Intéressante interview, signée Gilles Heuré dans Télérama et sur Télérama.fr, de Jean-Yves Mollier (Où va le livre ?, nouvelle édition, éd. La Découverte).
Si après la lecture de cette interview, nous faisons un effort d'imagination pour concevoir une convergence entre numérisation des fonds, tablettes de lecture e-paper et développement des univers virtuels de type Second Life, nous pouvons alors logiquement penser que des bibliothèques comme la Bibliothèque francophone, Second Life Library, la Bibliothèque Amsterdam et quelques autres dans Second Life préfigurent les bibliothèques du futur.
Extrait de l'interview de Jean-Yves Mollier : « le bibliothécaire de demain sera un informaticien capable de naviguer convenablement, d'orienter le lecteur vers les bons moteurs de recherche et en même temps il devra garder une vision un peu transcendante du livre. Le livre a été un rouleau, le volumen d'il y a deux mille ans, puis le codex. Aujourd'hui, il apparaît sur écran plat, mais demain, où sera-t-il ? Personne ne le sait puisque nous sommes en train d'assister à l'arrivée de l'encre électronique mise au point par les ingénieurs du Massachusets Institute of Technology (MIT) aux Etats-Unis. Cette encre, ni organique ni chimique, est renouvelable en permanence et apte à être projetée sur n'importe quel support. Si on couple cette encre avec une puce électronique pour télécharger, et si on prend un codex vierge, on peut avoir toute une bibliothèque à l'intérieur de ce livre. On n'en est encore qu'aux balbutiements, mais les premières éditions devraient arriver très vite. Nous sommes donc à la veille de pouvoir nous promener avec une bibliothèque virtuelle dans notre poche. »
Petite relecture extraite de Le mythe de la bibliothèque universelle, dans mon livre Gutenberg 2.0, le futur du livre : « Les bibliothèques ont pour vocation de sauvegarder et de rendre accessible à tous le patrimoine littéraire. La Toile a très rapidement été investie par les bibliothèques, les bibliothécaires et documentalistes qui ont aussitôt saisi le formidable outil de communication et de travail que cela pouvait être. Dans un second temps, la numérisation s'est rapidement imposée comme la voie royale, à la fois pour conserver et pour diffuser le patrimoine écrit, sans en restreindre l'accès et sans risquer non plus de fragiliser davantage des œuvres, parfois anciennes et délicates. [...] Le mythe de la bibliothèque universelle, accessible à tous, toujours, partout dans le monde sur des rouleaux en e-paper, serait-il un jour réalisable ? »
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