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Dans I’m Too Sad To Tell (1970), l’artiste allemand Bas Jan Ader se filmait, en 16mm et en noir et blanc, en train de pleurer en silence. C’est en hommage à cette oeuvre qu’elle trouve « à la fois difficile à regarder, hypnotisante et belle », que la jeune artiste Jessica Williams a nommé son projet et site : I’m Too Sad To Tell. Sauf qu’ici ça n’est pas l’artiste le sujet, mais les gens. Ceux qui ont répondu à son appel lancé sur Internet et lui ont envoyé leur auto-portrait en larme et ceux dont elle a directement récupéré la photo sur le site de partage Flickr. C’est surtout la démarche - « un phénomène culturel très particulier »- de se montrer pleurant qui l’intéresse. « Pleurer est un acte puissant. Se prendre en photo en train de pleurer et mettre la photo sur Internet, c’est totalement autre chose. » explique Jessica Williams. Les propres œuvres de l’artiste texane sont visibles sur son site Paper Heart. Il s’agit principalement des photographies, dont les séries Growing up his hard et Notes to self.