Symposium

Tristes topiques. Nature, culture et capitalisme «sauvage» chez Michel Houellebecq

Thursday 17 March 2011

Dans Extension du domaine de la lutte, le premier roman de Michel Houellebecq, le narrateur a pour particularité, notamment, de produire des fictions animalières, soit des petites fables à significations paraboliques qui mettent en scènes un bestiaire varié.

Dans l’une de celles-ci, un chimpanzé est fait prisonnier par une tribu de cigognes et il déclare: «De tous les systèmes économiques et sociaux, le capitalisme est sans conteste le plus naturel. Ceci suffit déjà à indiquer qu’il devra être le pire.» Une telle vérité n’est apparemment pas bonne à dire car, pour avoir proféré de telles paroles, le singe se voit immédiatement mis à mort par les cigognes.

On a donc finalement un paradoxe qui se profile: d’une part on a un capitalisme naturel, ce qui est relayé par la mise en scène d’animaux, mais qui est assimilé au pire, ce qui est connoté par la mise à mort du singe.

To cite this document:
David, Sylvain. 2011. “Tristes topiques. Nature, culture et capitalisme "sauvage" chez Michel Houellebecq”. Within Économie et fictionnalité dans la France moderne et contemporaine, XIXe-XXIe siècles. Symposium hosted by Figura, Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire. Montréal, Université Concordia, 17 mars 2011. Document vidéo. Available online: l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <https://oic.uqam.ca/en/communications/tristes-topiques-nature-culture-et-capitalisme-sauvage-chez-michel-houellebecq>. Accessed on May 1, 2023.
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Objects and Cultural Practices:
Figures and Imaginary:
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