Je suis bien d'accord avec cette idée que le blogue doit rester tel qu'il est s'il veut demeurer un genre littéraire à part entière. Il s'agit même d'un exercice plus difficile que l'écriture d'un roman ou d'un recueil de poésie, puisqu'il est ancré dans le rythme effréné dans lequel nous vivons. La littérature, en général, a besoin de temps pour reposer. Les mots gagnent en valeur lorsqu'ils sont attendus, lus et réécrits. Le blogue ne permet pas cette attente. Il faut écrire quelque chose de bien, tout de suite, de peur d'être oublié par la masse en mouvement.
Je ne crois pas, néanmoins, que le blogue soit un genre fragile. Il s'agit d'une fuite vers l'avant, du mouvement de l'homme en train de se lancer dans quelque chose. Ça l'essoufflera, immanquablement (d'ailleurs, je serais curieux de connaître la durée de vie moyenne d'un blogue littéraire), mais il est bien possible que, entre ciel et terre, cet homme arrive à voler. Les meilleurs blogues y arrivent. (J'avais pensé à une autre métaphore, pour le blogue : celle de l'homme qui tombe et qui profite du vent sur son visage pour avoir les plus belles pensées qu'il ait jamais eues. Elle est plus jolie, mais plus sombre. Peut-être un peu plus vraie.)
Le blogue comme genre littéraire
Je suis bien d'accord avec cette idée que le blogue doit rester tel qu'il est s'il veut demeurer un genre littéraire à part entière. Il s'agit même d'un exercice plus difficile que l'écriture d'un roman ou d'un recueil de poésie, puisqu'il est ancré dans le rythme effréné dans lequel nous vivons. La littérature, en général, a besoin de temps pour reposer. Les mots gagnent en valeur lorsqu'ils sont attendus, lus et réécrits. Le blogue ne permet pas cette attente. Il faut écrire quelque chose de bien, tout de suite, de peur d'être oublié par la masse en mouvement.
Je ne crois pas, néanmoins, que le blogue soit un genre fragile. Il s'agit d'une fuite vers l'avant, du mouvement de l'homme en train de se lancer dans quelque chose. Ça l'essoufflera, immanquablement (d'ailleurs, je serais curieux de connaître la durée de vie moyenne d'un blogue littéraire), mais il est bien possible que, entre ciel et terre, cet homme arrive à voler. Les meilleurs blogues y arrivent. (J'avais pensé à une autre métaphore, pour le blogue : celle de l'homme qui tombe et qui profite du vent sur son visage pour avoir les plus belles pensées qu'il ait jamais eues. Elle est plus jolie, mais plus sombre. Peut-être un peu plus vraie.)
Longue (mais rapide) vie au blogue !