Le festival féministe d’art médiatique et de culture numérique Les HTMlles rassemble chaque année – et ce, depuis 1997 – des artistes, des théoriciennes et des théoriciens ainsi que des activistes qui s’intéressent à la «réflexion critique en nouvelles technologies sous une perspective féministe.» Pour leur onzième édition, le festival a choisi pour thème l’obsolescence du futur. #zerofuture se propose ainsi d’explorer les «futurs d’aujourd’hui» dans la création artistique numérique et hypermédiatique de plus de 50 artistes locaux et internationaux.
Les organisatrices du festival, en collaboration avec le centre d’artiste Studio XX, interrogent l’imaginaire du futur actuel en regard de la mainmise d’un présent toujours renouvelé et exacerbé par l’insécurité financière, les mesures d’austérité et la «menace» du terrorisme. «Zéro futur » donc, pour signaler l’inertie d’un temps qui «ne passe plus» (François Hartog) ou pour caractériser un avenir mort-né, endetté ou surchargé. Elles s’enquièrent, en regard de ce resserrement des possibilités; «devrions-nous nous préoccuper encore du “futur”?», ou encore «[q]uels types d’imaginations peuvent surgir de l’épuisement collectif, de la mélancolie ou d’un ras-le-bol à grande échelle?»
Cette volonté de penser le futur est ravivée en dépit d’un temps de l’immédiateté. Elle est d’ailleurs manifeste dans le milieu des arts visuels à Montréal: dans la dernière année seulement, les organisateurs du centre d’artiste Eastern Bloc ont rassemblé leur programmation annuelle du festival Sight and Sound sous le thème de «Science Faction» tandis que la Biennale de Montréal, lancée au Musée d’art contemporain de Montréal, se livre à une réflexion sur «la relation qui existe entre les pratiques en art contemporain et les discours historiques sur le futur, d’une part, et nos modes de projection actuels dans l’avenir.» Le festival Les HTMlles aborde quant à lui le devenir collectif et les visions futuristes sous l’angle d’un engagement féministe.
Ce délinéaire se borne quant à lui à l’exploration de l’exposition en ligne Maid in Cyberspace REVISITED, accessible du 8 novembre au 31 décembre 2014. Cette exposition réunit cinq artistes web actuelles et se déploie sous le mode de la fenêtre intempestive (ou pop-up). L’internaute a accès à l’exposition lorsqu’il clique sur l’hyperlien «Visitez l’exposition» que l’on retrouve dans le descriptif personnalisé de chacune des artistes. Ces œuvres rendent toutes hommage aux femmes artistes du web des années 1990 et ce faisant, empruntent et recyclent des images et des références propres à une période effervescente du NET, une période où la charge visionnaire et révolutionnaire du projet en ligne traversait les initiatives dites cyberféministes.
En ce sens, le titre de l’exposition est évocateur. Maid in Cyberspace REVISITED évoque à la fois le travail de femmes artistes sur le web – Made in Cyberspace, à sonorité équivalente – et la position subalterne de ces mêmes artistes sur la toile – Maid comme «domestique» ou «servante». Elles sont les domestiques du WWW, si l’on s’attarde à la présence écrasante des femmes comme objets de désir et de consommation.
Ce que Les HTMlles suggère(nt) pourtant, en offrant un espace de diffusion à ces pratiques d’art web, c’est un renversement de la position subordonnée que l’on projette sur ces artistes, utilisatrices du web. Elles infiltrent habilement le cyberespace et ces multiples plates-formes privatisées pour faire valoir des expériences parallèles, pour détourner les habitudes de consommations ou pour susciter, ne serait-ce qu’imperceptiblement, le doute ou le questionnement chez l’internaute. Le site du tout premier festival d’art web en 1997 orchestré par le Studio XX présente d’ailleurs une galerie de photographies truquées des membres de l’équipe en tant que maids subversives du cyberespace; nous y retrouvons «Maid Ingrid, techno babe», «Medusa Trish» et «Sharon Brillo Babe», entre autres. L’équipe de programmation et de coordination récupère et personnifie les clichés féminins à outrance pour en faire des figures d’autonomisation ou d’empowerment, selon le vocable anglophone.
Maid in Cyberspace, c’est notamment le titre original du festival. Dès 2000, soit deux éditions plus tard, le festival se double du nom Les HTMlles. Le titre Maid in Cyberspace REVISITED fait donc un retour dans l'édition 2014 pour nommer l'exposition en ligne exclusivement, alors qu'il avait été mis de côté depuis 2001.
Débutons alors notre exploration avec l’œuvre de Gaby Cepada, commissaire indépendante, auteure et artiste résidant actuellement à Lima, au Pérou. Agatha_Re_Do_4_Olia est un GIF animé créé spécialement pour le festival et qui fait voir les célébrités pop Rihanna et Drake. Comme l’indique le titre de l’œuvre, le GIF est un remake de l’œuvre Agatha Appears (1997) de la pionnière du net.art Olia Lialina. Les clins d’œil formels à l’original sont doubles; les vêtements des personnages deviennent le lieu de projection de code informatique ou de GIF animés tandis que l’expression «Millions of zeros, laughing and screaming» est reprise d’une boîte de dialogue intempestive dans l’œuvre de 1997. En ce qui a trait au contenu, on demeure loin de l’exploration initiale de Lialina qui met en scène le dialogue étrange entre Agatha, une paysanne, et un administrateur de système omniscient.
Moins complexe que l’œuvre hypertextuelle et narrative de sa prédecesseure, Agatha_Re_Do_4_Olia illustre néanmoins adroitement les propos de Cepada. En effet, «[l]’œuvre porte sur la célébrité à l’image d’un théâtre où nous projetons nos besoins,» comme l’est indiqué dans le livret d’accueil du festival. Dans cette optique, les icônes pop Rihanna et Drake se transforment en image, digérées par un dispositif médiatique mondialisé. Simulacres, ils se font surfaces où se profilent les désirs, les appréhensions et les intérêts d’un public de plus en plus vaste. La nature éphémère et réductrice du GIF animé convient donc parfaitement à la représentation de l’univers factice et mouvant du vedettariat. Cepada réfléchit à l’économie du GIF animé qui circule suivant une logique des flux, soumise aux aléas de l’actualité et de la recherche ininterrompue de nouveauté.
L’œuvre <url><img><irl> de Jessica MacCormack est quant à elle réalisée sur la plate-forme Tumblr, un site de microblogage et de réseautage. <url><img><irl> réunit concrètement «une sélection commisariée d’images accompagnées de textes et d’hyperliens» qui sont tirées de son blogue Tumblr. Sous une vénus de Milo masquée, plusieurs collages numériques et GIFs animés défilent, adressant l’actualité, l’expérience d’une jeune féministe queer et la culture numérique actuelle. MacCormack emprunte des symboles et des représentations populaires et les flanque d’un commentaire mordant, ironique et concis qui fait état d’un positionnement identitaire et politique. Elle s’inscrit dans une démarche de détournement propre au web, soit l’appropriation. Le logo modifié de la marque Chanel, recouvert d’icônes propres aux réseaux sociaux, surplombe l’énoncé «Like Cultural Capital» et met en lumière les mécanismes de transmission et d’accroissement du capital culturel sur le WWW par exemple. Le bandeau principal du tumblog fait également voir la formule Tumblr Unpaid Labour et désigne le phénomène de travail non rémunéré sur Internet; tous les internautes contribuent à créer du contenu gratuitement, à nourrir des plates-formes web, à accroître la réputation d’une multinationale, et ce, moyennant plusieurs heures par semaine. Le système capitaliste, sous le couvert de l’offre de services gratuits, sait mettre à profit nos plus infimes participations à la cyberculture.
MacCormark performe également une identité en ligne à l’aide de l’image. Elle tisse un récit fragmenté et parcellaire qui renvoie à l’adolescence et sa quête identitaire. Du couple Kim et Kanye à Lisa Simpson en passant par Arnold Schwarzenegger et le collectif Pussy Riot, elle convoque des références populaires accessibles et connues d’une génération née dans les années 1990. Mais ce récit est trahi ou troublé par des vers d’Emily Dickinson, un passage de Jean Baudrillard ou une référence à Félix-Gonzales Torres ou à David Wojnarowicz qui contrecarrent le simple détournement ou la blague. Une réflexion critique sur la transphobie, l’homophobie, le traitement collectif du VIH/SIDA et le néolibéralisme se dégage de cet amalgame de collages animés et éclectiques.
Lors de la conférence Queer(ing) Cyberfeminism offerte dans le cadre du festival, certaines panellistes ont affirmé reconnaître dans l’œuvre de MacCormack l’expression d’une esthétique queer. Cette esthétique, fortement typée, serait composée d’un agencement de couleurs acidulées – le rose, le doré ou le fluorescent –, de textures scintillantes et de figures mythiques appropriées par le mouvement LGBT. Dans un clin d’œil à l’imaginaire queer, l’artiste écrit par-dessous deux licornes croisant leur pointe, «Sticker books contain the universe, glitter, rainbow, unicorn.» La performance en ligne de MacCormarck s’inscrit donc dans une pratique d’infiltration; la dimension caricaturale de son œuvre s’accorde avec la recherche parfois maladroite et hyperbolique d’identité qui caractérise l’adolescence et révèle, dans les décalages humoristiques qu’elle instaure, la portée critique de l’œuvre.
La troisième œuvre est réalisée par l’artiste marseillaise Émilie Gervais et donne à explorer un site d’artiste éclaté à l’esthétique criarde et kitsch. Le descriptif de Liv?ng Bull$hit Detect?r (f0rm3r 21s† AND † H3 oNLY R34L N3T 4RT t1m3 b4s3d b1†ch rapporte les propos ludiques de l’artiste. Il se lit comme suit:
Une idée de net art générale qui s’appuie sur des artStuffs du net art comme matériaux de base. De fonds en paillettes étoilées aux dégradés d'arc-en-ciel, 1994 n'a jamais été aussi proche et aussi loin en même temps. Je le sais parce que je bois encore du chocolat au lait le matin. Demandez à Cindy Sherman comment elle se serait sentie. L’œuvre a été/sera produite en 2089.
À cheval entre un passé réactualisé et un futur déjà échu, Gervais invite l’internaute dans un univers hypermédiatique surchargé et absurde; une danseuse pixélisée côtoie une licorne, un meme de squelette qui balance ses hanches en avant et en arrière frénétiquement ou une photographie d’un plafond blanc, le tout, sous une pluie incessante d’étoiles, de bonhommes-sourires et de beignets. Outre les catégories coutumières d’un site d’artiste, soit les sections «bibliographie», «œuvres» ou «expositions», la page web est truffée d’hyperliens humoristiques et insolites. L’internaute est notamment accueilli par un avertissement qui lui indique que le site est sans réel contenu et qu’il n’y trouvera pas de «warez» (liens pour téléchargement ou streaming piraté) ou de photographies de personnes nues. Une boîte de dialogue intempestive surgit alors, interpelant l’internaute avec les mots «kess ta? tya vu ta face?». L’internaute apostrophé est alors mis à nu; l’intervention du sysadmin suppose qu’il reconnaît au visiteur une sensibilité esthétique contemporaine qui détonne avec la saturation visuelle et le look lo-fi de ce site à la fois suranné et futuriste. En demandant à l’internaute s’il ne s’est pas vu «la face», il présume que celui-ci est déstabilisé, voire contrarié. Les hyperliens contribuent à cette cacophonie du goût douteux et de l’absurde; l’internaute est renvoyé à des images de fillettes de type manga presque nues et sexualisées, à un formulaire certifiant que le site web fonctionne à l’énergie éolienne ou à un avertissement qui stipule que nous en sommes à la dernière page de l’Internet. Il est opportun de rappeler le titre de l’œuvre, soit Living Bullshit Detector. Gervais met donc en lumière nos habitudes de navigation et nos appréhensions en tant qu’internaute en exacerbant le non-sens du contenu et le caractère souvent aléatoire de nos déambulations web. Ici, rien n’est «utile», rien ne satisfait à un besoin, à une recherche. On plonge plutôt dans un univers dada convoquant des symboles populaires des années 1990 et, en écho au travail de MacCormack, une esthétique queer.
De son côté, Faith Holland met en ligne le site VVVVVV. La page d’accueil fait d’abord voir un avertissement quant à son contenu sexuel explicite, et ce, pendant que le bruit d’une connexion ADSL se fait entendre. Il est écrit que l’internaute doit être âgé de 18 ans et plus pour pénétrer sur le site et que le contenu peut être offensant et inapproprié pour les «minors, engineers, programmers, technological governmental offices, science fiction fans, internet service providers, data centers, the Motion Pictures Association of America, United States Copyright Office, net artists, self-hating women, and individuals who self-identify as men.» À l’instar d’un site porno, mais avec des écarts humoristiques et esthétiques flagrants, Holland révèle la relation entre le Web et l’espace «vaginal».
En effet, l’internaute accède à un manifeste faisant état de l’histoire de l’Internet et du vagin, deux espaces homologues qui se renvoient l’un à l’autre. «The Internet is made of pussies», déclare d’emblée la vidéo sous l’onglet About ou encore, «Technology is reconstructed biology». La plongée vertigineuse dans le cyberespace s’apparente à l’exploration d’un «tunnel sans fin». La section Private Viewing Rooms donne notamment accès à divers cyberpussy, soit des animations abstraites qui rappellent les représentations du WWW dans les années 1990. Ces vidéos sont classées selon des catégories de manière à cibler le désir du spectateur; les vagins numériques peuvent être explosifs, rapides ou même étroits. L’internaute curieux désirant poursuivre son visionnement rencontrera alors un autre avertissement. Une voix féminine langoureuse s’enquiert «Are you SURE you are ready for more?», amplifiant de la sorte la tension sexuelle qui se trame derrière le plaisir voyeuriste ou scopophilique. L’animation défile ensuite, dévoilant une explosion de couleur et l’impression d’une immersion dans l’architecture vaginale du cyberespace.
Tout au long de l’exploration du site VVVVVV, – titre qui rallie astucieusement la lettre «V» du mot vagin pour composer les trois «W» du sigle WWW –, plusieurs fenêtres intempestives vont venir enrichir l’expérience du site. Par exemple, à chaque fois que l’internaute sélectionne une cyberpussy, une fenêtre surgit et révèle le mot «phallacy» – néologisme combinant phallus et fallacy (erreur) – tandis que l’encadré «I’d rather be a cyborg than a goddess» émerge aléatoirement lors du parcours. Enfin, notons la vidéo de départ qui fait voir une femme sommant un jeune homme de s’abandonner au pouvoir mystique du cyberespace et d’oser libérer son esprit. Que ce soit les références visuelles à un cyberespace de pirate des années 1990 ou des clins d’œil textuels au cyborg feminism de Donna Haraway, VVVVVV de Holland met en scène de manière parfois littérale l’expression cyberpunk «jacking into cyberspace».
La cinquième œuvre est créée par Shawné Michaelain Holloway. F1RST PR0F3SS10N4LD0M1N4TION 3XXXP3RT _0R_ w4netochka_nezvanova est «un hommage virtuel à l’une des voix les plus agressives de la cyberculture», soit Netochka Nezvanova. Figure mystérieuse et insaisissable de l’Internet, Nezvanova est louée pour sa virtuosité en tant que programmeuse, redoutée comme polémiste et soupçonnée d’être une artiste de la performance. Son omniprésence agressive en ligne tout comme ses fausses apparitions lors de conférences internationales en font douter plusieurs quant à son existence réelle. Développeuse du logiciel de manipulation sonore et vidéographique NATO.0 +55, désormais essentiel au milieu de la musique électronique, elle défend également férocement la liberté individuelle sur l’Internet et elle s’infiltre sur plusieurs forums de discussions pour générer de l’antagonisme. Selon Paul D. Miller, Netochka est en fait une œuvre d’art.
En ce sens, F1RST PR0F3SS10N4LD0M1N4TION 3XXXP3RT _0R_ w4netochka_nezvanova célèbre la culture du hacking et la liberté inhérente à la manipulation de contenu sur le web. Plus précisément, l’œuvre reproduit l’architecture et l’esthétique du site de petites annonces Craiglist en y intégrant plusieurs incongruités. La majorité des hyperliens sont composés de «0» et mènent à une page d’erreur tandis que les liens titrés renvoient à des confessions de l’artiste ou d’internautes qui ont entrepris de contribuer à la plateforme grâce à l’hyperlien «post to 0www[here?]». En effet, lorsque l’internaute clique sur ce lien, il génère une fenêtre de rédaction d’un courriel avec l’objet «Hello agaain[sic] i need to confess (a:urL[ove])». Le contenu du courriel est éventuellement inclus tel quel dans l’œuvre avec quelques ajouts, comme des critères d’identification du confident.
Cette œuvre se complexifie également en regard des nombreux hyperliens de pied de page (footer). «Privacy» renvoie notamment l’internaute au site <copyitright.org>, un site d’archives à la mémoire de l’artiste et de l’activiste Phil Morton. En tête du site, le visiteur peut lire une citation de Morton :
First, it’s okay to copy! Believe in the process of copying as much as you can; with all your heart is a good place to start – get into it as straight and honestly as possible. Copying is as good (I think better from this vector-view) as any other way of getting ‚’there.’ – NOTES ON THE AESTHETICS OF ‘copying-an-Image Processor’(1973)
Dans une ère de la simulation, copier, reproduire et pasticher se posent comme des actions incontournables de la cyberculture et de la création en ligne. Copier non plus comme un affront à une œuvre originale, à un artiste bafoué, mais comme l’expression d’une volonté de s’inscrire dans une conversation élargie. En convoquant Morton et Nezvanova, Holloway performe l’acte d’appropriation tout en revendiquant, à l’égal de ces prédécesseurs, la liberté individuelle sur le WWW. «No licence» se retrouve notamment en pied de page et met en lumière cette nouvelle dynamique de pouvoir qu’instaurent les artistes du net.art capables de manipuler le code informatique et d’en détourner les fins commerciales. Craiglist se transforme d’ailleurs en 0www[here?] et passe ainsi d’une plate-forme d’échanges et d’annonces à une œuvre énigmatique évoquant le vide du WWW ou, si l’on se fie à l’encadré de recherche dans lequel apparaît le mot yourself, à la recherche vaine de soi sur l’Internet.
Pour conclure, ce délinéaire n’a fait qu’effleurer la richesse et la complexité de ces œuvres qui, parce qu’elles sont réalisées à l’aide des outils du web et qu’elles se déploient sur des plates-formes en ligne, s’infiltrent habilement dans nos navigations routinières. À la rencontre de ces résistances artistiques en ligne, des possibles se devinent et se découvrent. #zerofuture ne fait donc pas état de l’absence et de l’obsolescence du futur, mais plutôt de la nécessité d’imaginer des «a-venirs» novateurs, audacieux et potentiellement révolutionnaires.
L’exposition prend fin le 31 décembre 2014.
(Toutes les citations proviennent du site officiel du Festival HTMlles 2014.)