Si certaines artères de la ville de Montréal, comme Saint-Laurent (la Main), Saint-Denis, Saint-Urbain et Sainte-Catherine, ont obtenu leurs lettres de noblesse par le biais d'oeuvres littéraires marquantes, leur vie culturelle ou la diversité de leurs habitants, il n'en va pas de même pour la rue Ontario. Celui qui déambule rue Ontario se rend compte rapidement qu'il entre en contact avec des mondes contrastés qui, pourtant, témoignent d'une certaine cohérence. Entretenant un rapport métonymique avec les quartiers qu'elle traverse, à savoir le Centre-Sud et Hochelaga-Maisonneuve, cette Main de l'East Side montréalais, tantôt espace de liberté, tantôt cimetière, est présentée dans la chanson populaire et dans la littérature québécoise comme une courtepointe.