food

Le glanage dans la nature et la lecture. Parcours des «Chemins de sable» de Jean-Pierre Issenhuth

Glaner, c’est ramasser après la moisson. C’est aussi cueillir et recueillir, récolter ce qui souvent est oublié, grappiller, butiner et attraper au passage, un fruit comme une impression. Le glanage relève d’abord du geste sensible qu’il importe de découper en étapes cycliques, pour mieux les observer: celle du regard, en premier lieu, qui ne gagne rien à embrasser le champ dans son entièreté. Il ne serait alors perçu que comme immensité vide où plus aucune trace de légume ne subsiste: un horizon de terre retournée et de sillons dévastés. Ce que voient tous les regards, sauf ceux du glaneur et de la glaneuse. Le leur est précis : la tête doit être basse, les yeux posés au sol, sur le bout des bottes ou à quelques mètres tout au plus devant soi.

Mettre du beurre dans les épinards: pratiques du jardin dans un monde dystopique

Dans le roman «Le Potager», Caroline, la protagoniste, participe à un projet de quartier consistant à construire un potager afin d'y planter légumes et fruits qui serviront à nourrir le voisinage. Loin d'être une activité de plein-air ou un loisir de centre communautaire, il s'agit avant tout de pouvoir s'approvisionner en produits frais. Depuis plusieurs mois, une épidémie d'un virus mortel inconnu confine la population chez elle. Les magasins fermant peu à peu, par épuisement des stocks non renouvelés et surtout par manque de personnel malade, voire décédé, l'État se trouve obligé de fournir les denrées nécessaires à la survie des différentes villes.
Bonnin-Ponnier, Joëlle

Le Corps du mangeur dans «Les Rougon-Macquart»

Dans les vingt romans qui composent les Rougon-Macquart, Émile Zola n’a de cesse de présenter des personnages tiraillés entre le besoin vital de la faim et le maintien prescrit en société et ce, en prenant le corps de ces mangeurs comme témoin et pilier de la description. Or, les parties spécifiques de l’anatomie du mangeur qui sont soulignées au fil de la série témoignent, chacune à leur manière, d’une soumission du corps (humain et social) au manque ou à l’excès, de même qu’au désir, tout en offrant à voir les influences physiologiques des milieux sur les corps socialisés des mangeurs dans l’esprit naturaliste du XIXe siècle. 

L’afro-véganisme

Des traditions séculaires véganes existent au sein des populations noires depuis des décennies. Cependant, ces pratiques sont peu présentes au sein du discours dominant. En réponse à cette invisibilité, l’afro-véganisme s’organise notamment aux États-Unis. On assiste à l’apparition de diverses initiatives individuelles et collectives qui sont le signe de la vitalité du mouvement.

Du triangle culinaire au cercle de vie. Repenser les termes de la gastronomie dans l’imaginaire contemporain

L’alimentation est l’un des domaines où se pose de façon aiguë et quotidienne la question des rapports de l’humain avec le vivant, et particulièrement avec l’animal. Or, il y eu dans les dernières décennies des changements dans la façon dont nous considérons les animaux qui se traduisent par des représentations et des problématisations nouvelles de la consommation carnée. Il y a quelques décennies, la viande était un aliment signe de vie, d’énergie et pour être réputée consommable il suffisait qu’elle soit économique, ou pas trop grasse.

Subscribe to RSS - food