Titre | L'immense abandon des plages suivi de Matins de couvre-feu : une écriture libératrice? |
Type de publication | Thèse ou mémoire |
Année de publication | 2007 |
Auteur·e·s | Mylène Durand |
Supervision de recherche | Catherine Mavrikakis, Christiane Ndiaye |
Département des littératures de langue française | |
Université | Université de Montréal |
Ville | Montréal |
Type de travail | Mémoire |
Diplôme | Maîtrise en littératures de langue française |
Mots-clés | écriture, femmes, liberté |
Résumé | La première partie de ce mémoire est un récit poétique qui s'intitule L'immense abandon des plages. Trois voix narratives distinctes s'y entremêlent: celle d'Élisabeth, aînée d'une famille de trois enfants originaire des Îles-de-Ia-Madeleine, qui quitte ces îles pour Montréal, où elle espère se libérer du poids du deuil de la mère qui hante sa famille. Il y a également la voix de Claire, la cadette, qui écrit des lettres à sa sœur lointaine. Demeurée aux îles, Claire, plus lyrique, est déchirée entre la beauté et la férocité des îles. La troisième voix, plus floue, plus irréelle, est celle, spectrale, de la mer, ou la mère morte. Celle-ci est plus poétique, plus près des éléments: elle est comme le vent, elle s'infiltre partout dans le récit et semble en hanter chaque page. Le vent et la mer, entre autres éléments, sont très importants dans le récit. Ils sont prépondérants, et agissent comme des moteurs sur les personnages, positivement ou négativement. Ce récit met en scène les ruines des souvenirs des personnages, qui s'effilochent avec le temps, comme les îles semblent elles aussi destinées à disparaître. La seconde partie, Matins de couvre-feu : une écriture libératrice?, étudie les rapports entre littérature et liberté dans Matins de couvre-feu, de l'écrivaine africaine Tanella Boni. La narratrice, enfermée dans sa demeure durant neuf mois, tente de reconstruire son histoire personnelle, familiale et collective, à la lumière de lettres ou carnets qu'elle reçoit d'autres personnages. Tous enfermés, les personnages principaux se réfugient dans l'écriture, là où ils peuvent réfléchir et arriver à mieux se comprendre. L'écriture leur sert donc d'arme, d'une certaine façon: c'est la seule manière qu'ils ont de s'exprimer, de se libérer, de s'évader. Plus précisément, la narratrice nous plonge dans un univers de femmes: l'auteure, Tanella Boni, fait partie d'une génération d'écrivaines qui cherchent à briser le silence dont plusieurs sont victimes. Dans un monde en pleine destruction, prendre la parole, écrire, réfléchir, sont tous des pas vers une reconstruction, vers la nouvelle naissance d'un peuple qui a soif de liberté.
Source : Papyrus
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URL | https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/7281/Durand_Mylene_2008_memoire.pdf?sequence=1&isAllowed=y |
Supervision de recherche: