Œuvre d'art public

Le jardin secret de Spica

Rober Racine, Le Jardin secret de Spica, 2001
Location:
Musée des beaux-arts du Canada, 380 promenade Sussex, Ottawa, ON, K1N 9N4, Canada
Artwork creator(s): 
Racine, Rober
Text author(s): 
Racine, Rober
Installation year: 
2001
Description: 

Les cinquante plaques d'un bleu intense disposées dans la Cour extérieure portent toutes des noms d'étoiles, certains familiers, d'autres moins. Spica, par exemple, est une étoile de magnitude 1 dans la constellation de la Vierge, selon l'échelle de brillance inventée par Hipparque. Fixées aux murs ou posées sur des supports de métal plantés dans le sol, ces plaques rappellent les étiquettes identifiant les plantes dans un jardin botanique. Jardin de mots, « Le Jardin secret de Spica » s'inscrit dans le projet encore inachevé de Racine de créer un « Parc de la langue française ». Mais ces plaques ainsi regroupées évoquent aussi un ciel constellé. L'artiste, qui s'est inspiré des missions Apollo pour plusieurs de ses œuvres, demeure, comme les astronautes, animé à la fois par une curiosité scientifique et par un sentiment d'émerveillement devant l'immensité de l'univers.

Text of the artwork: 

Acrab

Alamak

Alaraph

Albireo

Alderamin

Alioth (sur le mur)

Alkaid (sur le mur)

Alpheratz

Altaïr

Alula

Boreale

Antarès

Arcturus

Atlas (sur le mur)

Bellatrix

Betelgeuse

Capella

Cor

Caroli

Denobola

Deneb

Cygni

Dschubba

Dubhe (sur le mur)

Enif Gemma

Genia Izar (sur le mur)

Kochab

Kuma

Lesath

Maia

Markab

Merak

Mira (sur le mur)

Mirach (sur le mur)

Mizar (sur le mur)

Mufrid

Phekda (sur le mur)

Pherkad

Polaris (sur le mur)

Ras

Elased

Australe

Regulus

Sadr

Sargas

Scheat

Seginus

Sirius (sur le mur)

Spica

Véga (sur le mur)

Vindemiatrix

Wezen

Zosma

Artwork theme: 
Langue française; étoiles; musique
History: 
Œuvre conçue au nom du Musée des beaux-arts du Canada, en hommage aux Jeux de la francophonie, qui a eu lieu à Ottawa-Gatineau en 2001.
Note(s): 

Noms des 50 étoiles imprimées sur les 50 plaques installées au sol et aux murs de la Cour extérieure du musée. Les noms sont indiqués ici en ordre alphabétique. Ils sont distribués sur les plaques de façon aléatoire sur le site de l’installation. Lorsque le nom d’une étoile contient le nom d’une note de la gamme musicale (do, ré, mi, fa, sol, la, si, ut ), celle-ci est en italique.


Notons certains antécédents artistiques au projet Le jardin secret de Spica, dont une murale au MBAC à l’occasion de l’exposition Rober Racine (23 novembre 2001 - 24 février 2002) et une apparition d’une série de quatre pages dans la revue Parachute («Spica», dans Parachute, no.96, oct-déc 1999, sans pagination). Plutôt que de «plaques» (tel l’œuvre nous est décrite sur les lieux) l’installation consiste de «mots-stèles», comme les nomment l’artiste. Sur chaque mot-stèle, d’un bleu profond et luisant rappelant le ciel nocturne, est écrit le nom d’une étoile. Celui sur lequel est écrit le nom de Spica est la vedette : discrètement, il se présente à part au centre d’un carré de cailloux rosâtres dont la couleur se distingue des cailloux gris dont consiste la base de la cour environnante. Les autres quarante-neuf plaques métalliques sont plantées dans le sol et sur les murs de pierre de la cour (voir l’exemple du mot-stèle de l’étoile Merak dans l’illustration ci-dessus). Il est indiqué que «ces plaques rappellent l’étiquetage des plantes dans un jardin botanique.» Le site de ce «jardin de mots» évoque à la fois l’œuvre Le Parc de la langue française de Racine et un «ciel constellé» par l’indication des noms d’étoiles sur les mots-stèles.

Propriétaire(s): 
Musée des beaux-arts du Canada
Document(s): 

Racine has a way of defining things

Lehmann, Henry (2002).  Racine has a way of defining things. The Gazette. (January 19), p. H4