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Les beaux rêves
A text for children, translated into Braille, is integrated into a mural.
Je pensais connaître une autre journée ordinaire.
Ne me trouvant ni dans un grenier, ni dans une cave, je m’étonnerai d’être envahi par mille trésors. Je voulais tout toucher lentement et doucement de peur que ne s’envole la magie.
Décidant d’ouvrir la porte, je cherchai une clé.
Je descendis, descendis au cœur de la terre.
Tout près de ma tête, j’avançai ma main vers une douce pression de chaleur.
Puis, je me dirigeai vers les cinq portes de sons célestes.
… et plus bas… je surpris des gens qui s’aimaient.
Le sommeil m’envahissait peu à peu et je me berçai au son d’une berceuse
dehors, un pic-bois me réveilla.
Je me relevai, pris entre la captivité et la douleur.
Oh ! On dirait mon oreiller et toutes les billes que j’avais perdues.
À qui appartient ce jardin si étrange ?
Le temps me presse et me décompose.
Et si le théâtre et mon voyage ne tenaient qu’un fil ?
Au-dessus de ma tête se ballottent un nuage de pluis et,
du haut, un nuage de glace.
Après la pluie, quel plaisir de respirer des odeurs fraîches !
Un petit peu plus ou un petit peu moins.
Je me sens attiré.
C’est si calme et si frais ici.
Je joue d’un do à l’autre.
Nous sommes en liberté… qui sommes-nous ?
Des mains, j’effleure nos corps.
Je fais glisser l’archet sur les cordes et j’entends les sons d’une fête qui commence.
Si c’est un rêve… laissez-moi rêver encore…