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Le mythe du futurisme

L’avant-garde, dans l’imaginaire contemporain, se voit réduite pour l’essentiel à deux choses. D’une part, on la confond avec une esthétique historiquement marquée –le style «avant-garde». D’autre part, on l’associe à une philosophie de l’histoire, exaltante mais aujourd’hui dépassée, marquée par une confiance absolue en l’avenir, en le progrès –en d’autres mots, une philosophie futuriste.

Je suis l'avant-garde en 2010

Charles Baudelaire, il y a un siècle et demi, l’avait déjà remarqué: quand vient le temps de parler de littérature, les Français aiment bien recourir à la métaphore militaire. Critique par rapport à cet usage, indiquant que ces «glorieuses phraséologies s’appliquent généralement à des cuistres et à des fainéants d’estaminet», l’instigateur de la modernité littéraire en France pressent sans doute que cette utilisation du lexique de l’armée à des fins littéraires a de beaux jours devant elle.

Mutations du surréalisme belge: de l'objet bouleversant aux logogrammes

Les interrogations actuelles qui ravivent la question, ou l’histoire, des avant-gardes en projettent dans leur grande majorité l’image d’un passé héroïque de la subversion et du renouvellement. Ce qui s’impose d’emblée dans la subversion avant-gardiste, c’est en fait une volonté d’agir sur les habitudes esthétique et productrice de l’art en général.

Stratégies polygraphiques et livre d’artistes: en deçà et au-delà des limites historiques de l’avant-garde surréaliste

Depuis les travaux de Caws-Kuenzli-Raaberg, Renée Riese Hubert, Susan Rubin Suleiman, Whitney Chadwick, Georgiana Colvile et Katherine Conley, on sait que bon nombre des femmes dites «surréalistes» ont largement dépassé le triple rôle de muse-modèle-maîtresse dans lequel la pensée hégémonique des chefs de file surréalistes auraient voulu les confiner.

Avant-garde: la béhartitude

Henri Béhar, professeur émérite de l'Université Paris III, a prononcé, le 7 juin 2010, la conférence inaugurale du colloque «Imaginer l'avant-garde aujourd'hui. Enquête sur l'avenir de son histoire». Il y présente ses «béhartitudes» et ses réflexions sur l'avant-garde (les avants-gardes).

Le narrateur en commentateur ou la fascination du métadiscours

Œuvre référencée: Leblanc, David. (2010) «Mon nom est personne». Le deuxième livre de David Leblanc, auteur de «La descente du singe», a de quoi laisser perplexe au premier abord. Il se présente dès la première de couverture comme un ensemble de «fictions» réunies sous le titre intrigant «Mon nom est personne».

Quand l’auteur joue avec la (méta)fiction

Œuvre référencée: Hazra, Indrajit. (2007) «Le Jardin des délices terrestres». «Le Jardin des délices terrestres» est le deuxième roman d’Indrajit Hazra, musicien, journaliste et écrivain indien né à Calcutta en 1971. Ce roman, qui au final pourrait être qualifié de ludique, emprunte à la bande dessinée belge comme à la littérature jeunesse bengali et induit, avec sa structure problématique et sa narration indécidable, certains effets de rupture qui dévoilent et problématisent sa construction.

Seul contre tous

Œuvre référencée: Millet, Richard. (2008) «L'Opprobre. Essai de démonologie». Les essais de Richard Millet, du «Dernier écrivain» (2005) au «Désenchantement de la littérature» (2007), semblent, depuis quelques années, se fermer à toute entreprise herméneutique, en développant une posture auctoriale particulièrement complexe. «L'Opprobre» (2008), son dernier livre, confirme cette tendance.

La plus petite unité de temps

Œuvre référencée: Ernaux, Annie. (2008) «Les Années». À la lecture de Les Années d’Annie Ernaux, il apparaît que le projet de ce livre, déjà, était contenu en germe dans toute la production romanesque antérieure de l’écrivaine, dont les particularités semblent avoir été fondues en un seul ouvrage pour aboutir à ce livre aux allures de somme.
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