"Mutations de la fiction" - Publication du no. 30 du Magazine électronique du CIAC

Source: Jean-Pierre Balpe dans HyperFiction.

Depuis quelques années, le CIAC (Centre International d'Art Contemporain) de Montréal, organisme à but non lucratif créé en 1983 et dont les objectifs sont d'organiser des expositions, des événements en art contemporain, de produire des documents écrits et audio-visuels, d'accueillir le public lors de visites commentées et de conférences, s'intéresse de près à la création numérique. Son site, bilingue français - anglais, notamment est sur ce point très riche d'information notamment, pour tous ceux qui n'ont pas la possibilité d'aller au Canada, par son Magazine électronique que dirige actuellement avec beaucoup de pertinence Anne-Marie Boisvert.

Celui-ci présente périodiquement des dossiers sur des thématiques diverses — le webcinéma, le bio-art, les hyperlittératures, les jeux électroniques, les paysages numériques — très bien informés et comprenant chacun une présentation de la thématique par un spécialiste reconnu du domaine et des analyses critiques, rédigées par des artistes ou des chercheurs, d'œuvres concernées par le thème et choisies parmi les plus remarquables. Un des points forts de cette série est notamment de donner un aperçu général de la création numérique en n'excluant pas la littérature comme le font la plupart des spécialistes des arts numériques.

Le dernier dossier intitulé La nouvelle fiction porte sur les Mutations de la fiction provoquées par l'usage des technologies numériques et notamment d'Internet. Il présente notamment une analyse de Inanimate Alice, de Kate PULLINGER & Chris JOSEPH (Canada/UK, 2004-ongoing), de NON-roman (Lucie de BOUTINY) par Alice van der Klei, de The Possession of Christian Shaw
(Donna LEISHMAN)
par Jan Baetens, de Principes de gravité (Sébastien CLICHE) par Xavier Malbreil et de Ulysses 101 (David CLARK) par Bertrand Gervais. On y trouvera également de nombreuses références aux multiples œuvres littéraires qui occupent l'espace web et qui, faute de structures de médiation et de commercialisation, sont généralement assez peu connues.

C'est l'occasion de combler en partie cette absence.