Plutôt que de vous présenter l'auteur qui fait l'objet de ma recherche, je vais plutôt vous présenter les dessous de ma thèse, soit l'idée de «politique de la littérature», expression ici volée au philosophe français Jacques Rancière dont je présenterai l'oeuvre de façon violement synthétique.
Pour le dire très simplement, la politique de la littérature rancièrienne s'inscrit en faux par rapport à l'engagement sartrien car elle «ne concerne pas l'engagement des écrivains dans les luttes politiques et sociales de leur temps». Elle n'opposerait pas non plus les écrivains qui s'engageraient dans leur société à ceux qui se consacreraient à la pureté de leur art. Elle suppose plutôt que la littérature participe aux entreprises émancipatrices, aux entreprises politiques, en tant que telle et que le discours sur l'autonomie de l'art, tout comme ceux qui recherchent des critères d'identification externes à la littératures sont les deux faces d'une même médaille.