Titre | Feu ma mère suivi de Les maisons des autres |
Type de publication | Thèse ou mémoire |
Année de publication | 2018 |
Auteur·e·s | Ariane Lessard |
Supervision de recherche | Martine Delvaux |
Département d'études littéraires | |
Université | Université du Québec à Montréal |
Ville | Montréal |
Type de travail | Mémoire |
Diplôme | Maîtrise en études littéraires |
Mots-clés | méfiance dans la littérature, mensonge dans la littérature, point de vue (littérature), polyphonies dans la littérature, secret dans la littérature |
Résumé | Feu ma mère est un roman polyphonique, sur trame de roman policier. L'histoire se passe dans un village où tous les habitants se partagent la parole l'un à la suite de l'autre. Des voix toutes plus problématiques que la précédente se succèdent pour former une rumeur qui plane sur le village. Une mère, Vanessa Bellay disparait. Puis on finit par oublier l'histoire, jusqu'à ce que sa fille, la jeune Virginia, commence à sortir de leur maison qui les tenaient, sa sœur, son père et elle, à l'abri des regards. Dès lors, les habitants livreront leurs témoignages sur la disparition de la mère. Et plus les secrets seront dévoilés, plus ils influenceront la population à faire des actes hors de contrôle. Certains fuiront, d'autres commettront des délits, voire même des meurtres. Tout ce qui était enfoui ressort et a des répercussions sur la vie auparavant tranquille des habitants du village. Dans mon essai Les maisons des autres, je me penche sur le pourquoi la polyphonie est un bon mécanisme de détection du mensonge. Je m'intéresse au mensonge, suivant la façon dont il est convoqué dans mon roman, par la démultiplication des témoins, des voix et des points de vue. En présence d'un seul narrateur, le lecteur a moins souvent tendance à soupçonner sa parole. En présence d'une pluralité de points de vue, par contre, le doute s'installe devant l'hétérogénéité des témoignages. Je m'y inspire des histoires que me racontaient mes aïeuls sur leurs familles, leurs voisins, et comment leurs contes inventés me fascinaient étant jeune. Ils m'ont appris à m'intéresser à ceux qui habitaient à côté et à ce qu'ils pouvaient aussi penser de nous. En m'inspirant de l'essai L'ère du soupçon de Nathalie Sarraute, je reprends le concept du soupçon généralisé, omniprésent dans les relations auteur/lecteur, criminel/détective, ainsi que celle qui unit entre eux, les personnages. En tant qu'auteur, il faut toujours prendre le risque de la création, et par le fait même, le risque du mensonge, dont parle Alexandre Koyré dans son essai Réflexion sur le mensonge.
Source : Archipel
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URL | https://archipel.uqam.ca/11260/1/M15450.pdf |
Supervision de recherche:
Publication liée à un mémoire ou à une thèse: