Table ronde avec Sébastien Hubier
Sébastien Hubier anime une table ronde avec les participant.e.s afin d'approfondir les thèmes et les réflexions abordés durant la journée.
Sébastien Hubier anime une table ronde avec les participant.e.s afin d'approfondir les thèmes et les réflexions abordés durant la journée.
Caroline Barbier de Reulle s’intéresse aux musiques diégétiques, entendues ou jouées par Columbo, dans la célèbre télésérie. La présentation se divise en trois parties : d’abord, une identification des musiques qu’on peut qualifier d’aberrantes ; puis, une réflexion sur la symbolique des titres choisis ; finalement, une étude des utilisations particulières des performances musicales de Columbo.
«Onze ans après avoir quitté l'antenne de NBC, Columbo débarque sur ABC le 6 février 1989. À sa première apparition sur le nouveau network, dans un décor urbain nocturne et enfumé, il prend des airs de privé parodique lorsqu'il allume un cigare au volant de sa 403. Les fans n'ont pas manqué de souligner ce que cette entrée en scène a d'artificiel. Le site columbophile.com déplore un plan visiblement filmé en studio et conclut à un tournage au rabais.
«L’originalité de la série Columbo, qui brise la structure narrative de la série policière tenant sur le "whodunit", a sans aucun doute assuré sa postérité. Tout comme l’ont fait sa vieille Peugeot, son trench-coat, son amour du chili con carne et, bien entendu, son expression favorite "Just one more thing", dans lesquels on peut reconnaître ce qui est possible d’appeler les styles aberrants du détective. Ces styles sont, selon Deuleuze, des mouvements qui laissent dans la stupéfaction.
«On peut dire d’emblée que la principale caractéristique -et le succès planétaire et intergénérationnel- de la ''formule Columbo'' tient à la rencontre entre un procédé, l’énigme policière inversée, une mythologie, qu’on peut résumer comme celle de l’underground genius, et une idéologie, la tension entre les classes sous-tendant l’American Dream.» Antonio Dominguez Leiva étudie cette fameuse formule depuis ses orginies littéraires et hitchcockiennes jusqu'à son déploiement dans la série télévisuelle.
«En 2016, Pierre Bayard a publié un essai sous le titre pour le moins intriguant, Le Titanic fera naufrage. Dans ce dernier, Bayard suggère que certains œuvres fictionnelles semblent anticiper des évènements historiques avant même que ceux-ci ne se déroulent.» Jean-Philippe Lamarche s'aventure dans cette voie: il propose ici une lecture de trois romans d'Ingersoll Lockwood qui indique que l'auteur aurait prédit, entre autres, la présidence de Donald J.Trump.
Peut-on qualifier le roman Écotopia d’Ernest Callenbach de première uchronie écologiste? Simon Danserau-Laberge propose «une nouvelle interprétation» permettant «une compréhension différente de l’impact de ce récit sur l’écologie et l’action politique.»
«Depuis les années 1980, la production dramaturgique allemande se démarque par une vision apocalyptique de la société. Cette vision pessimiste de l’avenir persiste dans les productions théâtrales des années 1990 en Allemagne.» Ophélie Langlois propose une étude de la pièce Visage de feu, créée en 1997 par le dramaturge allemand Marius von Mayenburg, qui illustre bien cette continuation.
Marion Gingras-Gagné propose une communication qui se divise en deux parties. D’abord, elle introduit «diverses figures de menteuses» et, à partir de celles-ci, propose «des avenues théoriques afin de dresser un portrait général des questions» qui traversent sa thèse. Puis, la participante nous présente une étude de cas, celle de la menteuse dans le roman Roux clair naturel de Fanie Demeule. Elle tente ainsi «de mettre en évidence certaines idées reliées aux concepts de prise de pouvoir et d’agentivité.»
«La Réfutation majeure est un texte présenté comme la version française, établie en 2004, d’un texte attribué à Antonio de Guevera (1480-1548), qui était le confesseur et le conseiller de l’empereur Charles Quint.