10 juin 2011 – L’appareillage du regard. Jasant avec le flâneur en chef il y a quelques jours, autour de la photographie et autres sujets croisés, il a mentionné apprécier particulièrement mes photos prises dans le métro. « On sait quel est ton sujet », qu’il m’a dit. Ce à quoi j’ai bredouillé quelque chose du genre: «Tu sais, dès qu’on se met à jouer minimalement avec les contrastes, on en vient à supprimer le regard. C’est vrai qu’ils sont, disons, tristes, mes sujets. Peut-être plus qu’ils ne le sont vraiment.» Parce que je ne savais pas encore tout à fait si le choix de photographier ces personnes transpirant la solitude, voire la tristesse dans certains cas, était conscient. Depuis deux, trois jours, je rumine la chose.