Sylvie Germain est l’auteur de plusieurs romans —Le Livre des Nuits, Nuit-d’Ambre, Jours de colère, Chanson des mal-aimants, etc.— dans lesquels la nuit, comme métaphore de l’invisible et de l’insaisissable, occupe une place prépondérante. L’ouvrage qui nous intéresse ici, La Pleurante des rues de Prague, met aussi en scène ce thème, ainsi que son opposé, le jour, davantage associé à une possibilité de percevoir la réalité des choses. La Pleurante, personnage fantomatique, prend la forme d’une géante immatérielle dont les apparitions, pourtant saisies par la narratrice, correspondent à la division des chapitres, le tout formant douze tableaux. Les apparitions de la Pleurante, femme-déesse au pas claudicant, révèlent alors le lieu dans ses rapports au temps, à la vie, à la mort et à l’esprit.
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