, Aya Karpinska, Stuart Moulthrop, Noah Wardrip-Fruin et Aaron Reed. Cette lecture a été particulièrement intéressante au sens où, quand il est question de littérature électronique, on imagine plus facilement une internaute seule devant un écran qu'une présentation publique. La performance des oeuvres leur donne une dimension particulière qui n'est pas nécessairement présente quand on se trouve seule devant l'oeuvre.

La deuxième journée a commencé par une visite de la Slought Foundation, un espace culturel qui «fait la promotion de nouveaux futurs pour la vie contemporaine grâce à un programme présentant des artistes et des théoriciens internationaux».

Et si le «Electronic Writing Jam» de l'après-midi a généré bien peu d'écriture, il a quand même été l'occasion d'une lecture collective de I, You, We , performance qui a, comme la lecture de la veille, démontrer que le performance des oeuvres numériques ajoute à leur intérêt. Ce jam a aussi permis à différents artistes de présenter les «dessous» de leurs oeuvres. N. Katherine Hayles, présente via vidéoconférence, a d'ailleurs inviter à une deuxième génération de critiques des textes électroniques, génération qui tiendrait compte du code comme élément esthétique faisant partie intégrante de l'oeuvre.

Compte-rendu (en anglais) et photos de l'événement sont disponibles dans le blogue Grand Text Auto.