La limite des mots-clefs
(Source: Hubert Guillaud dans InternetActu)
Nova Spivack, le président de Radar Networks, une start-up qui travaille à des solutions web sémantique, s’est récemment intéressé à la productivité des mots-clefs. Selon lui, à mesure que le web va devenir plus important et plus complexe, la productivité de la recherche par mots-clefs va rapidement décroître. Le langage naturel, s’il devrait être un meilleur moyen de chercher l’information, risque également de s’appauvrir avec le temps, parce que comme les mots-clefs, il ne peut pas vraiment voir ou utiliser la structure de l’information. Pour souligner combien le web sémantique va devenir la prochaine étape du web (Nova Spivack parle de Web 3.0 - et même de Web 4.0), il produit un schéma particulièrement éclairant. Selon lui, comme il l’illustre, sans le Web sémantique, la productivité des moteurs de recherche va stagner avant de décliner, parce que que le web va continuer à croître en taille et en complexité.
“Aujourd’hui, une requête typique sur Google retourne des centaines, des milliers, voire des millions de résultats - mais nous n’en consultons vraiment que la première voire la seconde page. Que faire des autres résultats que nous ne regardons pas ? […] La recherche par mots-clefs ne comprend pas le sens de l’information. La recherche en langage naturel est un peu meilleure pour comprendre le sens de l’information - mais elle ne s’intéresse pas plus à la structure de l’information. Pour vraiment améliorer la productivité de la recherche sur le web, nous aurons besoin de nouvelles approches qui structureront les données - c’est-à-dire qui seront capable de chercher dans et entre des bases de données structurées et pas seulement sur du texte sans structure ou de l’HTML semi-structuré. Tel est l’un des bénéfices du Web sémantique à venir : il va rendre possible de naviguer et rechercher dans le web comme dans une base de données.”