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Les musiques diégétiques dans Columbo: humour, indices et concertos

Caroline Barbier de Reulle s’intéresse aux musiques diégétiques, entendues ou jouées par Columbo, dans la célèbre télésérie. La présentation se divise en trois parties : d’abord, une identification des musiques qu’on peut qualifier d’aberrantes ; puis, une réflexion sur la symbolique des titres choisis ; finalement, une étude des utilisations particulières des performances musicales de Columbo.

The ABC murders

«Onze ans après avoir quitté l'antenne de NBC, Columbo débarque sur ABC le 6 février 1989. À sa première apparition sur le nouveau network, dans un décor urbain nocturne et enfumé, il prend des airs de privé parodique lorsqu'il allume un cigare au volant de sa 403. Les fans n'ont pas manqué de souligner ce que cette entrée en scène a d'artificiel. Le site columbophile.com déplore un plan visiblement filmé en studio et conclut à un tournage au rabais.

Gestes et style pragmatique de Columbo

«L’originalité de la série Columbo, qui brise la structure narrative de la série policière tenant sur le "whodunit", a sans aucun doute assuré sa postérité. Tout comme l’ont fait sa vieille Peugeot, son trench-coat, son amour du chili con carne et, bien entendu, son expression favorite "Just one more thing", dans lesquels on peut reconnaître ce qui est possible d’appeler les styles aberrants du détective. Ces styles sont, selon Deuleuze, des mouvements qui laissent dans la stupéfaction.

La formule Columbo

«On peut dire d’emblée que la principale caractéristique -et le succès planétaire et intergénérationnel- de la ''formule Columbo'' tient à la rencontre entre un procédé, l’énigme policière inversée, une mythologie, qu’on peut résumer comme celle de l’underground genius, et une idéologie, la tension entre les classes sous-tendant l’American Dream.» Antonio Dominguez Leiva étudie cette fameuse formule depuis ses orginies littéraires et hitchcockiennes jusqu'à son déploiement dans la série télévisuelle.

Mythologies du coronavirus

De la souveraineté mortifère de son nom jusqu'au cortège de mèmes qui l'accompagne depuis son éclosion ou les espoirs millénaristes et les théories du complets qu'il éveille, le coronavirus semble s'être déjà érigé en un mythe contemporain. Antonio Dominguez Leiva tente dans sa communication de montrer que ce qui est en jeu dans le processus de mythologisation de la présente pandémie se situe sur le tabou sur la mort qui régie nos sociétés médicalisées et le retour en force de strates archaïques de sa représentation.

Roman sentimental catholique et «gender» au tournant des XIXe et XXe siècles: l'éducation sentimentale par le genre

«À la mi-dix-neuvième siècle, l'Église se méfie de la forme romanesque et, en particulier, du roman sentimental accusé de détourner de leurs devoirs présents ou à venir les femmes et les jeunes filles par l'excès d'imagination qu'il engendre. Notons que ce constat est toujours d'actualité autour de 1900, comme le révèlent les instructions pastorales portant sur la lecture des mauvais livres au cours des années 1880-1920.

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