Les ordinateurs et autres appareils électroniques sont des objets si coûteux, si précieux, qu’on n’imagine même pas qu’ils puissent partir un jour à la poubelle, exactement comme les autres appareils électroménagers. Pourtant, la rapidité du changement technologique entraîne l’obsolescence de ces machines, vite remplacées par de plus performantes.
L’augmentation du nombre de possesseurs d’ordinateurs entraîne à son tour une multiplication des ordinateurs mis au rebut. Mais une fois jetés, que deviennent-ils ? C’est ce que nous montre le magazine américain Foreign Policy à travers un reportage photographique dans le sud de la Chine, une des destinations, avec l’Inde et le Nigéria où les pays développés se débarrassent de leurs machines. Les ordinateurs recèlent en effet quantités de petites pièces coulés dans différents métaux, dont certains sont précieux. Leur démantèlement et la récupération de ces pièces, qui seront fondues, y fait l’objet de toute une économie de la récupération qui nous est exposée en images.
Ce voyage au coeur d’une décharge numérique permet de se rendre compte de l’impact très concret que tout l’économie de l’« immatériel » comme on l’appelle, peut avoir sur l’environnement. On ne trouve en effet pas seulement de l’or, du cuivre et de l’aluminium dans les ordinateurs. On y trouve aussi du mercure, du plomb et du cadmium dont la toxicité est importante. A lire aussi, cet article paru dans if:book, qui brosse un tableau plus large du coût environnemental de l’économie du numérique. On y apprend notamment qu’un avatar de Second Life consomme autant d’énergie qu’un brésilien.