Titre | Au théâtre on meurt pour rien : essai suivi de Le plancher sous la moquette : théâtre |
Type de publication | Thèse ou mémoire |
Année de publication | 2013 |
Auteur·e·s | Jean-Michel Théroux |
Supervision de recherche | Catherine Mavrikakis |
Département des littératures de langue française | |
Université | Université de Montréal |
Ville | Montréal |
Type de travail | Mémoire |
Diplôme | Maîtrise en littératures de langue française |
Mots-clés | Chaurette, culpabilité, fantômes, Maeterlinck, récit de mort, temps, théâtre |
Résumé | L’essai Au théâtre on meurt pour rien. Raconter la mort sans coupable, entre Maeterlinck et Chaurette, compare divers usages dramatiques du récit de mort sous l’éclairage de la généalogie nietzschéenne de l’inscription mémorielle. Pour illustrer l’hypothèse d’une fonction classique du témoin de la mort − donner sens au trépas en le situant dans une quête scénique de justice −, l’essai fait appel à des personnages-types chez Eschyle, Shakespeare et Racine. En contraste, des œuvres du dramaturge moderne Maeterlinck (Intérieur) et du dramaturge contemporain Normand Chaurette (Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues, Stabat Mater II) sont interprétées comme logeant toute leur durée scénique dans un temps de la mort qui dépasserait la recherche d’un coupable absolu ; une étude approfondie les distingue toutefois par la valeur accordée à l’insolite et à la banalité, ainsi qu’à la singularité des personnages. Le plancher sous la moquette est une pièce de théâtre en trois scènes et trois registres de langue, pour deux comédiennes. Trois couples de sœurs se succèdent dans le salon d’un appartement, jadis une agence de détective qui a marqué leur imaginaire d’enfant. Thématiquement, la pièce déplace le lien propre aux films noirs entre l’enquête et la ville, en y juxtaposant le brouillage temporel qu’implique l’apparition de fantômes. Chacune des trois scènes déréalise les deux autres en redistribuant les mêmes données selon une tonalité autre, mais étrangement similaire, afin d’amener le spectateur à douter du hors-scène : le passé, l’appartement, Montréal. Son réflexe cartésien de traquer la vérité doit le mener à découvrir que les scènes ne vont pas de l’ombre à la lumière, mais qu’elles montrent plutôt que dans l’une et l’autre, la mort n’échappe pas aux trivialités de la mémoire.
Source : Papyrus
|
URL | https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/10696/Theroux_Jean-Michel_2014_memoire.pdf?sequence=2&isAllowed=y |
Supervision de recherche: