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Comment les médias parlent-ils de littérature?

La définition de l’objet «littérature» construite par les acteurs du champ médiatique serait-elle insatisfaisante? La littérature aurait-elle perdu toute sa place chez les médias dits conventionnels? Aborder cette impression de vide littéraire m’a inévitablement fait réfléchir à ce qu’est le conventionnel chez les médias; s’il existe, même, considérant l’investissement du web et des réseaux sociaux opéré par les chaînes télé et radio; si le non conventionnel existe encore; s’il n’est pas disparu avec l’ouverture des blogues, des pages Facebook et des comptes Twitter de V télé et de l’émission Les Chefs. Si la convention appelle le conformisme alors que le non conventionnel agirait sans ces règles ou sans toujours s’y soumettre, il faut maintenant se demander à quel genre de conformisme nous avons affaire dans les médias.

La perversion, variations mineures et tableaux grandeur nature

Œuvres référencées: Georges, Karoline. (2014) «Variations endogènes» et Maruo, Suehiro. (2014) «L'Enfer en bouteille». Des corps déchiquetés, des corps suicidés, malades, violés, farandole de corps désarticulés, abattus par les soubresauts de l’excès ou de la démence, corps scotchés ou corps «sadisisés»: la gesticulation charnelle et macabre à laquelle invite le nouveau livre de Karoline Georges, «Variations endogènes», affiche indéniablement un goût pour l’outrance. Outrance que l’auteure injecte en intraveineuses aux personnages traversant les nouvelles de son recueil apparenté à un «cabinet des perversités». Ces monstres du quotidien, individus non pas éperdument abjects mais tranquillement repoussants, tiennent-ils les promesses du programme énoncé par l’écrivaine ou bien se cantonnent-ils à ne susciter que malaise et aversion?

Elle souffre ou elle jouit?: «Plainte contre X» (2013) de Karin Bernfeld

«Dans son Histoire de la sexualité, Michel Foucault considère la sexualité comme "un point de passage particulièrement dense pour les relations de pouvoir". Depuis peu, de nombreuses femmes se donnent le droit de représenter la sexualité, s'approprient le discours pornographique, le recadrant, tentant d'enrayer les relations de pouvoir qui le traversent. Elles dessinent ainsi une porno féministe, une post-porn qui vient radicalement couper avec les fondements phallocentriques des usages esthétiques du sexe.»

Le Crépuscule des ogres: le corps contraint chez Régis Jauffret: une lecture de «Sévère» (2010) et de «Claustria» (2012)

«Lorsque les organisateurs de ce colloque ayant trait à la représentation littéraire du corps brutalisé ont pris attache avec moi pour me proposer d'y participer, je leur ai annoncé que j'examinerais brièvement deux livres récents de Régis Jauffret: Sévère, sorti en 2010, et Claustria, paru en 2012.

Écritures de l'intime, écritures de l'extrême (Partie I)

Cette table ronde, intitulée «Écritures de l'intime, écritures de l'extrême» et animée par Samuel Archibald, clôt la journée d'étude «Violence, érotisme et littérature: L'écriture du corps brutalisé dans la littérature contemporaine». Quatre auteurs - Rosalie Lavoie, Véronique Marcotte, Jean-Simon Desrochers et Audrée Wilhelmy - discutent de ces représentations considérées extrêmes de la violence sexuelle - de la violence du sexe - dans la littérature québécoise contemporaine, discussion basée sur leurs propres expériences d'écriture. 

Écritures de l'intime, écritures de l'extrême (Partie II)

Cette table ronde, intitulée «Écritures de l'intime, écritures de l'extrême» et animée par Samuel Archibald, clôt la journée d'étude «Violence, érotisme et littérature: L'écriture du corps brutalisé dans la littérature contemporaine». Quatre auteurs - Rosalie Lavoie, Véronique Marcotte, Jean-Simon Desrochers et Audrée Wilhelmy - discutent de ces représentations considérées extrêmes de la violence sexuelle - de la violence du sexe - dans la littérature québécoise contemporaine, discussion basée sur leurs propres expériences d'écriture. 

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