Titre | Purgatoire suivi de Devant le temps |
Type de publication | Thèse ou mémoire |
Année de publication | 2017 |
Auteur·e·s | Mireille Tawfik |
Supervision de recherche | Jean-Marc Larrue, Catherine Mavrikakis |
Département des littératures de langue française | |
Université | Université de Montréal |
Ville | Montréal |
Type de travail | Mémoire |
Diplôme | Maîtrise en littératures de langue française |
Mots-clés | Dante, Divine Comédie, intermédialité, littérature moderne, performance, purgatoire, représentation, Romeo Castellucci, temps, théâtre |
Résumé | La pièce de théâtre Purgatoire retrace, dans le désordre et le caprice de la mémoire, l'histoire de Margaux, jeune artiste peintre, en couple avec Mikaël. Margaux et Mikaël s’accrochent au connu et s'embourbent dans des promesses d'avenir qui culminent en un mariage burlesque. L’apparition de Laxmi et Munni, personnages eunuques d'origine indienne chargés de mythologie et d’une histoire millénaire, et la fin de la relation avec Mikaël marqueront chez Margaux le début d’une spirale de désintégration identitaire. Alternant entre l’ici et maintenant de la représentation et le temps de la fiction, le fil des événements est interrompu par les souvenirs, la présence d’une narration projetée omnisciente et d’autres moments qu’on ne saurait dire s’ils sont passés, futurs ou fictifs. Explorant la fluidité de l'identité et du genre, le fragile équilibre de la psyché et les replis du temps, l’histoire de Margaux repousse les limites de la quête identitaire jusqu’aux confins du rapport au réel.
Prenant appui sur la thèse de Paul Ricœur sur l’herméneutique de la chronologie des événements dans le récit, nous proposons dans l’essai de faire l’étude intermédiale du temps dans l’œuvre scénique Purgatorio de Romeo Castellucci. D’une part, l’analyse du temps de la fiction, mis en parallèle avec le Purgatoire de Dante, fait ressortir la présence de trois temporalités qui traduisent une aliénation des personnages face à la violence de leur existence. D’autre part, l’analyse du temps de la représentation s’appuyant sur les notions de performance et de représentation telles que définies par Chris Salter et Josette Féral révèle le passage de la stagnation à la transformation conforme à la conversion dantesque des âmes au purgatoire. En somme, l’étude révèle que la superposition des temps de la fiction et de la représentation de même que la valeur métathéâtrale des langages scéniques contribuent à distancier le spectateur de la représentation et à le ramener dans le temps présent (Lehmann). De plus, l'œuvre scénique englobe une conscience totale du temps (saint Augustin, Dante) qui est, selon Masciandaro, un temps propre à l’œuvre d’art.
Source : Papyrus
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