Présentation de la communication
«Une transcription n'est jamais la simple copie d'un texte. Que ce soit le basculement d'un alphabet à l'autre, d'une typographie, d'une calligraphie à une autre, d'un support à un autre, d'un contexte à un autre. Il y a toujours, finalement, une nouvelle forme qui est donnée.
Devant cette nouvelle formée s'offre à voir évidemment le texte original (quoique autrement) mais, également, s'offre à voir l'action de transcription elle-même avec ce qu'elle implique en matière d'actes posés sur le texte. Le travail de transcription entendu comme cette action est au centre de la pratique artistique de l'artiste visuel québécois dont j'aimerais parler aujourd'hui, Simon Bernard. Depuis la fin des années 2000, il transcrit à la main - souvent de façon intégrale - des textes importants, voire fondateurs, sur une seule et même surface. Même si le texte reste lisible, quoique difficilement, le texte qui est devenu art contemporain par cette action de transcription est d'abord et avant tout selon l'artiste "donné à voir d'un seul coup d'oeil".
Je veux m'attarder aussi plus particulièrement à un exemple, Retranscription de La Bible - Nouvelle traduction, commencée en 2009.»