Université du Québec à Montréal

Habiter l'oblique

viseur et tungstène

10 juin 2011 – L’appareillage du regard. Jasant avec le flâneur en chef il y a quelques jours, autour de la photographie et autres sujets croisés, il a mentionné apprécier particulièrement mes photos prises dans le métro. « On sait quel est ton sujet », qu’il m’a dit. Ce à quoi j’ai bredouillé quelque chose du genre: «Tu sais, dès qu’on se met à jouer minimalement avec les contrastes, on en vient à supprimer le regard. C’est vrai qu’ils sont, disons, tristes, mes sujets. Peut-être plus qu’ils ne le sont vraiment.» Parce que je ne savais pas encore tout à fait si le choix de photographier ces personnes transpirant la solitude, voire la tristesse dans certains cas, était conscient. Depuis deux, trois jours, je rumine la chose.

Premiers pas de côté

Cette introduction du carnet de recherches Habiter l'oblique, à quelques modifications près et sur le mode fragmentaire, les prémisses de réflexions entamées dans le cadre de mon mémoire de maîtrise (création) déposé à l'UQAM et sous la direction d'André Carpentier en janvier 2011 (Au détour de l'habitude suivi deÉléments pour un devenir-flâneur). Ces quelques fragments proviennent de la seconde partie et se veulent un ouvroir sur la prolifération actuelle de la figure, tant dans le milieu urbain que sur le Web.