19th century

De Pline à Paul Bert: Pour une théorie littéraire de la greffe

Les récits de greffe, depuis l’Histoire naturelle jusqu’à la thèse de médecine de Paul Bert, ont en commun de reposer sur une double tension: celle de l’opposition possible entre la pratique et la théorie et celle de l’articulation entre l’observation et l’imagination. L’étude proposée ici partira d’une petite histoire des récits de greffe composés jusqu’à la fin du XIXe siècle et de la manière dont leurs auteurs en définissent la nature et la visée.

L’arbre de la «raison graphique» dans «Bouvard et Pécuchet» de Flaubert

L’anthropologue Jack Goody nomme raison graphique l’influence de l’écriture sur les dispositions cognitives et les modes de pensée. Critique parodique de l’usage de l’écrit au XIXe siècle, Bouvard et Pécuchet, de Gustave Flaubert, illustre tout à fait les différents enjeux de la «raison graphique».

«Un chant sinistre sur un air bouffon»: étude sociocritique des représentations de la fête dans trois romans de Victor Hugo

Viviane Marcotte nous plonge dans les fêtes chez Victor Hugo. Son hypothèse, qui a pour objet l'étude de certaines manifestations festives que donnent à lire trois romans de l'auteur, c'est-à-dire Notre-Dame de Paris, Les Misérables et Quatrevingt-treize, est la suivante : la fête lorsque est envisagée comme rite collectif prend en charge les différentes tensions au 19e siècle qui escorte l'évolution des statuts, le rôle du citoyen et le devenir historique des rapports entre le peuple et le pouvoir. 

Émilie Bauduin et les cabinets de toilette chez Zola

Friday 5 August 2022
Encodage
Participant·e·s:
Bauduin, Émilie
Grenier-Millette, Sarah

Dans ce septième épisode de la série «Entretien Encodage», Émilie Bauduin revient sur sa communication intitulée «Virilité et intimité: quand les hommes vont au cabinet de toilette chez Zola» présentée dans le cadre du colloque Une virile imposture? Construction du jeune homme dans la littérature en octobre 2018.

Du masque de Nietzsche à la machine à écrire kittlérienne. Pour une théorie (médiatique) de l’écriture à sa surface

Le masque mortuaire de Friedrich Wilhelm Nietzsche se donne comme surface, comme la trace matérielle de l’apparence d’un homme qui, de son vivant déjà, se disait «posthume». C’est que dès lors, il aura appris à porter le masque d’un mort, entre autres masques, pour ouvrir l’étrange temporalité que son époque peinait, écrit-il, à laisser advenir. Si cette temporalité est posthume, ce n’est pas parce qu’elle est mortifère, mais bien parce qu’elle était (et demeure sans doute) historiquement irrecevable: elle appelle un devenir. «Ce n’est qu’après la mort [que] nous réaliserons notre vie, que nous nous mettrons à être vivants, très vivants! nous autres hommes posthumes!» Sans doute l’appel à cette philosophie qui vient aura agi à la manière d’un écho, d’une surface d’en deçà des surfaces pour les penseurs de la médialité, de l’intermédialité et de l’archéologie des média.

L’intermédialité par l’allégorie. Le masque de la mort rouge, d’Edgar Allan Poe à Punchdrunk

«Le masque de la mort rouge» d’Edgar Allan Poe a paru en mai 1842. Cette nouvelle raconte l’histoire du Prince Prospero qui, en raison d’une épidémie qui sévit sur ses terres, décide d’accueillir ses amis afin de les mettre à l’abri. Après plusieurs mois d’isolement au château, il organise un bal masqué afin de les distraire. Tandis que l’horloge sonne minuit, on découvre la présence d’un intrus portant masque et costume, et évoquant la mort rouge. Ignorant la terreur de l’assemblée, le Prince, furieux, s’élance pour démasquer le personnage. La mort rouge, cachée sous le masque, se révèle alors, emportant la vie du Prince et de ses invités.
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