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Soumis par Simon Bréan le 09/08/2013 - 19:10
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Parmi les nombreuses variations mettant aux prises créateur et créature en science-fiction, une configuration met bien en évidence ce que l’anthropocentrisme peut avoir d’excessivement orgueilleux: la représentation de l’éviction, moins par la violence que par une sorte d’inexorable nécessité, de notre espèce –se croyant au pinacle de l’évolution– par l’espèce qu’elle a créée, et dont l’infériorité prétendument ontologique devait couronner une maîtrise totale de la nature. Les écrivains puisent ici à un fonds mythique commun à toutes les cosmogonies, motivé par la nécessité d’expliquer la rupture entre le monde divin et le monde humain, en raison d’une faute originelle, comme l’accès à la conscience de soi de la Genèse ou la maîtrise technique comme dans le mythe prométhéen; à cette différence près que c’est l’humanité qui endosse le rôle du dieu jaloux.

Soumis par Myriam Marcil-Bergeron le 09/08/2013 - 19:10
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Les premières plongées abyssales réalisées dans les années 1950 grâce au bathyscaphe inventé par le physicien suisse Auguste Piccard ont permis d’atteindre des fonds situés à plusieurs milliers de mètres sous la surface de l’eau. C’est à bord de cet appareil que la plus grande profondeur connue à ce jour, le Challenger Deep, à presque 11000 mètres dans la fosse des Mariannes, a pu être observée en 1960 par Jacques Piccard et Don Walsh (Piccard, 1961). L’expérience ne s’est d’ailleurs répétée qu’en 2012 grâce au Deepsea Challenger de James Cameron (National Geographic, 2017). Entre ces deux plongées, les moyens techniques se sont perfectionnés et la connaissance de la faune s’est accrue, mais ce milieu continue néanmoins à symboliser la dernière frontière de la planète, un univers si radicalement autre que l’appréhender implique inévitablement une comparaison avec l’espace sidéral.

Soumis par Gabrielle Doré le 09/08/2013 - 19:10

Il me semble que les séries télévisées, depuis une vingtaine d'années, ne cessent de nous renvoyer une image de nous-mêmes, un portrait qui ne peut échapper à une réflexion sur les représentations que projettent des personnages singuliers, mis en scène dans des scénarios souvent très près de la réalité. J'aimerais questionner ce qu'ils disent sur notre société, et surtout sur celle dans laquelle les femmes vivent. S’il ne s’agit pas de mon domaine d’expertise, que mes réflexions relèvent surtout de sentiments ancrés dans le divertissement, je ne pouvais passer sous silence ce que Jessica Jones a d’une femme ingouvernable, qui tient d’une force tranquille n’attendant que le bon moment pour frapper là où ça fait mal.

Soumis par Camille Saintagne le 09/08/2013 - 19:10

Le succès du film Tournée (Amalric, 2010), mais aussi des films Too Much Pussy! (Jouvet, 2010) ou encore, dans un registre plus hollywoodien, Burlesque (Antin, 2010) ont participé au regain d’intérêt actuel du grand public pour le néo-burlesque en France et au Québec. Ce mouvement artistique et féministe présente un strip-tease parfois comique et fortement théâtralisé où sont mis en lumière des corps souvent non normatifs et une nudité toujours partielle –les effeuilleuses néo-burlesques gardent systématiquement leurs nippies et leur cache-sexe. Dans le langage courant des performeuses, le terme néo-burlesque est parfois utilisé pour désigner toute la scène burlesque à partir de son renouveau dans les années 90 aux États-Unis et parfois pour évoquer un courant esthétique spécifique. Ce courant néo-burlesque se distingue alors d’un courant dit «classique» qui, pour sa part, développe des numéros aux élans nostalgiques, souvent centrés autour du glamour américain des années 20-30 ou de la Belle Époque parisienne. Cette distinction n'est cependant pas acceptée par l'ensemble de la scène burlesque.

Soumis par Marie Darsigny le 09/08/2013 - 19:10

Dans le cadre de mon parcours à la maîtrise en études littéraires, j'étudie les figures de la Sad Girl (Wollen), la Sick Woman (Hedva) et la femme postblessée (Jamison) comme femmes ingouvernables en littérature. En m'appuyant sur les théories de ces trois auteures américaines, j'explore l'idée que des actes considérés comme étant typiquement féminins tels que les pleurs, la tristesse, la dépression, l'anorexie et le suicide peuvent aussi être des actes de résistance politique contre des systèmes d'oppression tels que le patriarcat, le capitalisme, ou le néolibéralisme. J'avance qu'en écrivant sa souffrance, la Sad Girl, la Sick Woman ou la femme postblessée se place dans une position vulnérable, mais aussi combative, puisqu'elle résiste aux idéologies dominantes de son époque.

Soumis par Thomas Lafontaine le 09/08/2013 - 19:10
Catégories: Féminisme, Comédie, Scène

Il y a une croyance tenace selon laquelle il existerait un «sens de l’humour», une essence de l’humour plus ou moins universelle, plus ou moins reconnaissable. Certaines personnes «posséderaient» ce sens, d’autres moins, ou pas du tout. Cette croyance est d’autant plus difficile à déconstruire qu’elle s’accompagne d’un impératif moral qui éteint bien des discussions: celui de rire de tout. Un impératif qui, comme le souligne Jérôme Cotte, est bien souvent «un appel à peine voilé à maintenir une tradition réactionnaire consistant à faire des gorges chaudes des plus faibles» (Cotte, 2015: 69).

Soumis par Krystel Bertrand le 09/08/2013 - 19:10

Les univers du rock n’ roll et du heavy metal ont toujours soulevé beaucoup de débats par rapport aux questions du genre. L’histoire du rock n’ roll nous a bien montré que les femmes n’avaient pas leur place aux débuts de cette culture. Il en était de même pour la communauté heavy metal. Or, maintenant que ces cultures sont moins marginalisées qu’à leurs débuts et que les femmes sont désormais des participantes actives dans ces milieux, qu’en est-il de leur place dans les sous-cultures issues de ces mouvements-là? Le métal extrême est un sous-genre du heavy metal qui demeure encore assez méconnu; la place des femmes et du féminin y est encore problématique. Ce texte propose d’étudier les enjeux liés à la place du féminin dans les mouvements du métal extrême. En partant d’une histoire du rock et du métal au féminin, le texte aborde les questions du genre en passant par l’imaginaire, l’esthétique et les valeurs de la culture du métal extrême.

Soumis par Tristan Bera le 09/08/2013 - 19:10

Les femmes en science-fiction évoluèrent au même titre que la société qui produisit ces œuvres. Passant d'éléments indésirables à personnages incontournables, leur transformation dramatique est représentée dans cet article au travers de l'analyse d'œuvres de différentes époques afin de souligner le rôle que les auteurs leur attribuèrent.

Soumis par Maude Lafleur le 09/08/2013 - 19:10

Cet article se penchera sur l’œuvre de deux auteures-compositrices-interprètes de l’extrême contemporain qui ont su, respectivement, investir les sphères du Métal et de l’Industriel, soit Otep Shayama et Emilie Autumn. Il s’agira d’étudier comment ces deux femmes ont su s’imposer dans ce milieu dominé par les hommes en empruntant divers procédés appartenant au genre littéraire de l’autofiction. En relevant les mécanismes de l’autofiction employés par les deux artistes, je m’attarderai à saisir le type personnage qu’elles mettent en scène, littéralement.

Soumis par Sandrine Galand le 09/08/2013 - 19:10

Malgré la montée récente des femmes sur la scène de l’humour, force est de constater qu’il semble toujours y avoir un deux poids deux mesures quant aux thématiques humoristiques qui y sont abordées. Encore trop peu de productions humoristiques féminines (du stand-up à la série télévisée) ont recours à un humour scatologique, grivois, osé. Or, prenant en exemple la série étatsunienne «Broad City», créée, écrite et jouée par Abbi Jacobson et Ilana Glazer, cette réflexion cherchera à comprendre comment l’humour du bas corporel peut occasionner un renversement des représentations du corps féminin et ainsi en permettre la réappropriation.