« Au cours de la journée du 27 janvier, le télégraphe s'est définitivement tu, marque de la fin d'une époque. "La Western Union, la société américaine qui exploitait encore cette technologie, a annoncé qu'elle mettait fin à ce service. Pendant une semaine, la nouvelle est passée inaperçue, une aubaine pour une entreprise habituée à transmettre des nouvelles percutantes et qui souhaitait pour une fois ne pas faire de vagues". "Pendant plus de cent cinquante ans, ces messages ont suivi le câble pour annoncer un deuil, une peine, une joie et atteindre leur destinataire dans l'une des célèbres enveloppes jaunes de la compagnie. Déclarations de guerre et accords de paix, naufrage du Titanic, décès et mariages sont tous passés par le télégraphe, qui était à l'époque le seul réseau existant pour transmettre rapidement ces messages". Les dix derniers messages envoyés ne trahissaient pas la tradition du télégraphe. Il y avait dans le lot des vœux d'anniversaire, des félicitations à des jeunes mariés, des condoléances à la suite d'un décès et, bien sûr, un message de détresse. A la belle époque du télégraphe, la Western Union profitait d'un quasi-monopole qui n'avait rien à envier à celui dont jouit Microsoft aujourd'hui à l'ère d'Internet triomphant. D'ailleurs, "l'annonce laconique faite par la Western Union de la fermeture de ce service a d'abord été publiée, non sans ironie, sur Internet, une technologie responsable de la déroute du télégraphe." Si, en 1929, 200 millions de télégrammes avaient été envoyés à travers le monde, il n'y en avait plus eu que 21 000 l'an dernier. La Western Union, qui souhaite désormais se concentrer sur ses activités de transferts de fonds internationaux, pourrait cependant toujours craindre la concurrence du cyberespace, avec les services de paiements tels que Paypal. » Source : Courrier international
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