Tout livre est l’image d’une solitude. C’est un objet tangible, qu’on peut ramasser, déposer, ouvrir et fermer, et les mots qui le composent représentent plusieurs mois, sinon plusieurs années de la solitude d’un homme, de sorte qu’à chaque mot lu dans un livre on peut se dire confronté à une particule de cette solitude.
Définitions
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Active context: recherche-creationCette section présente un ensemble de définitions ou de citations qui balisent le champ de la recherche-création.
Écrire est évidemment sans importance, il n’importe pas d’écrire. C’est à partir de là que le rapport à l’écriture se décide.
Quand j’écris (je suis peut-être l’exemple à ne pas suivre, j’ai peut-être pour fonction de signaler un terrible danger), quand j’écris donc, je m’efforce d’oublier complètement ma personne, d’oublier tout ce qui me concerne. Je ne cherche pas, comme par le passé, à m’affirmer comme un « écrivain sud-américain ». J’essaie seulement de communiquer mon rêve. Et si ce rêve a des contours flous (comme c’est souvent le cas), je ne cherche pas à l’embellir, ou même à le comprendre.
Est-ce parce que ma relation avec ma mère a beaucoup changé que Violette Leduc, qui m’avait paru si familière, comme si elle se fût adressée à moi, m’est aujourd’hui devenue étrangère, presque jusqu’à l’abstraction? Sans doute en partie. Mais il y a aussi l’écriture. Car la romancière m’avait aussi appris qu’un écrivain peut parler de choses intimes sans trahir l’écriture ni décevoir ses exigences, que s’il fait confiance à sa sensibilité, à son imagination et s’engage pleinement dans le travail de la forme, une transfiguration de la matière biographique, voire de la trivialité, est possible, et que, partant, tout regard sur soi n’est pas forcément complaisant. Or cette leçon, elle, m’est restée.