Symposium

La lune arquée ou l'E dépensé

Friday 26 June 2015

L'architecture du lieu a sa dimension, elle fait feu. Un ciel dans un ciel, sans appartenance. Le sentier est battu par le vent, l'eau monte et touche la pierre posée dans le battement auréolaire. Nuage, parce-que vent et mouvement en grand. L'espèce, sous forme de trois anatidés, se dispute un courant. Le quatrième, poussin pour trois perdieux, dérive sur une lame maritime et exténue le regard identificateur. Pourtour, préhistoire d'un corps excédé  en quête de dissimulation. Si marchait, marchons, à la bruine désormais, entre le bosquet de bambous et le plant cimenté. Les mains cassées parce que battantes. Muret ou palissade, belvédère.

Oiseau sans envol, décortiqué par le courant. Je vous dis, à vous, qu'on est trois à l'observer à la bruine désormais, les bras tendus au dessus de la lagune. Trois corps projetés sous une lune embuée, à dire son nom d'anatidé et floraison de marais sous les palmes agités. Orphelin des brumes, il avance, il recule et nous, car nous sommes chacun et seuls, cessons - point virgule - d'être sémiotiques. Au moment où le courant l'arrache à sa plume, l'oiseau scindé, voltige, a contrario, le corps coupé en deux corps identiques.

To cite this document:
Nathanaël,. 2015. “La lune arquée ou l'E dépensé”. Within Héritages de Claude Cahun et Marcel Moore. 29 mai 2015. Audio. Available online: l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <https://oic.uqam.ca/en/communications/la-lune-arquee-ou-le-depense>. Accessed on May 1, 2023.
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