contemporary

La défaite de l'autorité

Œuvre référencée: Jelinek, Elfriede. (2003) «Avidité. Roman de divertissement». L'insistance à dévoiler les mécanismes de la transmission narrative permet d’inscrire «Avidité» dans la production contemporaine et ce, malgré les expérimentations formelles si présentes chez Jelinek, qui nous rappellent souvent les écritures des différents regroupements littéraires des années 1950 et 1960 —l’influence du Groupe de Vienne se fait fortement sentir dans ses romans— et qui inscrivent l’œuvre de l’écrivaine autrichienne en opposition avec le retour à la lisibilité fréquemment observé dans la littérature contemporaine.

Le post-humain dans un monde post-apocalyptique: questionnements antagonistes au prisme du roman «Le Goût de l’Immortalité» de Catherine Dufour

Cette présentation consiste en l'analyse du roman de science-fiction Le Goût de l'Immortalité écrit en 2005 par l'écrivaine Catherine Dufour. Dans ce roman, Dufour se pose des questions importantes sur le posthumanisme, le rôle de l'environnement et les démarcations entre l'organique et l'artificiel. Ce roman a été choisi comme un cas d'étude d'une performance littéraire de la vision posthumaniste, mais aussi comme un livre qui explore l'interrelation entre l'humain et la nature.

La fabrique de l'humain dans le théâtre francophone contemporain: l'évolution en scène et en question

Nous nous concentrerons ici sur trois pièces du répertoire français des onze dernières années: Tout mon possible d'Emmanuel Bourdieu (2000), L'amélioration de David Lescot (2004) et Les Variations Darwin de Jean-François Peyret et Alain Prochiantz (2005). Ces trois dramaturges sont parmi les auteurs phares de ce qu'on pourrait appeler, à la suite de Brecht,  le théâtre scientifique ou le théâtre à l'ère scientifique.

Alias Clint Eastwood

Œuvre référencée: Michaud, Andrée A.. (2009) «Lazy Bird». L’enjeu du roman «Lazy Bird» d'Andrée A. Michaud se situerait dans une interrogation plus fondamentale que celle à laquelle la lecture policière nous habitue: comment, aujourd’hui, percevoir le monde hors du cadre culturel imposé par la puissance médiatique des États-Unis? Sommes-nous condamnés, à l’instar de Bob Richard, à percevoir nos existences comme des «blockbusters» en devenir?

L'art de la légèreté

Œuvre référencée: Moore, Lorrie. (2009) «A Gate at the Stairs». La «légèreté» dont je tenterai de cerner les contours et les conséquences ici est à la fois ce qui fait la réussite et l’échec de ce roman initiatique déconcertant, portrait d’un sujet à côté de lui-même, incapable de rendre l’ampleur des drames qui s’abattent sur lui, comme si le réel devenait insoutenable au point de ne pouvoir être raconté sérieusement.

La réalité semblait de plus en plus stérile

Œuvre référencée: July, Miranda. (2007) «No One Belongs Here More Than You». Cette insistance sur l’incommunicabilité et sur la solitude du sujet contemporain m’apparaît importante en ce qu’elle adresse à notre époque des questions qui concernent ses fondements. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un hasard si tant d’oeuvres littéraires, ces dernières années, se montrent soucieuses quant à la solitude des individus et insistent à ce point sur l’importance des rapports intersubjectifs.

Scènes de cul postmodernes et autres allusions à la neuvième porte du corps

Œuvre référencée: DesRochers, Jean-Simon. (2009) «La canicule des pauvres». Nous avons donc entre les mains un «roman adressé à ceux qui ne lisent pas» et, ironiquement, c’est en faisant une analyse plus poussée des éléments inhérents à la littérature postmoderne que le lecteur plus aguerri trouve son compte. C’est donc dans cette optique que j’ai choisi de lire La canicule des pauvres et je vais montrer comment les multiples mises en abyme, l’intertextualité et les différentes formes d’intermédialité servent à générer l’autoréflexivité de l’œuvre et de son contexte d’édition.
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