Œuvre d'art public
L’Île des Commencements
Quai des Écluses ou « Place du Génie », à côté de la Maison des Éclusiers, Vieux-Port de Montréal
L'œuvre se compose d'un banc de granit, de 26 dalles enchâssées au sol et de quatre petits bronzes greffés à la Maison des Éclusiers. Le banc reproduit la forme de l'îlot Normandin, petite île qui était située dans le fleuve à une centaine de mètres de la pointe à Callière avant qu'une jetée de terre ne la rattache à l'île de Montréal, en 1834, puis qu'elle ne disparaisse peu à peu, absorbée dans les développements portuaires. Les dalles réparties autour du « banc-île » contiennent chacune deux mots, formant un ensemble de 52 mots choisis pour illustrer divers champs de pratique de l'ingénierie. Les mots sont gravés dans une ou l'autre de neuf langues, illustrant la dimension internationale des activités du port de Montréal. Enfin, quatre petites îles en bronze, représentant l'évolution de l'îlot Normandin jusqu'à son rattachement au port de Montréal, sont apposées sur la balustrade de la rotonde de la Maison des Éclusiers. Un panneau d'interprétation, fixé à la façade de la Maison des Éclusiers, accompagne cette illustration.
Incomplet
Île des Commencements
Oyster Island
Ilot Normandin
Market Gate Island
Fondation
L'œuvre traite des origines du port de Montréal. Les quatre petites îles de bronze montrent l'îlot Normandin de 1760 jusqu'à son intégration au port. Le « banc-île » rappelle encore cet îlot ancien, mais entouré de dalles au sol qui montrent la forme qu'on lui donne lors de son rattachement à la berge.
Les mots qui gravitent autour deviennent une métaphore du port en devenir. Les dalles multilingues, sur toute la place, sont à la fois un symbole des navires en provenance de divers pays, et un hommage rendu aux réalisations des ingénieurs. Par le lexique qu'elles élaborent, elles illustrent les diverses facettes de la profession. Ce lexique ouvre à la pensée de multiples sentiers tout en balisant le chemin parcouru entre L'Île des Commencements et la naissance du port de Montréal.
Cette œuvre multifonctionnelle offre plusieurs niveaux de lecture : une pièce de mobilier au centre d'une agora où convergent plusieurs trajets de circulation piétonnière; une interprétation doublement commémorative par le rappel de l'îlot Normandin et de ses transformations liées aux ouvrages d'ingénierie; finalement, une œuvre d'intégration à l'espace public en interaction avec les promeneurs, livrant un vocabulaire et des pistes de réflexion. Malgré l'occasion commémorative, l'œuvre demeure discrète, sans référence à des technologies complexes, ce qui n'altère pas sa puissance d'évocation.